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Risque volcanique
Un risque volcanique est un risque naturel majeur lié aux difficultés à prévoir les éruptions qui sont aléatoires. Le risque est plus important s’il y a de la population autour du volcan.
Il y a 2 types de risques volcaniques :
- les risques primaires : coulées de lave, nuées ardentes, projections, gaz toxiques.
- les risques secondaires : glissements de terrains, coulées de boue (ou « lahars »), tsunamis.
Risques primaires[modifier | modifier le wikicode]
Coulées de lave[modifier | modifier le wikicode]
Les coulées de laves peuvent être très fluides ou très visqueuses. Elles peuvent progresser vite et loin. Si la lave est très fluide, elle coulera plus vite alors ce sera dangereux, mais si la lave est très visqueuse elle prendra du temps à couler, alors ce sera moins dangereux. Lorsqu'elle jaillit du cratère, la lave est à une température située entre 700 et 1 100 degrés Celsius. Une fois que la lave est sur les pentes du volcan elle se met à couler.
La lave remplit parfois le cratère de façon permanente, elle forme alors un lac de lave en fusion a plus de 1 200 degrés Celsius. Toutefois, ce phénomène est rare ; on ne compte que 5 à 10 lacs de lave actifs sur la planète. Leur surface est souvent constituée d'une carapace de lave plus froide, solide et sombre. Du fait que ces lacs sont animés de mouvements de convection (comme de l'eau que l'on chauffe dans une casserole), leur surface se déchire en une sorte de grand puzzle. Les morceaux de ce puzzle se déplacent lentement et de façon continue les uns par rapport aux autres, laissant voir localement la lave en fusion. Quand le lac de lave déborde, cela provoque un écoulement sur les pentes du volcan.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Volcan_CM1.mpg
Les nuées ardentes[modifier | modifier le wikicode]
Les nuée ardentes font partie des écoulements pyroclastiques.
Les nuées ardentes sont composées de gaz, de cendre et de fragments de roche dévalant les pentes du volcan à très grande vitesse jusqu'à 700 km/h. Leur température est de 100 à 500 °C. Elles sont parmi les risques les plus dangereux.
Après le passage de la nuée, un dépôt de couleur grise plus ou moins compact recouvre tout, comme une dalle de ciment. Ce dépôt peut atteindre plusieurs mètres d'épaisseur.
Il n’existe pas de moyen de protection contre les nuées ardentes. Seules des actions de prévention, comme l'évacuation, peuvent limiter les risques.
Projections puis retombées de bombes et de cendres[modifier | modifier le wikicode]
Les projections puis retombées de cendres, lapilli, bombes et blocs peuvent recouvrir de grandes surfaces. Le « lapilli » correspond à des petites pierres. On appelle « téphra », l'ensemble des produits volcaniques solides : bombe, cendre, etc.
Les bombes volcaniques peuvent créer des dégâts jusqu'à plusieurs kilomètres du volcan. En retombant, elles forment des cratères parfois importants et peuvent déclencher des incendies si elles sont encore incandescentes.
Une fois retombées sur le sol, les cendres forment des couches homogènes, uniformes qui recouvrent tout le paysage et dont l’épaisseur a globalement tendance a diminuer au fur-et-a-mesure que l'on s’éloigne du volcan. L'inhalation de cendres est irritante et peut provoquer d'importants troubles respiratoires.
L'accumulation de cendres sur les bâtiments peut entraîner leur effondrement. Le poids des dépôts de retombées dépend de leur épaisseur, de leur nature, de leur granulométrie, c'est-à-dire la mesure des dimensions des grains d'un mélange et du taux d'humidité.
Les cendres ont aussi la capacité de contaminer les réserves d'eau potable non protégées.
Gaz toxiques[modifier | modifier le wikicode]
Des gaz toxiques sont émis par les volcans. Ces gaz sont brulants et peuvent aussi être asphyxiants, tels que du dioxyde de souffre et du dioxyde de carbone. Ainsi, le lac Nyos au Cameroun a libéré du dioxyde de carbone, faisant 1 746 morts le 21 aout 1986. Depuis, un système de pompage a été mis en place pour éliminer le CO2 du lac et éviter de nouveaux dégazages intempestifs et meurtriers.
Les gaz précèdent souvent les produits liquides ou solides et constituent donc des « signes avant-coureurs ». Leur analyse chimique est donc importante pour une bonne prévision. Plusieurs volcans produisent des gaz toxiques en abondance comme l'Etna.
