Seowon
Les seowon étaient les établissements d'enseignement les plus répandus en Corée durant la dynastie Joseon. C'étaient des institutions privées et combinaient les fonctions de sanctuaire confucéen et d'école préparatoire. Sur le plan éducatif, les seowon étaient principalement occupés à préparer les étudiants aux examens de la fonction publique nationale. Dans la plupart des cas, le seowon ne desservait que les élèves de la classe aristocratique yangban. Le 6 juillet 2019, l'UNESCO a reconnu une collection de neuf seowon en tant que site du patrimoine mondial en Corée du Sud.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Le Seowon est apparu pour la première fois en Corée au début de la dynastie Joseon. Ils ont été modelés d'après les premières académies chinoises privées d'apprentissage classique shuyuan. Cette dernière a vu le jour au VIIIe siècle sous la dynastie Tang et a ensuite été démantelée sous la dynastie Yuan pour devenir des écoles préparatoires aux examens impériaux sous contrôle gouvernemental.
Bien que l'année exacte de l'introduction des seowons en Corée ne soit pas connue avec certitude, en 1418, le roi Sejong récompensa deux érudits pour leur travail dans la création du seowon à Gimje et à Gwangju. Le premier seowon à recevoir une charte royale fut le Sosu Seowon à Punggi, présidé par Toegye, auquel le roi Myeongjong a remis un panneau suspendu en 1550.
De nombreux seowon ont été créés par des lettrés de premier plan ou par des groupes locaux de familles yangban. Par exemple, Ju Se-bong a créé le Sosu Seowon, qui a continué ses opérations longtemps après sa mort. Certains d'entre eux ont été construits par des érudits Sarim qui se sont retirés dans des villages à la suite des purges littéraires du XVIe siècle et leur ont servi de base politique.
La plupart des seowon ont été fermés par un édit du régent Daewon-gun dans les dernières années turbulentes du XIXe siècle. Il interdit la construction non autorisée de seowon en 1864 et supprime l'exonération fiscale en 1868. Enfin, en 1871, il en ordonna la fermeture, à l’exception d’une poignée. Les yangban de province ont été scandalisés par ces mesures, et c'est l'une des raisons pour lesquelles Daewon-gun a été chassé du pouvoir en 1873. Cependant, les seowon sont restés fermés.
Site du patrimoine mondial[modifier | modifier le wikicode]
Un total de neuf Seowon ont été sélectionnés comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO :
- Sosu Seowon, Yeongju, Gyeongsang du Nord ;
- Namgye Seowon, comté de Hamyang, Gyeongsang du Sud ;
- Oksan Seowon, Gyeongju, Gyeongsang du Nord ;
- Dosan Seowon, Andong, Gyeongsang du Nord ;
- Piram Seowon, comté de Jangseong, Jeolla du Sud ;
- Dodong Seowon, comté de Dalseong, métropole de Daegu ;
- Byeongsan Seowon, Andong, Gyeongsang du Nord ;
- Museong Seowon, Jeongeup, Jeolla du Nord ;
- Donam Seowon, Nonsan, Gyeongsang du Sud.
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