Théâtre

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Le théâtre est un genre littéraire qui donne lieu à un spectacle sur une scène, avec des comédiens. Par métonymie, on utilise aussi le mot théâtre pour désigner le bâtiment où se déroulent des spectacles de théâtre.

Les dialogues écrits sont appelés pièces de théâtre, mais il peut y avoir également du théâtre sans parole ou même sans texte écrit (c'est alors de l'improvisation).

Représentation de La Comédie des Erreurs (1594), de Shakespeare, au théâtre du Globe (1599, reconstitué en 1997, à Londres).

Histoire du théâtre[modifier | modifier le wikicode]

Le théâtre a été créé dans l'Antiquité, où les rites religieux donnaient lieu à des représentations par des acteurs grimés ou masqués, d’abord pour un public de prêtres (en Égypte dès -1600, puis en hez9a), puis pour tout le peuple grecque lors du culte de Dionysos (VIIIe siècle avant J.-C.). Il a beaucoup été modifié depuis l'époque des romains.

Le théâtre en Grèce[modifier | modifier le wikicode]

Le théâtre de Dodone.

Au VIIIe siècle av. J-C, les défilés qui se tiennent lors du culte de Dionysos se transforment progressivement, pour prendre la forme de pièces de théâtre où un coryphée (chef de chœur) répond par la parole à un chœur (groupe de chanteurs). Au VIe siècle av. J.-C., un seul acteur joue plusieurs rôles en changeant de masque, puis plusieurs acteurs se répondent sur scène.

Durant toute cette période, les pièces sont jouées lors de festivals, une dizaine de jours par an, par des citoyens, acteurs amateurs, qui sont tous des hommes. Les premiers grands dramaturges font leur apparition et participent à des concours de tragédie ou de comédie. Toute la population, y compris les femmes et les esclaves, assistent aux représentations.

Les trois plus grands auteurs grecs de tragédie sont Eschyle, Sophocle et Euripide (Ve siècle av. J-C).

La comédie était populaire en Grèce, mais on connaît encore onze pièces d'Aristophane (Ve siècle av. J-C).

Le bâtiment[modifier | modifier le wikicode]

Les théâtres grecs sont des édifices de plein air, construits en arc de cercle autour de l'orchestra où se trouve le chœur. Derrière l'orchestra se trouvent le proskénion ou proscenium (grec προσκήνιον), littéralement « avant-scène » mais qui correspond en fait à notre scène, et la skènè (grec σκηνή) qui a donné notre mot « scène » mais qui en fait les coulisses. Ils sont en général construits à flanc de colline. Les gradins où sont installés les spectateurs sont appelés koilon (grec κοῖλον « creux, cavité », parce que les gradins forment une structure circulaire concave).

Pour en savoir plus, lis l’article : Théâtre grec.

Le théâtre à Rome[modifier | modifier le wikicode]

Les acteurs[modifier | modifier le wikicode]

Les acteurs et les danseurs sont des esclaves ou d'anciens esclaves. Il n'y a pas d'actrices, sauf dans certains cas (mime). Les rôles féminins sont tenus par des hommes.

Le bâtiment[modifier | modifier le wikicode]

Les théâtres sont en forme de demi-cercle ou hémicycle. Le premier théâtre fut bâti en 55 av. J-C. Le théâtre romain était bâti dans la ville, sur un terrain plat, ou parfois aussi sur une colline. Vu de l'extérieur, il y avait plusieurs étages superposés. Cela formait une enceinte où passaient les spectateurs. Les spectateurs étaient assis sur des gradins. Les magistrats et les personnes de haut niveau prenaient place sur l'orchestra. Le devant de la scène était souvent décoré de bas-reliefs. Derrière la scène se trouvait un mur qui formait le fond du théâtre et servait de décor. Le mur abritait aussi les loges des acteurs. Des colonnes décoraient chaque étage, à l'extérieur du bâtiment. Les théâtres n'étaient pas couverts.

Pour en savoir plus, lis l’article : Théâtre romain.

