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Thérèse d'Avila

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Sainte Thérèse d'Avila, peinture de Pierre-Paul Rubens.

Sainte Thérèse d'Avila, née le 28 mars 1515 à Avila (Espagne) et morte le 4 octobre 1582 à Alba de Tormes (Espagne), est une figure de la chrétienté espagnole. Membre de l'Ordre du Carmel, elle s'est imposée comme une réformatrice et docteur de l'Église catholique.

Biographie

Une nonne en herbe

Thérèse voit le jour en Castille, dans une famille très nombreuse. Son grand-père est un marchand juif originaire de Tolède, converti au christianisme. Dès son plus jeune âge, elle fait preuve d'un grand attachement à sa religion et d'une fascination pour le martyre. Elle forme même avec son frère le projet d'aller en pays d'Islam et d'y clamer qu'elle est catholique pour se faire tuer. La mort de sa mère alors qu'elle 12 ans renforce cette piété.

À l'adolescence, elle oublie ses dévotions pour mener une vie plus frivole : elle porte de beaux habits, soigne son teint et se montre en mauvaise compagnie. Les domestiques, en très bon termes avec elle, la laissent secrètement sortir du domicile familial à des heures peu convenables. Quand son père l'apprend en 1531, il l'envoie immédiatement au couvent des Augustines où elle se trouve claquemurée et replongée dans une vie austère. L'année qu'elle y passe ne la ravit pas : elle se sent oppressée, étouffée entre ces murs clos.

Thérèse tombe gravement malade et rentre chez elle. Cependant, des rencontres la font regretter sa vie religieuse. Après de mûres réflexions, elle se résout à demander à son père d'entrer en religion, mais celui-ci y oppose un net refus. Elle s'enfuit alors au couvent de l'Incarnation, de l'Ordre du Carmel, où elle fait ses vœux. Toutefois, de nouveau souffrante, Thérèse doit regagner le foyer paternel en 1537 et ne peut revenir au couvent qu'en 1539. Ce début de vie dans les ordres n'est pas enviable.

Une fervente religieuse

La transverbération de Sainte Thérèse, de Josefa de Óbidos (1672).
Église du couvent de Saint-Joseph

Jusque-là religieuse sans grand zèle, oubliant même parfois de prier, Thérèse va vivre un épisode qui est, selon elle, la cause de son regain d'intérêt pour la religion. Un jour de 1542, alors qu'elle se recueille, son regard rencontre par hasard une statue des flagellations du Christ, qui lui cause un profond émoi. En voyant le Seigneur plongé dans d'atroces souffrances, elle se sent ingrate de ne pas être plus dévouée.

À partir de ce jour, elle dit recevoir pendant ses prières des faveurs divines, notamment des apparitions de l'Enfer et du Christ ressuscité. Elle devient dès lors une grande adepte du mysticisme. L'expérience la plus édifiante qu'elle dit avoir vécue est la transverbération (wp) : un ange serait venu à elle avec une lame d'or enflammée de l'amour de Dieu avec laquelle il lui aurait transpercé le cœur.

Une réformatrice

À cette époque, et depuis la moitié du XVe siècle, un vent de critique souffle sur les religieux catholiques, accusés de vivre dans l'opulence en ignorant la pauvreté du reste de la population : avec l'avènement du protestantisme, il devient urgent de se réformer. Thérèse est convaincue que la clef est dans l'austérité : elle pense que les religieux doivent retourner à une vie pauvre et modeste et elle entend bien jouer un rôle dans ces temps de changements en poursuivant la réforme de l'Ordre du Carmel (auquel elle appartient) amorcée par Jean Soreth.

Souhaitant créer un monastère où elle puisse instaurer son idéal, elle fait une requête auprès du pape qui y accède après deux années d'insistance. Inauguré le 24 août 1562, le couvent reflète toutes les idées de Thérèse : il est cloîtré, contrairement à d'autres monastères carmélites où l'on pouvait facilement entrer et sortir, et sa décoration est d'une rare sobriété. Face aux critiques, Thérèse rappelle l'obligation de pauvreté, de solitude et de silence qui incombe normalement aux religieux. Le couvent est finalement maintenu et devient même un modèle.

Thérèse continue sur cette lancée. Aidée par ses confesseurs et Saint Jean de la Croix qui engagent la même réforme qu'elle pour la branche masculine des Carmes, elle forme le nouvel ordre des Carmes déchaussées, le dernier terme ayant pour but d'exprimer le dénuement dans lequel doivent être des religieux. Elle parcourt l'Espagne pour fonder et réformer des monastères. Comme la diffusion de ses idées se fait également par la plume, elle publie Le Chemin de la perfection en 1583. Elle doit affronter tout le long de ses voyages des oppositions virulentes, dont l'Inquisition.

Le 12 mars 1622, le pape Grégoire XV la canonise.

Sources

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