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Religion des Sumériens

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Le dieu Shamash (à droite). Haut de la stèle du Code d'Hammurabi. XVIII° siècle avJC

Les Sumériens avaient une religion de type polythéiste. Les divinités ont une apparence et bien souvent un comportement identiques à ceux des humains. Les dieux sumériens sont les créateurs du monde et des humains. Ces derniers travaillent pour assurer l'entretien quotidien des dieux. Les Sumériens ont tenté de hiérarchiser leurs divinités.

Pour en savoir plus, lis l’article : Divinités mésopotamiennes.

Caractéristiques des dieux mésopotamiens[modifier | modifier le wikicode]

Les anciens Mésopotamiens croient que le monde est gouverné par des dieux qui sont des êtres naturellement supérieurs aux humains. Cependant les dieux sont représentés sous un aspect humain (anthropomorphisme). Les dieux sont grands, puissants, glorieux, parfaits, intelligents. Les dieux vivent éternellement, cependant ils ne sont pas immortels, car il arrive qu'ils se fassent tuer, comme c'est le cas du dieu qui sera sacrifié pour que son sang donne la vie à l'homme créé à partir de l'argile. Comme des êtres humains, les dieux ont des défauts : ils peuvent être coléreux, menteurs, capables d'être ivres, soumis à leurs envies sexuelles.

Les dieux donnent un « destin » à chacune des choses qui constitue le monde qu'ils ont créé pour leur service. Ils sont donc à l'origine de tous les éléments constitutifs de la civilisation.

Une multitude de dieux[modifier | modifier le wikicode]

Les Mésopotamiens vénèrent de très nombreux dieux.

Certains dieux sont liés à des éléments naturels : des astres comme Shamash et Sîn, des végétaux, comme Ashnan pour les céréales, des fleuves ou des montagnes divinisées (Assur le grand dieu assyrien est peut-être à l'origine la divinisation de la colline sur laquelle la ville Assur est construite).

Des activités humaines ont leurs divinités. C'est le cas pour le filage Uttu, pour le travail des scribes, Nisaba et Nabû Zababa. Ninkasi préside à la fabrication de la bière, Gula à la médecine, Ishtar est la déesse de la guerre.

Autour d'eux se groupaient les membres de leur famille et parfois leurs assistants (par exemple Ushmu était le vizir d'Ea) qui avaient leurs lieux de culte dans le grand temple ou de façon autonome.

Une même divinité pouvait donc avoir plusieurs aspects après avoir absorbé les attributions d'un dieu qu'elle supplante. Ainsi (Marduk devient dieu de l'exorcisme en absorbant les fonctions du dieu Asarluhi) ; Shamash est le Soleil mais aussi le dieu qui voyait tout et éclairait, patron de la justice.

Les dieux avaient des attributs les symbolisant dans l'art et pouvant manifester leur présence : des animaux (le taureau pour le dieu de l'orage, le lion pour Ishtar), emblèmes (la bêche pour Marduk qui avait un aspect agraire à l'origine, le croissant de lune pour Sîn), et ils pouvaient être associés à des planètes, étoiles ou constellations du ciel nocturne. On notera enfin que la divinisation d'êtres humains prestigieux de leur vivant ou après leur mort est rare : elle concerne des souverains semi-légendaires (comme Gilgamesh d'Uruk) ou bien des rois des dynasties d'Akkad (Narâm-Sîn) et d'Ur III (Shulgi).

Tentatives d'organisation du monde des dieux[modifier | modifier le wikicode]

Empreinte de sceau-cylindre de la période d'Akkad représentant le dieu Enkil/Ea sous sa forme courante, avec la tiare à cornes symbolisant la divinité et les eaux jaillissant au-dessus de ses épaules indiquant sa fonction de dieu des eaux douces souterraines, aux côtés de son vizir Ushmu (droite) et des divinités Ishtar et Shamash (à gauche).

À l'origine, les dieux sont particuliers à une région. Mais les grands dieux sont les protecteurs d'une ou plusieurs villes (Ningirsu à Girsu, Dagan à Tuttul et Terqa, Sîn à Ur et Harran).

