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Protection sociale

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La protection sociale est un ensemble de mesures destinées à faire face aux situations de maladie, de handicap, de vieillesse, de chômage concernant la population d'un pays.

Pendant longtemps, ces difficultés étaient prises en charge en temps et en moyens financiers par les familles des personnes concernées. Selon les revenus familiaux et le nombre de personne disponibles pour aider, la protection était plus ou moins étendue.

Aujourd'hui, dans de nombreux pays, la protection sociale est devenue collective. Elle repose sur des cotisations perçues sur les salariés et les entreprises. Ses moyens financiers dépendant donc de l'importance de la population active et de son rapport numérique avec la population totale (actifs + inactifs qui bénéficient de la protection sociale aussi).

Aujourd'hui, dans les pays en voie de développement la protection sociale est quasiment inexistante ou très faible. Les habitants ne peuvent compter que sur la solidarité familiale. Ces entreprises n'ajoutent donc pas le coût de la protection sociale au prix de revient des produits qu'elles fabriquent. De ce fait ceux ci coûtent moins chers que des produits identiques venant des pays où la protection sociale est organisée. Cela est un avantage important par rapport à la concurrence. Cet avantage est un des facteurs de la délocalisation des entreprises.

Histoire de la protection sociale

Une famille paysanne au XVIIIe siècle. Un milieu et une époque où la protection sociale reposait sur la famille. Tableau de Jean-Baptiste Greuze

Déjà au Moyen Âge les travailleurs s'organisaient pour venir en aide à leurs collègues en difficultés ; pour cela ils s'organisaient en confréries. Mais les personnes concernées étaient très peu nombreuses. La protection sociale du plus grand nombre était assurée par les familles et les Églises (en raison du devoir de charité).

Au XIXe siècle sont apparues les sociétés de secours mutuels. Dans ces associations les adhérents, en contrepartie du versement d'une petite cotisation mensuelle, pouvaient bénéficier de soins ou d'aide gratuite en cas de difficultés. Ces caisses étaient gérées par les adhérents eux-mêmes, et de ce fait étaient souvent mal vues des patrons et des gouvernements. Mais beaucoup de travailleurs, en particulier dans les campagnes, ne bénéficiaient pas de ce système. Certains patrons organisaient aussi des œuvres de secours destinées à leurs salariés (ce qui rendaient la main-d'œuvre plus productive mais aussi plus obéissante).

À la fin du XIXe siècle, certains gouvernements, surtout dans l'Allemagne de Bismarck, ont fait voter des lois qui organisaient la protection sociale (le plus souvent limitées à certains secteurs d'activité). Le but était souvent de détourner les travailleurs, mécontents des conditions de travail qui leur étaient faites, des solutions proposées par les partis socialistes (disparition de la propriété privée et organisation de l'économie par les travailleurs eux-mêmes).

La protection sociale généralisée, du moins dans les pays développés, s'est développée après la Seconde Guerre mondiale. C'est ce qui a été appelé « l'État providence ».

La protection sociale actuelle

La protection individuelle

La protection sociale peut être individuelle. Elle consiste alors à épargner une partie de ses revenus pour faire face aux difficultés des mauvais jours. On puisera alors de ses économies.

On peut également souscrire des assurances individuelles auprès de compagnies spécialisées. Moyennant le versement d'une prime, l'assurance vous garantit la prise en charge, plus ou moins importante selon le contrat passé, des frais engagés.

Les deux solutions ci-dessus qui sont individuelles dépendant des revenus des personnes concernées. Les personnes disposant d'un faible revenu ne peuvent y avoir recours.

Les sommes épargnées sont le plus souvent confiées à des banques ou des sociétés privées d'assurance, qui les investissent dans des entreprises ... ou qui font des opérations boursières qui peuvent se révéler catastrophiques (perte des capitaux placés avec impossibilité de faire face aux demandes des épargnants).

La protection collective

Dans les pays développés, les salariés ont réclamé et obtenu (mais pas partout) des assurances collectives. Tout le monde cotise en fonction de ses revenus et bénéficient de ce qu'il a besoin en cas de difficultés.

Des organismes sont chargés de percevoir et de gérer les cotisations et de verser les prestations à ceux qui le demandent. En France ces organismes sont indépendants du budget de l'État, même si aujourd'hui celui-ci décide le budget de ces organismes (montant des cotisation et conditions de versements des prestations). Dans beaucoup de pays, la protection sociale est assurée par le budget de l'État au moyen des impôts.

Le financement de la protection sociale

Les cotisations sociales prélevées sur les salaires financent la protection sociale. France. 2011

En France, une très grande partie de la protection sociale est financée par les cotisations des salariés et des entreprises. Elle est basée sur les salaires versés (le salaire brut). Donc plus salariés sont nombreux et plus les salaires sont élevés plus le montant recueilli est important et plus les prestations versées pourront être élevées.

Tout dépend donc de la population active. Si celle-ci diminue en nombre, si les salaires sont faibles, les sommes recueillies auront du mal à couvrir le montant des prestations versées.

En cas de pénurie de population active employée et d'augmentation de la population inactive et du chômage, il faut faire face à un financement de plus en plus difficile.

Plus de recettes ?

On peut augmenter le nombre d'actifs soit par le recul de l'âge de la retraite pour les actifs, soit dans le meilleur des cas en créant plus d'emplois rémunérés. On peut également encourager le travail féminin (en général à âge égal les femmes sont moins nombreuses à avoir un travail salarié que les hommes).

On peut aussi augmenter les salaires sur lesquels sont calculées les cotisations versées par les salariés et les entreprises. Cela est difficile en période de crise économique car cela augmente le coût du travail ce qui est défavorable face à la concurrence.

A salaire constant on peut augmenter les taux de prélèvement pour les cotisations sociales, mais cela diminue ce qui est versé comme salaire aux employés ; donc provoque une baisse des revenus.

Moins de dépenses ?

On peut diminuer les prestations sociales (baisse des pensions versées aux retraités, baisse des remboursement pour l'assurance maladie, baisse des allocations de chômage).

Cela diminue les dépenses des organismes sociaux. Mais cela provoque une baisse des revenus, donc une réduction de la consommation et des difficultés considérables pour ceux dont les moyens de vivre dépendent de ces prestations.

La décision appartient aux hommes politiques, donc aux électeurs qui leur donnent mission de les gouverner.

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