Le théâtre médiéval[modifier | modifier le wikicode]

Le théâtre médiéval ne se préoccupe de distinguer ni les genres ni les tons. Ce qui fait son unité, c’est que, quelle que soit la forme adoptée, il interpelle le spectateur. Le théâtre médiéval renaît dans toute l’Europe et prendra la forme de tragédies sacrées aux XIe et XIIe siècles. Puis du Jeu au XIIIe siècle. Miracle apparaît au XIVe siècle et Mystère au XVe siècle et dans la première partie du XVIème siècle. Miracle et Mystères : ce sont les deux spectacles les plus populaires du Moyen Âge. On vous parlera de cela par la suite. Le théâtre existe, Au Moyen Âge, que le temps de la fête. Un auteur élabore un texte dramatique que d’autres transformeront en fonction des réactions du public.

La sotie :[modifier | modifier le wikicode]

Spectacle comique comme la farce, la sotie met en cause la société dans ses lois. Ce théâtre oppose deux groupes de personnages :

  • Les sots, chez qui la sottise apparaît comme une sagesse supérieure, dénoncent le système. Ils accusent aussi bien les hommes politiques que le clergé.
  • Face à eux, les personnages inventés représentent les classes sociales mises en cause (donc, le clergé et les hommes politiques).

La farce[modifier | modifier le wikicode]

Ce sont des divertissements populaires destinés à faire rire en insérant dans le texte des éléments comiques. La farce est encore bien vivante au XVIe siècle ; au XVIIe siècle, elle est encore représentée sur les scènes du marché comme sur les scènes de la noblesse. La farce est très appréciée au Moyen Âge. Son atmosphère reflète celle des fables et des contes, auxquels elle emprunte souvent ses sujets. Cent cinquante farces environ nous sont parvenues, dont par exemple « Les Fourberies de Scapin » de Molière… La plus longue farce médiévale, est « la farce du maître Pathelin » ; elle porte le nom de son personnage, un avocat véreux. Elle est construite selon le principe de l’arroseur arrosé : Pathelin, par sa ruse, vole un marchand ; mais il est à son tour escroqué par son propre client. L’auteur de cette farce est anonyme.

Miracles et mystères[modifier | modifier le wikicode]

Ce sont les deux spectacles les plus populaires au Moyen Âge. Aujourd'hui, ils sont difficiles à lire, car ils prolongeaient l’enseignement de l’Église. Miracle raconte qu’une manifestation du saint après sa mort. Mystère, lui, raconte toute la vie. Il représente une immense fresque de 35 000 vers : La création du monde, la naissance, la Passion et la résurrection du Christ. La représentation, interrompue par des moments destinés au repos et au festin, durait une journée entière.

Mais l’Église a fait interdire le théâtre car la représentation des Mystères la scandalisait elle et l’état à cause du regard critique porté sur la religion.

L'espace théâtral médiéval[modifier | modifier le wikicode]

Au Moyen Âge, il n'y a pas de théâtre construit, les spectacles se font en extérieur1. Tout le monde y va, jusqu'à ce que les spectacles deviennent payants au XVe siècle. Ce n’est qu’à la fin de cette période que le théâtre s’enferme dans des lieux construits et que le décor fait son apparition. Les plus grands peintres participent à la réalisation des décors. Les rôles sont tenus par des bourgeois et des étudiants de la ville, parfois même des nobles.

Il n’y a pas de frontière entre l’espace de la vie et l’espace théâtral au Moyen Âge. Un spectacle peut se déployer dans n’importe quel endroit de la cité. Toutefois, la place du marché est un lieu privilégié pour les représentations. Le public, regroupé sur les deux côtés opposés de la place, déambule autour des acteurs pour suivre le déroulement du drame qui se joue au centre. Les bâtiments qui entourent la place sont utilisés pour le jeu.

