Samouraï

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Au Japon avant 1867, un samouraï était un guerrier au service d'un seigneur local, le daimyo. Le samouraï reçoit une éducation sévère qui vise à ne pas avoir peur de la souffrance et de la mort, à respecter un code de l'honneur et de faire de lui un guerrier efficace dans le maniement des armes. En cas de perte de son honneur ou de faute, le samouraï se donne la mort au cours d'une cérémonie publique. Un samouraï non rattaché à un seigneur est appelé ronin, il menait une vie errante et se louait comme mercenaire.

Origine des samouraï[modifier | modifier le wikicode]

Un samouraï.

Le mot samouraï vient du japonais 侍う / saburau qui veut dire servir. Ce mot est surtout employé à partir du début du XVIIe siècle.

À partir du Xe siècle, le samouraï était un cultivateur ou un artisan qui servait un seigneur pendant la guerre (qui était très fréquente à l'époque entre les différents clans qui se partageaient le Japon). Pour ses services il recevait un salaire en riz. Déjà, il portait les deux sabres. Petit à petit, le samouraï cesse son travail manuel et se fixe à la cour du seigneur ; il passe alors son temps à s'entraîner et devient ainsi un guerrier professionnel.

Le code de l'honneur du samouraï[modifier | modifier le wikicode]

Le samouraï respecte un code de l'honneur : le bushido (voie des guerriers) ensemble de règles anciennes de comportement codifiées au XVIIe siècle. Ce code comprend quelques règles simples : un samouraï ne peut servir deux maîtres à la fois, le samouraï n'a pas deux paroles (c'est-à-dire qu'il ne peut mentir et est fidèle à la parole donnée), le samouraï ne doit pas craindre de répandre le sang (celui de ses ennemis mais aussi le sien).

La formation du samouraï[modifier | modifier le wikicode]

Dès son plus jeune âge, le garçon reçoit une éducation sévère. Il doit apprendre à garder le contrôle de soi donc à étouffer ses sentiments envers les autres, y compris sa propre famille. Il est ainsi vite soustrait au contact de ses parents et reçoit une éducation dans des écoles spécialisées (les koryu). Il y reçoit un enseignement du maniement des armes blanches, de la lutte, du tir à l'arc, de la maîtrise des chevaux. Également, il fait des études et apprend à calligraphier. Il reçoit une éducation religieuse qui met en avant la vénération des dieux et des esprits des ancêtres qui sont les bases de la religion traditionnelle du Japon.

Pour le rendre insensible à la souffrance et à la mort, le jeune garçon assiste à des exécutions capitales. Pour lui faire surmonter la peur de la mort, souvent on demande au garçon d'aller dérober la tête d'un supplicié et de la rapporter au koryu.

L'armement du samouraï[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Armes des Samouraïs.
Des samouraïs et leur équipement.

Malgré l'introduction des armes à feu au XVIe siècle, le samouraï a toujours disposé d'une panoplie d'armes blanches.

L'essentiel consiste en deux sabres. Le katana qui est un grand sabre (qui peut atteindre 1,5 mètre dans certains cas exceptionnel). Le katana est une arme de taille et d'estoc, car il dispose d'un tranchant qui permet de couper l'adversaire (la taille) mais aussi d'une pointe qui permet de percer l'adversaire (l'estoc). Généralement le katana doit être laissé à l'entrée du lieu dans lequel on pénètre. Le wakizashi est un petit sabre qui ne quitte jamais le guerrier même quand il dort. Le samouraï dispose aussi du tanto, petit poignard, facile à dissimuler dans l'habit traditionnel du guerrier; il est utilisé pour le suicide honorable (le seppukku), mais est aussi précieux dans les combats au corps à corps voire dans les assassinats.

À l'origine, le samouraï était un archer et l'arc est une de ses armes favorites. L'arc japonais à poulie permettait de lancer des flèches enflammées jusqu'à 50 mètres avec précisions (100 mètres si l'on ne recherche pas la précision). Il était le plus souvent utilisé à terre, l'archer se protégeant derrière une palissade légère et mobile en bambou. Cependant on pouvait aussi s'en servir à cheval.

La lance (yari) était très efficace contre les adversaires seulement équipés du katana.

La mort honorable : le seppuku[modifier | modifier le wikicode]

La mort "honorable" par suicide, le seppuku est une des pratiques les plus curieuses du samouraï. Elle est connue, à tort, sous le nom d'hara kiri.

Le samouraï fait seppuku pour diverses raisons. Il témoigne ainsi de son refus d'exécuter un ordre qu'il juge immoral (le suicide doit alors donner à penser au supérieur du guerrier suicidé). Ce peut être aussi pour se repentir d'un péché commis volontairement ou par accident. Il peut s'agir aussi de se punir d'un échec personnel (comme perdre une bataille). Il y a eu également des suicides collectifs, en particulier à la mort du seigneur auquel ils étaient rattachés. Cette pratique a été interdite à la fin du XVIIe siècle.

Les Japonais pensent que le ventre (l'abdomen) est le siège de l'âme, de la pensée et de la conscience. En s'ouvrant l'abdomen, toujours en public, le samouraï libère ainsi son âme. Celui qui fait le seppukku s'ouvre le ventre à l'aide du taro, en pratiquant une large incision horizontale (certains y ajoutent une incision verticale). On peut abréger la souffrance en demandant à un ami de vous couper la gorge d'un coup de katana, mais cette solution est considérée comme moins honorable.

Disparition du samouraï[modifier | modifier le wikicode]

Du début du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle, pendant le gouvernement des shoguns Tokugawa, le Japon connait la paix intérieure et extérieure. Le rôle militaire des samouraïs est donc réduit. Ils deviennent une classe parasite. Lorsqu'au milieu du XIXe siècle, la pression occidentale contraint le shogun à ouvrir les ports japonais aux flottes étatsunienne et européennes, les samouraïs ressentent cette "capitulation" comme un affront. Ils deviennent les adversaires du shogun, et avec le soutien de l'empereur Mutsuhito, ils obtiennent la démission du shogun en 1867. Commencent alors l'ère Meiji et la modernisation du Japon. Les samouraïs vont fournir l'encadrement de la nouvelle armée japonaise ou bien se lancer dans les affaires industrielles et commerciales.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Article Samourai sur Wikipédia [1]

Site web[modifier | modifier le wikicode]

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