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Stefan Zweig

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Stefan Zweig

Stefan Zweig (né à Vienne, en Autriche-Hongrie, le 28 novembre 1881, mort à Petropolis, au Brésil, le 22 février 1942) est un écrivain, poète et journaliste autrichien.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Avant la Première Guerre mondiale, il fait de nombreux voyages en Europe - à Berlin, Paris, Bruxelles et Londres -, mais aussi en Inde, aux États-Unis et au Canada.

Il traduit en allemand les œuvres de poésie de Paul Verlaine et d'Émile Verhaeren, qu'il admire. À Paris, il se lie d'amitié avec l’écrivain français Romain Rolland, dont il partage le pacifisme, la tolérance et l'idéal européen. Stefan Zweig fait connaître Romain Rolland en Allemagne, où il fait représenter plusieurs de ses pièces de théâtre.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

À trente ans, Zweig rencontre Friderike Maria von Winternitz. À l’été 1914, en compagnie de Friderike, son bonheur est parfait. Mais Romain Rolland et Stefan Zweig sont atterrés par la guerre qui commence le 3 août 1914. Romain Rolland écrit : « Je suis accablé. Je voudrais être mort. Il est horrible de vivre au milieu de cette humanité démente et d’assister, impuissant, à la faillite de la civilisation. » Zweig est alors enrôlé dans les services de propagande, puis il est envoyé sur le front polonais pour statuer sur la situation matérielle des troupes : il y constate la souffrance, la ruine, et renforce sa conviction que la défaite et la paix valent mieux que la poursuite d'une guerre insensée. Né lui-même de parents juifs de Vienne, il prend conscience du sort que subissent les juifs dans les ghettos insalubres de Pologne.

De retour en Autriche, Zweig s’installe avec Friderike à Kalksburg. Il y termine sa pièce de théâtre Jérémie (1916), où il entrevoit une défaite de l’Autriche. Il se rend en Suisse en 1917 pour les répétitions, lors de la création de sa pièce à Zurich. Il y rencontre d'autres pacifistes et retrouve son ami Romain Rolland à Genève. Ils somment les intellectuels du monde entier de se joindre à eux dans un pacifisme actif, décisif dans l’attribution du prix Nobel de littérature à Romain Rolland. Toute sa vie, Zweig reste pacifiste et préconise l’unification de l’Europe.

Les années 1920[modifier | modifier le wikicode]

L’armistice étant enfin signé en 1918, Zweig s'installe à Salzbourg, en compagnie de Friderike et de ses filles.

Durant les années 1920, Zweig se consacre à une production abondante :

Zweig traduit des œuvres de Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, John Keats. Il parcourt l’Europe, donne de multiples conférences où il invite les pays à panser leurs plaies et à fraterniser entre eux plutôt que de nourrir des rancœurs. Jusqu’à la fin de sa vie, il prêche pour une Europe unie.

Ces activités apportent à Zweig la célébrité : tous ses ouvrages, à partir de sa nouvelle Amok (1922) sont des succès de librairie. Il reçoit à Salzbourg, auprès de Friderike, ses amis, écrivains, musiciens, penseurs de toutes nationalités. En 1925, il remanie la pièce Volpone de Ben Jonson.

À l’aube de la cinquantaine, Zweig entreprend un ouvrage sur Marie-Antoinette, qui connaît un grand succès, juste avant la prise du pouvoir par les nazis en 1933.

Les années d'exil[modifier | modifier le wikicode]

L’arrivée au pouvoir d’Hitler, en 1933, bouleverse la vie de Zweig, qui très tôt a pris conscience du terrible danger que représente la dictature nazie pour les Juifs, l’Autriche et toute l’Europe. Le compositeur Richard Strauss, pourtant proche des dignitaires nazis, lui commande un livret d'opéra pour La Femme silencieuse qui ne sera présenté que trois fois, jugé comme une « œuvre juive ».

Zweig s’intéresse ensuite à Érasme, mais il est l’objet d’une perquisition qui le décide à quitter l'Autriche, en février 1934, sans grand espoir d’y revenir un jour.

Londres[modifier | modifier le wikicode]

Réfugié à Londres, il entreprend une biographie de Marie Stuart. Il entame une liaison avec Lotte (Charlotte Elisabeth Altmann), sa secrétaire, tandis que Friderike refuse de le rejoindre.

Zweig privilégie alors la neutralité politique et la conscience individuelle plutôt que l’adhésion à un courant, tandis que Romain Rolland, lui, défend la cause du marxisme-léninisme.

Durant l’été 1936, au moment où éclate la guerre d’Espagne, Zweig accepte l’invitation de se rendre au Brésil, où il est accueilli avec tous les honneurs. Il y entreprend une biographie de l’explorateur Magellan, mais il est alors en proie à une dépression.

Le 14 mars 1938, Hitler traverse la frontière et proclame l’annexion de l’Autriche. Zweig, depuis Londres, se voit dépossédé de sa nationalité autrichienne et devient un simple réfugié politique. Il a rompu avec Friderike et a épousé Lotte. C’est avec elle qu’il quitte l’Angleterre, l’été 1940, cédant de plus en plus au désespoir.

Le Brésil[modifier | modifier le wikicode]

Entrefilet du journal collaborateur Le Petit Parisien du 26 février 1942, annonçant le suicide de Stefan Zweig, présenté comme un « écrivain juif ». La même page du journal rapporte un discours d'Adolf Hitler expliquant que « les juifs seront exterminés ».

Sa première escale est à New York, puis il part pour le Brésil, toujours accompagné de Lotte. Installé à Rio, Zweig parcourt le pays. Il se rend en Argentine et en Uruguay pour une série de conférences. Il revient ensuite à New York, en mars 1941, pour la dernière fois. Il y revoit Friderike qui a pu émigrer aux États-Unis.

De retour au Brésil durant l’été, il entreprend la rédaction de ses Mémoires qui seront publiés après sa mort sous le titre Le Monde d’hier, hymne à la culture européenne perdue. Il déménage ensuite à Petropolis, où il fête, loin de ses amis, son soixantième anniversaire.

Avec l’entrée en guerre des États-Unis, puis la défaite des Britanniques en Indonésie, Zweig perd de plus en plus espoir. Le 22 février 1942, Stefan Zweig met fin à ses jours, en compagnie de Lotte qui refuse de lui survivre. Après des funérailles nationales, il est enterré à Petropolis.

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Stefan Zweig de Wikipédia.
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