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Pédagogie

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La pédagogie est l'ensemble des méthodes et des pratiques utilisées pour enseigner, c'est-à-dire transmettre des savoirs, connaissances et des techniques.

On considérait autrefois que la pédagogie était un art, un talent naturel, que l'on possède ou que l'on ne possède pas. Aujourd'hui, on considère plutôt que l'enseignement est un métier qui s'apprend : pour cela, il faut apprendre la pédagogie.

Les grands modèles pédagogiques[modifier | modifier le wikicode]

Le modèle transmissif : Le savoir est transmis directement d'un maître qui sait vers un apprenant qui reçoit. L'apprenant apprend en écoutant les explications de celui qui sait et en imitant les techniques qui lui sont montrées. C'est ce modèle qu'on attribue habituellement aux méthodes dites traditionnelles.

Le modèle constructiviste : Le savoir ne se transmet pas d'un individu à l'autre, c'est à chacun de le reconstruire. Pour apprendre quelque chose à quelqu'un, il faut donc écouter ce qu'il sait déjà et l'aider à trouver lui-même une meilleure façon d'organiser ses savoirs. Celui qui sait ne peut pas donner sa connaissance à celui qui ne sait pas, il peut seulement mettre en place un environnement qui facilite la démarche personnelle de celui qui souhaite apprendre. Le modèle constructiviste est habituellement associé aux méthodes dites modernes.

Le modèle socio-constructiviste : C'est en débattant avec d'autres personnes qui cherchent à construire leur savoir que l'on construit son propre savoir. Pour apprendre, il faut d'abord comprendre que ses représentations sont à améliorer en les confrontant à l'avis déstabilisant des autres. L'idée est que l'on apprend plus des autres élèves que du maître.

Exemple de débat sur la pédagogie : la place de l'image dans l'enseignement[modifier | modifier le wikicode]

Érasme fut le premier à vanter, dans son traité d’éducation De pueris, publié en 1529, les atouts de l’image pour l’apprentissage et la mémorisation des fables et l’acquisition du vocabulaire1.

Les collèges jésuites faisaient étudier à leurs élèves les allégories représentant les connaissances humaines, comme celles du Temple de la sagesse2.

En 1658, Comenius publie dans son Orbis Pictus 150 planches, pour les enfants de moins de six ans, dans lesquelles il associe un mot à une image.

Roger de Piles à la fin du XVIIème siècle, dans son Abrégé de la vie des peintres fait la promotion des estampes : Chaque particulier peut choisir des sujets qui puissent ou rafraichir sa mémoire, ou fortifier ses connaissances. Il dresse une véritable liste de tous les avantages qu'elles offrent3 :

  • divertir par l'imitation en nous représentant par leur peinture les choses visibles ;
  • instruire d'une manière plus forte et plus prompte que par la parole ;
  • abréger le temps que l'on emploierait à relire les choses oubliées ;
  • représenter les choses absentes comme si elles étaient devant nos yeux ;
  • donner les moyens de comparer facilement car elles occupent peu de lieux (contrairement aux musées) ;
  • former le goût aux bonnes choses et aux beaux-arts : En fait d'arts, les estampes sont les lumières du discours et les véritables moyens par où les auteurs se communiquent.

Les Pensées sur l’éducation (Some Thoughts about Education, 1693) de John Locke ont été traduites en français en 1695 ; elles mettent l’accent sur le jeu et l’expérience sensible.

Madame de Genlis, gouvernante de princes en 1782, transforme leur pavillon en un programme de récréation instructive4 complété par des maquettes et des séances de lanterne magique.

Au XVIIIème siècle, le Porte-feuille des enfans est diffusé par cahiers mensuels de 1784 à 1797 pour un usage familial : il s'agit d'une collection d’une centaine d’estampes, accompagnées d’explications documentaires5.

Au siècle suivant, l’enseignement visuel bénéficie de nouveaux procédés de reproduction, la gravure sur bois et la lithographie : abécédaires, ouvrages d’histoire, de géographie, de sciences physiques et naturelles. Les adaptations illustrées de Buffon sont innombrables : le Buffon des enfans (1811) figure même parmi les best-sellers de l’époque6.

Dans le Magasin d’éducation et de récréation, Pierre-Jules Hetzel et Jules Verne souhaitent que les images traduisent des données scientifiques ; ils font appel à des spécialistes du reportage et de l’image documentaire, qui travaillent d’après nature ou d’après document.

Les instructions ministérielles rendent obligatoire l’enseignement des sciences à l’école primaire en 1882 et la pédagogie par l’image se développe en milieu scolaire : manuels et planches didactiques sont concernés. En 1880, Ferdinand Buisson, ministre de l’Instruction publique, forme une Commission de la décoration des écoles et de l’imagerie scolaire7.

Dans l'Entre-deux-guerres la collection des « albums du Père Castor », créée en 1931 par un libraire, inaugure de nouvelles fonctions de l’image dans le champ pédagogique : les albums d'activité préparent l’enfant aux acquisitions – sensorielles, motrices, psychologiques et intellectuelles – nécessaires à l’exercice ultérieur d’une lecture intelligente, qui ne se réduit pas à un simple mécanisme de déchiffrement. L’image n'est pas conçue par l’éditeur comme un moyen de séduction de la jeunesse ou comme un adjuvant de la lecture, mais comme un vecteur ancestral de culture, capable de stimuler à lui seul toutes les facultés de l’enfant : sensibilité, imagination et intelligence.

Références[modifier | modifier le wikicode]

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