Protestantisme pendant la Révolution française
Pendant la période révolutionnaire de 1789 à 1799, les protestants français qui participent activement à la vie politique, obtiennent l'égalité civile et la liberté religieuse qui leur avaient été refusées pendant un siècle.
Au printemps 1789 pour les élections des députés aux États généraux, les protestants sont électeurs et éligibles ; on compte 17 élus de confession protestante sur 1200 députés. Il y aura 22 protestants élus à l'Assemblée législative de 1791 sur un total de 745 députés et en 1792, 36 protestants seront élus députés à la Convention sur un total de 749. Pendant la période révolutionnaire on trouve des protestants dans tous les « partis » politiques : Antoine Barnave, François-Antoine de Boissy d'Anglas, Pierre-Joseph Cambon, Benjamin Constant, Jean-Paul Marat, Jean-Paul Rabaut Saint Étienne sont les plus connus.
Pendant la période révolutionnaire la situation des protestants est grandement améliorée. Ils obtiennent la liberté de conscience et de culte qui est garanties par la déclaration des droits de l'homme et du citoyens du 26 août 1789. La loi du 24 décembre 1789 leur accorde l'accès à tous les emplois publics et privés. Le 10 décembre 1789, les biens qui avaient été confisqués depuis 1685,et qui n'ont pas été vendus sont restitués aux ayants-droit.
Pendant la vague de déchristianisation, 1793-1794, qui s'en prend aux biens et au personnel de l'Église catholique, les protestants très minoritaires dans la population, habitués à la clandestinité, et n'ayant que peu de lieux de cultes se font discrets et échappent à l'action violente des déchristianisateurs.
Après la chute de Robespierre en juillet 1794, pour régler les problèmes religieux en France, Boissy d’Anglas sera le rapporteur de la loi du 21 février 1795 qui organise la séparation des églises et de l’État c'est-à-dire la liberté des cultes sans appui de l’État.
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