Risques secondaires[modifier | modifier le wikicode]
Glissements de terrains[modifier | modifier le wikicode]
Les glissements de terrain sont de grandes masses de roches et de sols humides ou secs qui glissent le long d'une pente. Ils prennent aussi la forme d'avalanches ou d'éboulements massifs qui se désintègrent au cours de leurs mouvements en fragments allant de petites particules à des blocs de plusieurs centaines de mètres de diamètre. Les glissement de terrain sont fréquents sur les cônes volcaniques car ils sont hauts, escarpés et fragilisés par la montée et l'éruption de roches en fusion.
Si le glissement de terrain est suffisamment important et contient un pourcentage élevé d'eau et de matériaux fins, il peut se transformer en un lahar qui peut se déplacer jusqu'à 200 km/h.
Les lahars[modifier | modifier le wikicode]
Les lahars sont des coulées boueuses faites de matériaux volcaniques et sont catastrophiques.
Ils sont composés d'eau et de débris volcaniques chauds ou froids qui se forment lorsque les matériaux volcaniques interagissent avec de l'eau, de la glace, de la neige ou des sédiments mouillés non consolidés.
Un lahar représente un risque majeur pour les populations et les infrastructures. En effet, si sa force est suffisamment puissante, il peut sur son passage, faire des dégâts sur des personnes, des routes, des ponts ou encore des bâtiments. Ce sont souvent des lahars qui sont responsables des plus grands malheurs volcaniques.
Les éruptions peuvent déclencher des lahars en faisant fondre la neige et la glace ou en éjectant l'eau d'un lac du cratère. Les coulées pyroclastiques peuvent générer des lahars lorsque des débris rocheux très très chauds et coulants érodent, se mélangent, font fondre la neige et la glace et dévalent rapidement des pentes raides.
Tsunamis[modifier | modifier le wikicode]
Un tsunami est une immense vague circulant à grande vitesse au large puis grandissant en arrivant sur la côte. Certaines éruptions volcaniques qui se produisent en mer sont à l'origine de vagues géantes dévastatrices, un véritable mur d'eau.
En eau profonde, les vagues du tsunami peuvent voyager à plus de 800 km/h, tout en ne dépassant pas quelques décimètres de hauteur. Mais à l'approche des côtes, leur vitesse diminue. Des vagues mortelles se forment. Les tsunamis sont encore plus dangereux que les éruptions qui les provoquent. En 1883, le Krakatoa déclencha un tsunami mortel en Indonésie.
Risques très rares des super-volcans[modifier | modifier le wikicode]
Plus récemment, les volcanologues ont pris conscience des risques très rares mais dramatiques pour l'humanité liés aux super-volcans.
Ces volcans bien cachés, peu visibles, car gigantesques comme à Yellowstone aux US, au Toba lac en Indonésie, autour du Vésuve et de Naples, sur des centaines de km2 explosent rarement, Yellowstone il y a 700 mille ans, le Toba il y a 75 mille ans n'a laissé sur terre que quelques milliers d'humains il y a 75000 ans, la caldeira près du Vésuve et sous Naples il y a 30 mille ans ( peut être a fait disparaitre les hommes de Néandertal ), etc... mais les volumes explosés sont des centaines à des milliers de km3, toute une région sur 40 par 80 km explosée, volatilisée, au point de recouvrir tout un continent de cendres sur au moins un mètre d'épaisseur, voire plus et d'y rendre la vie quasi impossible.
Le risque est réel, possible à tout moment et notre vie actuelle deviendrait aussi impossible qu'il y a 75 mille ans avec l'explosion du Toba, cendres, soleil caché par les cendres, hiver volcanique, plus aucune récoltes pour vivre, et peu de survivants.
Sources[modifier | modifier le wikicode]
Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]
- (fr) Jacques-Marie Bardintzeff et Amélie Dufour (illustration), Le volcan se réveille, France, Le Pommier, 2012, 44 pages.
- (fr) Emilie Beaumont, Agnès Vandewiele, Hélène Grimault, Bernard Alluni, Marie-Christine Lemayeur et Clothilde Palomino, L'imagerie de la Terre, Italie, Fleurus, 2011, 123 pages.
- (fr) Thomas Dartige, Les volcans, France, Gallimard Jeunesse, 2006, 47 pages, collection Mes grandes découvertes.
- (fr) Evelyne Pradal et Dominique Decobecq, Au cœur des volcans, Italie, Fleurus, 2004, 80 pages.
Sites internet[modifier | modifier le wikicode]
- (fr) Renforcer la connaissance des risques, Volcano Active Fondation.
- (fr) Risques volcaniques, Futura Sciences.
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