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Simon Stevin

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Simon Stevin, né en 1548 à Bruges et mort en 1620, est un ingénieur, physicien et mathématicien flamand. Sa devise était "Merveille n'est pas mystère" ("Een wonder en is gheen wonder").

Statue de Simon Stevin

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Il est le fils de d'Anthonis Stevin et de Cathelyne van der Poort, des commerçants protestants. Il est d'abord commis, apprenti comptable et secrétaire, puis part naviguer avec des marchands néerlandais dans la mer Baltique (Pologne, Lituanie, Norvège). En 1577, il devient employé aux finances du port dans sa ville natale, mais les persécutions religieuses obligent sa famille à s'expatrier de nouveau jusqu'en 1581.

Dans les années 1580, Stevin publie plusieurs livres de comptabilité et mathématiques qui le font connaître du compte Maurice de Nassau qui le nomme "quartier-maître des états généraux" et "ingénieur des digues de Hollande". Dans les années 1590, il déménage régulièrement pour diriger des travaux dans les Pays-Bas : construction de canaux, défense militaire, désensablement du port de Gdansk. En 1600, il fonde à Leyde une école d'ingénieurs militaires, où Descartes viendra étudier.

Travaux[modifier | modifier le wikicode]

Mathématiques[modifier | modifier le wikicode]

Stevin était un défenseur de l'écriture décimale des nombres, auquel il a apporté des améliorations qui se sont vite diffusées à travers l'Europe à travers son livre La Disme(Die Theinde de 1585). Avant lui, la partie décimale d'un nombre s'écrivait en fractions sexagésimales (fractions de dénominateur un multiple de 60) mais François Viète avait proposé d'utiliser plutôt les fractions décimales. Stevin ira plus loin en enlevant les opérations, ce qui fait de lui l'inventeur des nombres décimaux. Il ne restera plus qu'à inventer la virgule (Pitiscus en 1612 et John Napier en 1614).

Dans L'Arithmetique, il résume les connaissances en arithmétique et en algèbre de son temps, comme Raphaël Bombelli qu'il admirait. Dans Sur les problèmes de géométrie, il explique commente construire un polyèdre en traçant son patron. Dans Sur la théorie de l’art de chanter, il est le premier à diviser la gamme tempérée en douze demi-tons, comme aujourd'hui.

Physique[modifier | modifier le wikicode]

Stevin était novateur dans bien des domaines, ce qui fait de lui un précurseur de Galilée : défenseur du système héliocentrique de Copernic et Kepler, découvreur de la pesanteur de l'air, étude de l'équilibre entre deux poids dans une pesée, tentative d'expliquer les marées par l'attraction de la Lune...

Il démontra que deux objets de poids différents tombent à la même vitesse et que la pression d'un liquide sur le fond d'un récipient (la pression hydrostatique) ne dépend pas de la forme du récipient mais uniquement de la hauteur d'eau.

Ingénierie[modifier | modifier le wikicode]

Les livres de Stevin était clairs et pédagogiques, notamment dans ses descriptions très précises de techniques de construction navale complexes. Il était spécialiste de la défense des forteresses face à l'artillerie lourde.

Il inventa un système de défense avec des écluses, déposa des brevets pour la construction de moulins et construisit des chars à voile (l'un deux pouvait embarquer 29 personnes et aller à 40 km/h, plus vite qu'un cheval).

Char à voile de Simon Stevin pour le prince de Nassau (estampe de 1649)

Philosophie et linguistique[modifier | modifier le wikicode]

Stevin était un défenseur du flamand. Il essayait d'unifier les patois néerlandais en un langue moderne et vivante. Il a inventé de nombreux mots scientifiques dans sa langue et a écrit un livre sur la dialectique.

Sa philosophie est celle d'un humaniste de la Renaissance. Dans La Vie civile, il défend la place de l'homme dans la société en tant que citoyen responsable et tolérant des autres, notamment au niveau religieux.

Hommages[modifier | modifier le wikicode]

On peut noter la place Stevin à Bruges, avec une statue de Louis-Eugène Simonis (1846), et la rue Stévin à Bruxelles.

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

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