Racisme

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Affiche d'Afrique du Sud datant de l'époque de l'apartheid. On peut y lire en anglais et en afrikaans :
Pour l'usage des personnes blanches. Ces locaux publics et leurs équipements sont réservés exclusivement à l'usage par des personnes blanches.

Le racisme peut désigner couramment plusieurs choses :

  • une idéologie selon laquelle il existe des races humaines. (On parle aussi de « racisme positif »)
  • une autre croyance selon laquelle il existerait des races humaines supérieures (ou inférieures) à d'autre.
  • une haine raciale se basant sur cette dernière. (On dit d'une personne qui ressent cette haine qu'elle est « raciste »)

La notion de racisme ne repose que sur des croyances sans aucun fondement scientifique (celles de l'existence de races supérieures (ou inférieures) à d'autre) et remonte à l'Antiquité. Cependant, au cours du temps, l’idéologie raciste a évolué, notamment avec la colonisation. Le mot « racisme » lui-même n'est entré dans le dictionnaire Petit Larousse qu'en 1930.

Comment marche la haine ?

Graffiti xénophobe envers les États-Unis.

La xénophobie est un sentiment très instinctif : ce qui est inconnu fait souvent peur, et la peur de l'étranger se transforme aisément en haine. Les personnes racistes (qui croient à l'inégalité des races) généraliseront facilement ce ressentiment et les opinions qu’ils ont envers une personne (ayant des torts à leurs yeux) à toutes celles qui, selon eux, appartiennent à la même race. Ainsi, quand un « étranger » fait, par exemple, quelque chose d'interdit par la loi (ou qui se comporte juste de façon déplaisante), une personne raciste accusera facilement tous les gens qui « ressemblent » à cette personne, d'être pareils qu’elle. Ce comportement est illustré par des clichés selon lesquelles les membres de telle race seraient des voleurs, d’autres des avares… Le racisme commence souvent là, car les personnes racistes croient que les membres d’une race se comportent forcément tous (ou presque) de la même façon.

Les personnes racistes préfèrent souvent vivre avec des personnes semblables à eux. Ils sont mal à l'aise, méfiants ou haineux envers des personnes différentes, et les considèrent comme inférieures.

Mécanique réciproque

Quand une communauté se sent rejetée, elle développe souvent un « racisme inverse » (elle devient raciste envers les gens qu'elle croit ou constate être raciste envers elle) : il est facile de haïr ceux qui nous haïssent.

Par exemple, durant les années 1960, lors de la lutte pour les droits des Afro-Américains aux États-Unis, Malcolm X avait fondé une idéologie raciste envers les « Blancs », en réaction au racisme d’alors envers les Afro-Américains. Martin Luther King, de son côté, prônait la réconciliation des deux parties et la fin des discriminations et du racisme ; on se souvient notamment de son célèbre discours « I Have a Dream ».

De nombreux films et romans développent l'idée qu’il faut sortir de ce cercle vicieux de la haine. Dans Princesse Mononoké, de Hayao Miyazaki, les différences de nature et d'intérêts entre humains et animaux font qu'ils développent un racisme envers l'autre groupe (les animaux s'estiment supérieurs aux humains, les humains aux animaux) et ces différences semblent les pousser à une guerre sans merci ; le héros tente d'empêcher l'escalade de violence.

Le racisme dans l'Histoire

Pour en savoir plus, lis l’article : Histoire du racisme.
Entrave d'esclaves de l'Antiquité (musée de la Civilisation celtique, Bibracte, France)

L'histoire du racisme est très ancienne. De tous temps, de nombreuses sociétés ont eu des pratiques racistes, mais elles n'étaient pas pour autant ouvertement racistes. En fait, il semblerait que le racisme soit devenu une idéologie à partir de la Renaissance ; également que le mot « race » ait été parfois utilisé dès cette époque-là.

Ainsi la France et certains pays arabes, entre autres, ont pratiqué l'esclavage des Noirs jusqu'au XIXe siècle, considérant ces hommes comme des marchandises (Commerce Triangulaire). Aux États-Unis et en Afrique du Sud, pendant longtemps, les Blancs et les Noirs ne se mélangeaient pas et n'avaient pas les mêmes droits (phénomène de ségrégation 1). Le texte juridique le Code noir de 1685 est considéré comme une de premières bases du racisme.

Diverses théories furent développées pour justifier ces pratiques.

Autres intolérances

Il existe d'autres formes d'hostilité ou de haine proches du racisme : (cette liste n'est pas complète, il existe encore beaucoup d'autre forme)

Dans tous ces cas, les personnes intolérantes détestent des gens pour leur différence. Par exemple  : « Tous les Arabes sont des voleurs. », « Tous les Juifs sont avares. » ou « Tous les Auvergnats sont économes. » ou encore « Tous les Blancs sont racistes. », c'est du racisme car cela revient à donner à un ensemble de gens généralement très différents une caractéristique commune et donc globalement fausse.

Lutte contre le racisme

« Non au racisme » en anglais
Affiche « antidiscrimination » à Hong Kong

La Déclaration universelle des droits de l'homme proclame que Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Cette déclaration a été signée par de nombreux pays, bien qu’elle n'ait qu'une valeur symbolique. La transcription de ce principe dans les lois dépend des pays.

Les paroles et les actes racistes, xénophobes, homophobes, antisémites, etc., sont punis par la loi dans de nombreux pays. Des associations, comme SOS Racisme en France, par exemple, luttent pour que tout le monde ait les mêmes droits.

En effet, dans les sociétés occidentales, il est plus difficile, lorsqu'on est noir, musulman, etc., d'avoir un travail (à diplôme égal) ou un logement (à revenu égal) : certains embaucheurs xénophobes ont tendance à favoriser les individus qui ressemblent à ceux qu’ils ont l’habitude de côtoyer. C'est une injustice contraire aux droits de l'homme ; en France (et dans de nombreux pays, parfois différemment), la discrimination au travail sur des critères autres que professionnels est un délit puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Voir aussi

Liens externes

Articles du Journal de Victor, sur Récré-Action
Sites officiels

Sources

Articles de Wikipédia

Notes

  1. On parle parfois de ségrégation raciale, mais le mot « ségrégation » suffit pour désigner une telle séparation entre gens de couleur et personnes blanches. Cf. définition de la ségrégation du portail lexical du CNRTL
  2. Écrit ici avec une majuscule, car il n'est pas employé au sens de religion des musulmans, mais au sens de l'ensemble des peuples musulmans.
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Article mis en lumière la semaine du 18 août 2008.