Decemvir

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Les decemvir (decemviri) étaient les prêtres romains chargés de la lecture des livres sibyllins. Ils occupaient une place très importante dans le clergé romain traditionnel. Ils faisaient partie d'un des quatre collèges majeurs de la religion traditionnelle et officielle de Rome.

D'abord au nombre de deux (les duumviri), ils sont nommés par le roi, peut-être pour chaque occasion où on recourrait à la lecture des livres.

Au début du Ve siècle av. J-C avec l'avènement de la République, la charge fut confiée à des patriciens (issus des familles les plus anciennes de Rome) qui à l'époque contrôlaient le système politique et formaient le sénat. Comme la consultation leur était réservée on voit le pouvoir extraordinaire sur la politique et la vie religieuse de la cité que détenaient alors les patriciens. À leur fonction de lecteurs ils ajoutent celle de pratiquer les actes rituels concernant le culte des dieux étrangers qu'ils introduisent à Rome. C'est ainsi qu'ils assurent la purification, la dédicace des temples et la célébration de jeux.

Puis en 367 av. J-C la lex Olgunia porte leur nombre à dix (les decemviri). À partir de cette date, comme pour d'autres magistratures prestigieuses, ils sont choisis à nombre égal entre les patriciens et les plébéiens. Ils sont cooptés par les prêtres en place. En 104-103, la lex Domitia confie à une assemblée spéciale (17 des 35 tribus romaines) l'élection des decemviri, les candidats étant cependant proposés par les collèges de prêtres en place.

Puis au cours du Ier siècle av. J-C le dictateur Sylla, porte leur nombre à quinze (les quindecemviri) tout en abrogeant la loi Domitia et en revenant à la cooptation. En 63 la lex Labiena accorde à nouveau aux tribus l'élection des membres des duumviri (ainsi que des trois autres collèges majeurs de prêtres romains).

Dès le règne de l'empereur Auguste, les membres du collège seront cooptés après avoir été recommandés de l’empereur. Ils assurent, dans la totalité de l'empire le contrôle des cultes nouveaux, celui d'Apollon et la célébration des jeux séculaires.

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