Le théâtre élisabéthain[modifier | modifier le wikicode]

Le théâtre élisabéthain se développe en Angleterre sous le règne de la reine Élisabeth Ire au XVIe siècle. Le spectacle se déroulait principalement à la Cour, sur une scène composée d’un plateau ouvert au public par trois côtés. Les acteurs, essentiellement masculins, étaient regroupés au sein d’une troupe au service de la reine ; peu à peu, ils sont devenus des professionnels du théâtre. William Shakespeare fut sans conteste l’auteur dramatique le plus célèbre de cette période. Les pièces jouées étaient, pour la plupart, des tragédies et des comédies. Le but était de divertir la reine.

Le théâtre classique[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Théâtre français au XVIIe siècle.

Le théâtre classique se développe en France à partir du XVIIe siècle. Il s’est inspiré du théâtre de l’Antiquité et repose sur des règles strictes (règle des trois unités) définies par Boileau :

« Qu'en un jour, qu'en un lieu, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli. »

Le spectacle se déroulait à la Cour ou dans des salles construites spécialement pour ce type de représentation. Les acteurs déguisés sont des professionnels bien souvent au service du roi. Les auteurs célèbres sont Jean Racine, Pierre Corneille et Molière. Les pièces jouées sont des tragédies et des comédies. Le but est de divertir le roi et ses sujets, de faire perdurer l’héritage antique, mais aussi de critiquer les défauts humains et la société.

Le théâtre moderne[modifier | modifier le wikicode]

Le théâtre moderne se développe en Europe au XXe siècle. Il est riche et varié. Les pièces sont jouées dans des salles diverses, adaptées à la représentation dramatique. Les acteurs, hommes et femmes, sont le plus souvent des professionnels, mais on trouve aussi fréquemment des amateurs. Dans la première partie du siècle, les pièces sont des vaudevilles, comédies auxquelles se mêle le chant, dont l’auteur principal est Eugène Labiche. On assiste aussi à un retour vers les tragédies aux sujets mythologiques avec Jean Anouilh et Jean Giraudoux. Puis, au milieu du siècle, naît le Nouveau Théâtre, un théâtre engagé, un théâtre d’idées qui prend position avec Jean-Paul Sartre, Albert Camus. On assiste également à la création du théâtre de l’absurde (théâtre qui propose une réflexion sur la condition humaine) avec Alfred Jarry, Eugène Ionesco, Samuel Beckett. Gordon Craig souhaite que la scène puisse se mouvoir dans toutes les directions alors, il invente les "sreens", une sorte de paravent constitués d'un certain nombre de panneaux articulés. Il y a des dramaturges comme Michel Vinaver qui essaie de déconstruire les habitudes du théâtre, en enlevant le décor ou l'intonation de la voix, en limitant aussi les déplacements des acteurs.


Théâtre d'improvisation[modifier | modifier le wikicode]

Match d'imporovisation[modifier | modifier le wikicode]

Au départ cela vient du Québec et cela se joue sur un terrain de patinoire mais ce n'est pas obligatoire. Le théâtre d'improvisation se joue sans apprendre de texte et il faut improviser des paroles selon les thèmes donnés par l'arbitre.

Vocabulaire du théâtre[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : vocabulaire du théâtre.
  • alexandrin : vers de douze syllabes
  • acte : une des parties de la pièce
  • didascalie : indication de l'auteur qui écrit les dialogues. Par exemple, il écrit Louis XIV (en colère). Cela donne l'indication à l'acteur qui joue le rôle de Louis XIV qu'il doit faire comme si son personnage était en colère
  • stichomythie
  • Deus ex machina : intervention d'un dieu ou d'un être surnaturel au moyen d'une machinerie
  • cintres : poutres au plafond pour suspendre les décors
  • côté cour : le côté droit de la scène pour le public
  • côté jardin : le côté gauche de la scène pour le public
  • les trois coups : coups frappés avec un bâton (appelé brigadier) sur la scène pour prévenir le public du démarrage de la pièce
  • lever de rideau : juste après les trois coups, il dévoile le décor
  • l'entracte : interruption dans la pièce, les acteurs font une pause
  • monologue : long texte que profère un personnage seul sur scène comme s'il se parlait à lui-même

Grands auteurs[modifier | modifier le wikicode]

Article mis en lumière la semaine du 06 octobre 2014.
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