Simone Veil

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ne pas confondre avec Simone Weil (philosophe) !
Simone Veil, en 2008

Simone Veil, née le 13 juillet 1927 à Nice (France) et morte le 30 juin 2017 à Paris, est une femme politique française, plusieurs fois ministre, membre du Conseil constitutionnel et de l'Académie française.

Elle est connue pour avoir dépénalisé l'avortement aussi appelée Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), en 1975. Par cette loi, elle est restée comme une figure du féminisme.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Une rescapée de plusieurs camps de concentrations[modifier | modifier le wikicode]

Simone Veil (née Jacob) est issue d'une famille juive non pratiquante : elle n'a jamais foulé l'entrée d'une synagogue. Elle a deux sœurs et un frère, elle est la dernière de la famille. Elle passe son enfance comme une jeune fille normale sous le soleil de Nice. Quand la France décline dans la collaboration, les Jacob créent de faux papiers sans l'inscription, à l'époque humiliante "Juif". Pourtant, lorsqu'elle n'a que 16 ans, elle est arrêtée par 2 SS (soldats nazis), sûrement trahie. Elle est envoyée dans un camp de concentration avec sa sœur et sa mère qui décédera du typhus dans ce camp. Simone reviendra vivante avec sa sœur Anna.

Une femme engagée en politique[modifier | modifier le wikicode]

Une fois sauvée des camps de concentration, Simone Jacob fonde une famille avec Antoine Veil, dont elle prend le nom, puis embrasse une carrière dans la magistrature où elle montre un fort attachement à ses convictions : en tant qu'inspectrice de l'état des prisons, elle mène un combat acharné pour améliorer les conditions de détention déplorables des prisonniers. Elle se fait remarquer dans le milieu politique.

Nommée ministre de la Santé en 1974 par le président Valéry Giscard d'Estaing, elle va se lancer dans une lutte pour légaliser l'avortement. Adoptée grâce à ses efforts le 17 janvier 1975, la « loi Veil » enlève la punition donnée aux femmes lorsqu'elles interrompent volontairement leur grossesse.
Cette loi évite la mort de nombreuses femmes pauvres provoquée par un avortement clandestin et a permis aux femmes de récupérer un certain pouvoir sur leur corps, de rester debout.

Huée lorsqu'elle présente la loi, elle prononce cette phrase qui convaincra les députés, essentiellement des hommes, à l'accepter : « Je voudrais vous faire partager une conviction de femme : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui, chaque année, mutilent des femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient et traumatisent celles qui y ont recours. ».

Elle est aussi la première femme à présider le parlement européen de 1979 à 1982 où elle œuvre pour la réconciliation avec l’Allemagne.

Plus tard, elle est nommée ministre des affaires sociales, de la Santé et de la Ville de 1993 à 1995. Elle termine sa « vie politique » en siégeant au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.

Elle finit sa vie comme immortelle à l'Académie française depuis 2008.

Elle a publié une autobiographie en 2007 intitulée Une vie, dont les premiers chapitres sont un témoignage sur la vie en déportation.

Simone Veil meurt en juin 2017 et, un an plus tard, sera inhumée lors d'une cérémonie solennelle au Panthéon, temple dont le fronton est : « Aux grands hommes la patrie reconnaissante ».

Simone Veil défendant l'IVG à l'Assemblée nationale, en novembre 1974.

Filmographie[modifier | modifier le wikicode]

En 2022 sort un film sur la vie de Simone Veil. Il s'intitule "Simone, le voyage du siècle" et il retrace son parcours.

Boulversant, c'est un succès.

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Francestubmap.png Portail de la France —  Accéder au portail sur la France !
Portail de la politique —  Tous les articles sur la politique.