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Maximilien de Robespierre

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Images sur Maximilien de Robespierre Vikidia possède une catégorie d’images sur Maximilien de Robespierre.
Robespierre.

Maximilien de Robespierre (surnommé « L'Incorruptible », en raison de son intérêt pour la cause populaire1), né le 6 mai 1758 à Arras (en Artois) et mort guillotiné le 28 juillet 1794 à Paris, est un révolutionnaire français. Il est célèbre pour son rôle joué dans la période de la Terreur, qui est marquée par l'adoption de mesures radicales (levées massives de soldats, exécutions expétitives...) rendues supposément nécessaires par l'invasion de la France par les puissances coalisées. Il base ses opinions politiques sur le principe de la « vertu politique », où il assimile la moralité à la cause révolutionnaire, et l'immoralité à la contre-révolution2.

Son influence grandissante au fil des années et ses mesures radicales inquiètent la Convention nationale après l'exécution des hébertistes et des dantonistes, certains députés craignant de subir le même sort. Une partie des députés organise alors un complot contre Robespierre, qui aboutit le 9 thermidor (27 juillet 1794) à son arrestation et son exécution le lendemain.

S'il est généralement considéré comme le metteur en scène de la Terreur34, son rôle dans le processus révolutionnaire et ses actions restent contestés5.

La formation intellectuelle de Robespierre[modifier | modifier le wikicode]

Portrait de Maximilien de Robespierre, Adélaïde Labille-Guiard, 1791.

Issu d'une famille bourgeoise, Maximilien est rapidement orphelin et est alors élevé par son grand-père6. Il effectue de brillantes études chez les oratoriens à Arras, puis au collège Louis-le-Grand à Paris, où il aura comme condisciple Camille Desmoulins7. Après ses études, il s'installe dans sa région d'origine comme avocat. Il forge ses opinions politiques en lisant plusieurs philosophes des Lumières, comme Montesquieu et Rousseau6.

Dès cet époque, il obtiendra la réputation d'un homme modeste, n'ayant pas de liaison et se consacrant essentiellement à la politique8.

Robespierre aux États généraux et à l'Assemblée constituante[modifier | modifier le wikicode]

En 1789, il est élu député du tiers état pour l'Artois aux États généraux convoqués à Versailles par le roi Louis XVI, pour trouver les moyens de renflouer le trésor royal5.

Aux États généraux, il s'exprime peu, mais est rapidement remarqué des autres députés6. Il noue notamment des contacts avec Jacques Necker et Mirabeau9. Il devient rapidement populaire par son éloquence5.

Après le 9 juillet 1789, les États généraux se transforment en Assemblée nationale constituante. Robespierre contribue à la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et milite pour l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises (en particulier dans les Antilles), l'égalité ou encore le droit de vote des gens de couleur59. Il est contre l'institution du suffrage censitaire, qui réserve le droit de vote aux citoyens fortunés et surtout le droit d'être élus députés aux plus riches9.

À l'Assemblée législative[modifier | modifier le wikicode]

Comme tous les députés de la Constituante, Robespierre ne peut être élu député de la nouvelle Assemblée, connue sous le nom d'Assemblée législative.

Cependant il ne quitte pas pour autant la vie politique. Il participe aux débats du club des Jacobins, dont il devient le président le 31 mars 17901. S'il ne croît pas à l'affimation de l'Assemblée qui présente la fuite à Varennes de la famille royale comme un « enlèvement », il ne soutient pas l'instauration d'une république1011.

Il commence à s'opposer à d'autres députés de tendance républicaines mais plus modérés, les Girondins. En particulier, en avril 1792, il dénonce la déclaration de guerre de la France à l’Autriche qui est voulue aussi bien par les Girondins que par le roi. Il pense que de la guerre naîtra une dictature militaire, dont La Fayette en prendrait le commandement6.

Après la journée du 10 août 1792 et l'abolition de la monarchie, il devient membre du Conseil général de la Commune de Paris, où il demande la déchéance de Louis XVI et l'élection d'une Convention nationale6.

Robespierre à la Convention nationale[modifier | modifier le wikicode]

Robespierre, Danton et Marat, peinture d'Alfred Loudet (1882). Robespierre est représenté avec son chien danois (dogue allemand) « Brount », qu'il avait ramené de son voyage en Artois en 1791.

Le 21 septembre 1792, l'Assemblée législative est remplacée par un nouvel organe, la Convention nationale. Robespierre, élu député de Paris, y siège11. Il est l'une des principales figures de la Montagne, avec Danton et Marat.

Il combat violemment les Girondins hostiles au procès puis à l'exécution de Louis XVI12. Robespierre contribue à l'éviction des Girondins après la désertion de Charles-François Dumouriez (journée du 2 juin 1793). Il entre au Comité de salut public le 9 thermidor an I (27 juillet 1793), où il s'y impose comme l'un des plus influents dirigeants6. Avec ses partisans, il impose des mesures d'exception jugées indispensables pour sauver la République gravement menacée à l'intérieur (guerre de Vendée) comme à l'extérieur, avec l'invasion du territoire français par les armées des puissances monarchiques européennes.

Après l'élimination des ultra-révolutionnaires13 (hébertistes et enragés) (24 mars 1794) jugés « démagogiques »14, puis des « indulgents » groupés autour de Georges Danton (5 avril 1794), Robespierre tenta d'imposer son idéal de république démocratique et vertueuse, constituées de petits propriétaires libres et égaux en droit11. Robespierre est hostile à la déchristianisation, mais il a des idées déistes11. Il veut remplacer les anciennes religions par le Culte de l'Être suprême, une série de fêtes mettant en avant la « vertu ».

La chute de Robespierre[modifier | modifier le wikicode]

Souvent malade et déprimé, absent des réunions du comité, il inquiète également ses collègues les plus radicaux des conventionnels (Fouché, Barras), après l'instauration de la Grande Terreur (loi de prairial an II - 10 juin 1794)11.

Robespierre est victime d'un complot mené par une partie des conventionnels. Il est arrêté le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il est exécuté le lendemain sans procès ainsi que vingt-et-un de ses amis politiques, dont Saint-Just et Couthon6. Les vingt-deux têtes furent placées dans une fosse commune au cimetière des Errancis, et celle de Robespierre fut transférée aux Catacombes de Paris à sa fermeture15.

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Le savais-tu ?
Les attentats contre Robespierre
Maximilien de Robespierre fut victime de deux « tentatives d'assassinat » :

L'une perpétrée par le royaliste Henri Admirat le 22 juin 1794. Henri Admirat traqua Robespierre et, par suite de hasards, ne réussit pas à le rencontrer et décharge, en vain, deux coups de pistolets sur Jean-Marie Collot d'Herbois. Il est arrêté et exécuté en compagnie d'un groupe de personnes qu'il ne connaissait pas, qu'on accusa d'avoir comploté avec lui.

L'autre tentative fut celle de Cécile Renault le 23 mai 1794. Inspirée par le geste de Charlotte Corday contre Jean-Paul Marat, elle quitta son domicile avec deux couteaux cachés au fond d'un panier, et se rendit à la maison des Duplay où logeait Robespierre. Eléonore Duplay, la jugeant suspecte, l'empêcha d'entrer et appela la garde. Emmenée au comité de salut public, Cécile Renault nia avoir voulu tuer Robespierre. Elle fut néanmoins condamnée à mort, en même temps que sa famille et ses voisins. Elle fut exécutée avec les siens le 17 juin 1794 (29 prairial an II).

Références[modifier | modifier le wikicode]

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Maximilien de Robespierre de Wikipédia.
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