Réseau autoroutier français

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Carte du réseau autoroutier français en 2012.

Le réseau autoroutier français compte 142 autoroutes au début de l'année 2014, comprenant 11 882 kilomètres en 2014. La France possède ainsi le quatrième plus long réseau autoroutier du monde après ceux de la Chine, des États-Unis et de l'Allemagne (12 845 km en 2012), mais vient également après l'Inde et l'Espagne si l'on considère aussi les voies express d'au moins 2 × 2 voies.

Quelque 75,5 % du réseau autoroutier français sont exploités sous le régime de la concession : l'État confie à une société concessionnaire le soin de construire et d'entretenir les autoroutes, moyennant la perception d'un péage auprès des usagers. La France dispose ainsi à la fin de la première décennie du XXIe siècle d'un réseau autoroutier payant qui s'étire à travers tout le pays, à l'exception de la Corse et d'une grande partie de la Bretagne. De 1955 à 2003, le péage a permis de financer 7 600 km d'autoroutes, soit environ 80 % du réseau total. Ce système permet des investissements en infrastructures importants et nettement supérieurs à ceux que peut engager l'État par le biais de ses finances publiques.

Histoire des autoroutes[modifier | modifier le wikicode]

Les autoroutes apparaissent dans la première moitié du XXe siècle en France. Ce pays disposait déjà d'un important parc d'automobiles.

La construction des autoroutes était un moyen pour lutter contre le chômage créé par la crise économique de 1929. Ce sont les gouvernements qui ont décidé ces grands travaux : on embauchait des chômeurs sur les chantiers autoroutiers. La fourniture de matériaux (acier, béton) procurait des commandes à la sidérurgie et aux cimenteries (dont l'activité avait baissé du fait de l'arrêt de la construction d'habitations, faute de moyens financiers). Ces industries, dont la production était relancée, embauchaient elles aussi.

Une première étude pour une autoroute, à l'ouest de Paris, est réalisée dès 1927 et déclarée d'utilité publique en 1935 mais, à cause de la Seconde Guerre mondiale, la première autoroute de France ne sera ouverte que le 9 juin 1946 entre Saint-Cloud et Orgeval (Yvelines), soit une vingtaine de kilomètres.

Fonctionnement[modifier | modifier le wikicode]

Dans la plupart des cas, les autoroutes sont composées de plusieurs voies larges. Les deux sens de circulation sont souvent séparés par un muret ou un terre-plein central.

Étant donné la vitesse élevée des véhicules, les autoroutes ont des courbures (ou virages) très légères et ne possèdent aucune intersection, sauf pour y entrer et sortir. L'autoroute comporte, en plus des voies de circulation, une bande d'arrêt d'urgence, utile en cas de panne ou d'incident, pour ne pas gêner la circulation et provoquer un accident.

Certaines autoroutes sont payantes car elles sont gérées par des sociétés privées qui les ont construites et les entretiennent. Les véhicules qui y circulent doivent payer une taxe au péage, dont le coût varie en fonction de la distance parcourue.

Vitesse limite autorisée[modifier | modifier le wikicode]

  • 130 km/h en situation optimale ;
  • 110 km/h si section ralentie ou pluie ;
  • 100 km/h si section normalement limitée à 110 par temps de pluie ;
  • 50 km/h si visibilité inférieure à 50 mètres.

Poids lourds ou matières dangereuses[modifier | modifier le wikicode]

  • 100 km/h pour véhicules dont PTAC ou ensemble de véhicules dont PTRA > 3,5 T ;
  • 90 km/h pour ensembles PTRA supérieur à 3,5 T et véhicules et véhicules PTAC sup. 3,5 T et inf. ou égal à 12 T (matières dangereuses) ;
  • 80 km/h pour remorque P.T. (Défini par PTAC ou PTRA visé à l'art. R.312-4) supérieur à 12 T (matières dangereuses).

Sociétés exploitantes[modifier | modifier le wikicode]

En France, la plupart des autoroutes n'appartiennent pas directement à l'État mais à des sociétés privées :

Numérotation[modifier | modifier le wikicode]

En France, les autoroutes commencent toutes par la lettre A.

Pour les numéros, les autoroutes entre le chiffre 1 et 20 sont des autoroutes principales, qui relient les villes principales. (Exemple : A6 Paris-Lyon)

Pour le reste de la numérotation :

  • Les 2x (à l'exception de l'A20) sont situés dans le nord ;
  • Les 3x au nord-est ;
  • Les 4x dans la région Auvergne-Rhône-Alpes ;
  • Les 5x en Provence-Alpes-Côte d'Azur ;
  • Les 6x dans le sud-ouest ;
  • Les 7x dans le centre du pays ;
  • Les 8x à l'ouest (à l'exception de l'A86 (second périphérique parisien) et de l'A89 (Lyon-Bordeaux) ;
  • Les 9x ne sont plus utilisés ;
  • Les 1xx, 2xx, 3xx, 4xx, 5xx, 6xx, 7xx, 8xx sont des autoroutes courtes qui se détachent d'autoroutes principales ;
  • Les numéros à quatre chiffres (1xxx) ont été abandonnés en 1999.
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