Tombe de Vix
La tombe de Vix est une sépulture à char du Hallstatt final (fin du VIe siècle av. J.-C.). Elle a été découverte en 1953 à Vix, dans le département de la Côte-d'Or.1
La tombe d'une princesse celte[modifier | modifier le wikicode]
La sépulture était située dans une zone funéraire, au pied d'une hauteur comprenant un habitat fortifié. La tombe était couverte d'un tumulus circulaire de terre d'environ 40 m de diamètre. Elle se composait d'une chambre funéraire centrale d'environ 3 m de côté, creusée dans la roche. Cette pièce était revêtue d'un habillage intérieur en bois.
Au centre était placé la caisse d'un char à quatre roues, ornée d'appliquer de bronze, où reposaient les restes d'une femme. Les roues avaient été démontées, enrobées d'étoffes, puis déposées alignées le long d'un mur. Le corps était allongé sur le dos, accompagné d'un collier à trois grosses perles d'ambre, quatre anneaux de roches dures polies et quatre fibules de fer destinées à fermer un vêtement. Les avant-bras portaient une paire d'anneaux de schiste et un bracelet de perles d'ambre enfilées sur une tige en bronze. À la base des tibias se trouvait un anneau de bronze2.
Cette tombe, attribuable à une princesse celte3, nous est parvenue complète, ce qui la rend exceptionnelle. Les objets d'or et de bronze qu'elle contenait peuvent être considérés comme un véritable trésor. Ils sont conservés au musée de Châtillon-sur-Seine, en Côte-d'Or4.
Le cratère de Vix[modifier | modifier le wikicode]
Le cratère de Vix, qui faisait partie d'un important ensemble de vaisselle métallique ou en céramique déposée à côté du corps, est un gigantesque vase grec en bronze, le plus grand qui nous soit parvenu, probablement fabriqué dans un atelier grec d'Italie du Sud, vers -5405.
Ce vase ne mesure pas moins de 1,64 m de hauteur, et pèse 208 kg. Sa capacité est de 1 100 litres6. Il est décoré d'appliques de bronze en haut relief (les sculptures sont saillantes, mais restent soudées au fond du support), formant une frise de cavaliers et d'hoplites, avec des anses en forme de Gorgones.
À l'intérieur du récipient se trouvait une cruche à vin (œnochoé) en bronze. Sur le couvercle étaient disposées deux coupes venant de Grèce, l'une unie recouverte d'un vernis noir, l'autre décorée de figures noires.
Détail du cratère, avec hoplites et chars de combat
Gorgone sur une anse du vase.
Autres objets[modifier | modifier le wikicode]
D'autres objets sont exposés, comme les pièces métalliques (moyeux 
, appliques de bronze) d'un char funéraire, et un diadème en or massif, finement ouvragé.
Les objets et bijoux personnels semblent être datés de la période où vivait la défunte, alors que les objets de luxe, comme le cratère, sont plus anciens. Ils montrent la consommation de vin, certainement en provenance de Grèce, faite par les classes riches de la société celte, qui pratiquaient des libations, comme dans de nombreux pays de l'aire méditerranéenne.
L'ensemble des objets découverts à Vix, mais aussi dans d'autres sépultures de la même époque, montrent les importations de biens de luxe provenant d'Étrurie (le pays des Étrusques) et de Grèce. Il est possible que dans la région de Vix, les Celtes échangeaient de l'étain, métal nécessaire la fabrication du bronze et qui provenait des régions atlantiques par la route de l'étain contre des objets luxueux, peut être des cadeaux recherchés par les classes dominantes pour affirmer leur position sociale.
Reconstitution du char funéraire
Moyeu de roue, en bronze.
Diadème en or massif
Sources[modifier | modifier le wikicode]
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ La tombe à char hallstattienne de Vix, 1953
- ↑ Tombe de Vix via Universalis.
- ↑ Henriette Laure, La tombe de Vix via Archéologie en chantier.
- ↑ Musée du Pays Châtillonnais via Trésor de Vix.
- ↑ André Larané, Le trésor de Vix via Herodote.
- ↑ Anne Bréhier, La fabuleuse histoire du vase de Vix, 26 mai 2016, via La France Agricole.
Liens externes[modifier | modifier le wikicode]
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Article mis en lumière la semaine du 13 mai 2019. |
- Trésor de Vix via Vase de Vix.
- Mise au jour du palais de la Dame de Vix, 31 juillet 2007, via le CNRS.
- Dossier d'Archéologie, juin 2003
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