Au IIIe avJC les divinités mésopotamiennes sont regroupées en panthéons locaux : chaque cité-État a son propre système de dieux locaux, différents de ses voisines. Cependant une mythologie est commune aux différentes cités-états. Vers la fin du IIIe avJC une tentative d'organisation est entreprise par les prêtres d'Enlil de la ville de Nippur, qui est la capitale des rois d'Ur, une puissante dynastie. À l'origine est Namma, la déesse de la Mer primordiale. Elle a enfanté une « triade » de dieux supérieurs et communs à tous : An/Anu, le Ciel, la végétation et la pluie, Enlil, le dieu du vent, de l'orage, le créateur des plantes et des animaux est considéré comme le roi des dieux à partir du IIIe millénaire avJC, ainsi que Enki/Ea, dieu des Eaux souterraines, (Enlil et Enki sont présentés dans certaines traditions comme les fils d'An). S'ajoute à cette triade, la déesse Ninhursag, déesse de la Terre, qui en s'accouplant à An aurait engendré Enlil ce qui, selon certaines traditions, aurait provoqué la séparation de An et de Ninhusag. À leurs côtés se trouvent des divinités astrales : Nanna/Sîn, le Dieu-Lune, fils d'Enlil, Utu/Shamash, le Dieu-Soleil, et Inanna/Ishtar, fille de Namma, la planète Vénus et déesse de l'amour et de la guerre.

Sous ces grands dieux, on trouve 50 autres dieux fils de An. Puis viennent les Igigi, dieux de rang inférieurs, qui se consacrent au service des grands dieux.

Au IIe avJC, époque de la suprématie de empire babylonien et de l'Assyrie, les divinités « nationales » Marduk pour Babylone et Assur pour l'Assyrie sont à la tête du panthéon après avoir repris des aspects des divinités souveraines les ayant précédés.

La création du Monde par les dieux[modifier | modifier le wikicode]

Les textes mythologiques mésopotamiens racontent la création du Monde de diverses manières. Aucun récit n'est uniquement consacré à cet événement, les éléments sont dispersés dans des récits concernant les dieux ou les héros mésopotamiens.

La tradition la plus fréquente de la création du Monde raconte que celle-ci s'est faite par la séparation du Ciel (An) et de la Terre (Ki), qui auraient été unis à l'origine. Mais dans d'autres récits sumériens, le Ciel et la Terre sont déjà séparés, le premier féconde la seconde, ce qui fait apparaître la végétation. Un autre texte raconte comment le dieu An a créé le Ciel, qui a créé la Terre, laquelle aurait créé les Rivières..

Les Mésopotamiens se représentaient l'Univers comme une vaste sphère dont la partie supérieure était le Ciel, et la partie inférieure était le monde des eaux souterraines. La Terre coupait cette sphère à son diamètre. Elle reposait sur l'apsû, les Eaux souterraines (domaine d' Enki). À ses extrémités se trouvaient deux autres mers.

La création des hommes par les dieux[modifier | modifier le wikicode]

Les dieux inférieurs (Igigis) ont été créés afin de travailler pour les grands dieux. Ils se plaignent à la déesse Namma. Celle-ci demande à Enki (son fils ou son petit-fils) de trouver une solution. Enki décide de remplacer le travail des Igigis par celui des hommes. Il crée les êtres humains en fabriquant une forme en argile (matériau abondant en Mésopotamie). Un dieu est sacrifié pour que son sang donne la vie à la statue. Mais les dieux font en sorte que, malgré la parcelle de divinité qu'ils portent en eux, les humains ne puissent être immortels. La mort est la marque de l'infériorité de la condition humaine.

Les hommes doivent travailler pour les dieux. Ils doivent entretenir leurs temples (considérés comme le domicile du dieu). Avec des sacrifices permanents, des offrandes les hommes assurent aux dieux les biens nécessaires à leur survie quotidienne. Si le service des dieux n'est pas bien effectué, les êtres humains peuvent alors être alors en faute, et subir la vengeance des dieux.

Les dieux choisissent parmi les hommes des souverains qui les dirigent, et supervisent la bonne marche de la société afin d'assurer le culte des dieux : la royauté est « descendue du Ciel » dès l'origine de l'humanité.

Les dieux fixent le « destin » de chaque être humain, ainsi que celui de chaque chose qui se trouve sur Terre. Leurs décisions peuvent être connues par le biais de la divination.

Les hommes peuvent obtenir la faveur d'un dieu par des prières ou des rituels d'exorcisme. Ceux qui obéissent aux volontés divines vivent une existence paisible. Les Mésopotamiens pensent que la réussite n'est due qu'à la faveur divine

Le Déluge selon les Mésopotamiens[modifier | modifier le wikicode]

Les dieux considèrent que leurs créatures, les hommes deviennent trop nombreux et qu'ils font trop de bruits. Ils décident donc de faire disparaître les hommes. Ils déclenchent des maladies, des calamités naturelles. Mais ils échouent car le dieu Enki intervient à chaque fois pour sauver les hommes. Aussi Enlil, le roi des dieux, organise le Déluge qui doit faire périr l'humanité en la noyant. Le déluge dure sept jours. Enki sauve une partie des hommes et des animaux en construisant une arche flottante destinée à la recueillir.

Source[modifier | modifier le wikicode]

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