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Tissage

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Le tissage est une technique permettant d'obtenir un tissu textile constitué de fils entrelacés.

Tissage à la main[modifier | modifier le wikicode]

Origines[modifier | modifier le wikicode]

Il est probable que c’est le tressage qui donna l’idée de faire croiser des fils pour constituer une bande solide. À l’origine, les bandes tissées étaient étroites et il existe encore dans des villages sans industrie, en Afrique par exemple, des métiers à tisser ne permettant de réaliser que des bandes de 20 ou 30 cm de large que l’on coud ensemble ensuite pour en faire des pièces de tissu plus larges.

Métier à tisser[modifier | modifier le wikicode]

Principe[modifier | modifier le wikicode]

Pour bien comprendre le principe du tissage, on peut fabriquer soi-même un petit métier à tisser avec un cadre de bois. Sur deux côtés opposés, on plante des petits clous sans tête tous les demi-centimètres. Ensuite on fait des allers et retours avec un long fil pour constituer ce qu’on appelle la chaîne du futur tissu. Puis, avec un autre fil qu’on appelle la trame, on croise perpendiculairement en passant tantôt au-dessus, tantôt au-dessous de chaque fil de chaîne rencontré et l’on fait l’inverse au retour. On tasse bien les fils de trame pour que le tissu soit bien serré. Ce tissage régulier s’appelle le point de toile.

Métiers à tisser perfectionnés[modifier | modifier le wikicode]

Très tôt, cette façon de passer au-dessus ou au-dessous du fil de chaîne suivant a été facilitée sur les grands métiers à tisser où chaque fil de chaîne était passé auparavant dans le maillon d’une fine tringle de fer qui permettait de soulever ensemble tous les fils de chaîne sous lesquels la fil de trame devait passer, puis au retour tous les autres. Pour passer plus facilement, la bobine du fil de trame était placée dans une navette pointue à ses deux extrémités comme un petit bateau.

Au lieu de lever un fil sur deux, on peut aussi alterner différemment pour obtenir d’autres types de tissu, comme le sergé, le satin ou le damassé. Pour obtenir du velours ou du tissu éponge (comme les serviettes de toilette), il faut deux séries de chaînes sur le même métier. Ensuite, selon ce qu’on désire, on laisse les bouclettes ou on les rase, notamment pour le velours.

Avec plusieurs navettes de fils de couleurs différentes, on peut créer des dessins colorés variés. Si les fils de chaîne forment eux-mêmes des séries de bandes de couleur, on pourra obtenir des tissus à carreaux, des écossais ou différentes sortes de dessins.

Le tissage mécanique[modifier | modifier le wikicode]

La navette volante de John Kay
Des mule jenny en action vers 1835. Produire plus de fil


Au XVIIIe siècle la mode est aux tissus d'indienne en coton. À l'origine ces tissus proviennent des Indes, alors sous influence française et britannique. Les patrons anglais de l'industrie lainière obtiennent l'interdiction des importations de ces tissus de coton qui les concurrencent. Des industriels britanniques décident de fabriquer ces tissus de coton en Grande-Bretagne. Ils importent du coton des Indes et des colonies anglaises d'Amérique du Nord.

Mais les pièces de tissus en coton doivent être larges ce qui ne convient pas aux anciens métiers à tisser. En 1733, le tisserand anglais John Kay met au point un nouveau métier à tisser manuel, équipé de la navette volante. Cette invention permet de tisser beaucoup plus vite et surtout de fabriquer des tissus plus larges. La production industrielle de tissus de coton se heurte rapidement à l'insuffisance des fils de coton. Reprenant des éléments mécaniques de la water-frame de Thomas Highs et de la spinning jenny de James Hargreaves, en 1770, Samuel Crompton invente la mule-jenny qui permet d'accroitre considérablement la production de filés. Pour profiter de cette nouvelle production de fils en 1770 l'Anglais Edmund Cartwright construit un métier à tisser entièrement automatique. La mule-jenny et le métier de Cartwright sont mis en action grâce à l'énergie fournie par la machine à vapeur. Désormais un métier à tisser, surveillé par un ou deux ouvriers (souvent des femmes et des enfants) produit autant que quarante tisserands manuels.

Ces nouvelles techniques vont vite être adoptées par l'industrie lainière.

Au début du XIXe siècle, pour obtenir plus facilement des dessins en plusieurs couleurs, le mécanicien français jacquard inventa un procédé de cartes perforées permettant de programmer à l’avance quels fils de chaîne et quelle navette de fil coloré devaient se croiser. C’était une étape nouvelle vers la mécanisation du tissage.

Jusqu’au début du XXe siècle, il resta néanmoins des ouvriers tisserands qui travaillaient chez eux avec un métier à main. Le négociant en tissu leur apportait le fil nécessaire et revenait chercher les pièces de tissu.C'était le cas des Canuts lyonnais. Mais, progressivement, le tissage se faisait dans d’énormes usines reconnaissables de loin par la haute cheminée de leurs machines à vapeur, même bien plus tard lorsque tout fonctionnait avec le courant électrique.

Quand le tissu est fabriqué, il subit généralement un blanchiment, parfois une teinture (sauf si les fils utilisés avaient été préalablement colorés, comme cela est courant pour obtenir des tissus de plusieurs couleurs). Certains tissus unis sont ensuite imprimés (c'est le cas des indiennes) très en vogue au XVIIIe siècle.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Liens complémentaires[modifier | modifier le wikicode]

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