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Procès de Riom

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Philippe Pétain.

Sous le régime de Vichy, le procès de Riom est un « procès » organisé par Pétain. Il voulait rendre des anciens dirigeants français coupables de la défaite de la France. Il s'agit bien sûr d'un simulacre de procès. Il eut lieu de 1941 à 1943 dans la ville de Riom (d'où son nom).

Contexte

En septembre 1939, le Troisième Reich envahit la Pologne. Trois jours plus tard, la France déclara la guerre à l'Allemagne nazie. Le 22 juin 1940, le Second armistice de Rethondes est signé par le maréchal Pétain. La France a perdu, et le régime de Vichy est mis en place.

Une Cour suprême de Justice fut créée le 30 juillet. Elle fut chargée d'examiner la période 1936-40, pour déterminer les responsabilités des hommes politiques dans la défaite de la France. L'objectif était politique. Pétain et Laval souhaitaient rejeter la responsabilité de la défaite sur le Front populaire, élu en 1936. De leur côté, les autorités nazies souhaitaient prouver que la responsabilité de la guerre revenait entièrement à la France.

La loi des 40 heures par semaine était accusée d'avoir affaibli l'industrie la défense française. Des soldats français furent appelés comme témoins : ils devaient affirmer un prétendu manque de matériel militaire. Les prétendues accusations furent créées rétrospectivement. Indépendamment du contexte et des motivations, c'est bien sûr contraire à toute morale : les lois ne peuvent pas s'appliquer sur des actions précédant la date où elles sont élues.

Prévenus

Parmi les prévenus :

  • Léon Blum, le chef du Parti socialiste et président du conseil des ministres de 1936 à 38.
  • Édouard Daladier, ministre de la Défense nationale de 1936à 1940 et président du conseil des ministresde 1938 a 1940.
  • Paul Reynaud, président du conseil des ministres en juin 1940, après la démission de Daladier.
  • Georges Mandel, l'ancien ministre de l'Intérieur.

Léon Blum et Georges Mandel étaient juifs. Ils étaient donc particulièrement visés par la Cour suprême.

Le 16 octobre 1941, Reynaud et Mandel furent « acquittés » pour être remis aux Allemands.

Déroulement du procès

Le procès débuta le 19 février 1942. Parmi les cinq accusés, Blum et Daladier étaient seuls à assurer la « défense ». Blum dénonça l'illégitimité du procès. Il a démontré que le Front populaire a mené le plus grand effort de guerre depuis 1918. Blum a aussi pris la défense du Parti communiste français, dont des membres ont été exécutés.

Blum et Daladier ont également retourné les accusations contre les accusateurs, Laval et Pétain. L'armistice avait été signé alors que l'armée française disposait encore suffisamment de forces en France.

Des journalistes ont été autorisés à couvrir le procès. Ils ont fait l'éloge de la défense de Blum. Un article en faveur de Léon Blum fut publié dans le New York Times le 7 décembre 1942.

Les prévenus ont été largement réussi à réfuter les accusations, et a remporté une sympathique couverture dans la presse internationale. Les autorités nazies étaient exaspérées par la tournure prise par le procès. Le 15 mars 1942, Adolf Hitler exigea que le procès soit suspendu. Il le fut le 14 avril. Il fut officiellement arrêté le 21 mai 1943. Blum et Daladier furent déportés dans le camp de concentration de Buchenwald.

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