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Porfirio Díaz

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Porfirio Díaz dans les années 1900.

Porfirio Díaz, de son nom complet Jose de la Cruz Porfirio Díaz Mori est né le 15 septembre 1830 à Oaxaca (Mexique) et est mort à Paris en 1915. C'est un militaire et homme politique mexicain. Comme dictateur il a gouverné le Mexique de 1876 à 1911. Pendant son gouvernement les capitalistes étrangers, états-uniens et européens se sont emparés des richesses minières et des infrastructures du pays. Les inégalités ont fortement augmenté, le sort des paysans amérindiens, qui formaient la plus grande partie de la population mexicaine, dépendait d'une infime minorité de grands propriétaires terriens (les hacienderos). Diaz abandonne le pouvoir à la suite de la révolution mexicaine de 1910 et s'exile dès 1911.

Avant la dictature[modifier | modifier le wikicode]

Le père de Porfirio Díaz était un tanneur « créole  » et sa mère une métisse (espagnole et mixtèque). De 1849 à 1854, Díaz fait des études de droit mais n'obtient pas de diplôme. Il est un partisan de Benito Juárez, chef nationaliste et président du Mexique qui lutte victorieusement contre l'intervention française en 1863-1867. Díaz officier de l'armée mexicaine participe à de nombreuses batailles.

Puis Díaz s'oppose à Juárez au cours de deux élections présidentielles. Il prend même les armes en 1871. Il s'oppose également au nouveau président Sebastian Lerdo de Tejada en 1876. Díaz s'empare de Mexico en novembre 1876 et devient chef du Mexique mais il cède temporairement le pouvoir à un ami entre décembre 1876 et février 1877. Aux élections d'avril 1877 il est élu président. Ne pouvant concourir pour un deuxième mandant consécutif il laisse le pouvoir à un autre ami entre 1880 et 1884. Puis il est de nouveau élu en 1884. En 1887 puis en 1890 il fait modifier la constitution afin de pouvoir se représenter autant de fois qu'il le souhaite. Il conserve alors la fonction jusqu'en 1910.

La dictature : le porfiriat[modifier | modifier le wikicode]

Une gare des chemins de fer mexicains vers 1890

Pendant la dictature de Porfirio Díaz le Mexique s'est développé, mais les inégalités sociales et économiques n'ont pas été réduites. Les terres ont été concentrées entre les mains d'une poignées de grands propriétaires qui ont délogés les paysans indigènes. En 1911, 97 % des paysans mexicains ne possédaient pas de terre. Pour subsister il devaient travailler dans des conditions épouvantables dans les haciendas (les grands domaines). Certains paysans amérindiens, en particulier les Yaquis, ont tenté de résister au « vol » de leurs terres, leurs chefs ont été soumis aux travaux forcés ou déportés dans l'île de Cuba où ils sont vendus comme esclaves. Dans d'autres régions des soulèvements armés ont lieu. L'armée mexicaine emploie contre elles da manière forte mais peut subir des pertes sévères.

Díaz installe un régime policier. Les intellectuels (issus des classes aisées créoles) sont « achetés » pour encenser le régime ou bien sont emprisonnés. Une loi de permet à la police d'abattre une personne arrêtée qui tente de s'enfuir : près de 10 000 morts surtout des « délinquants » issus des milieux populaires ruraux) mais aussi des opposants politiques.

Une rue dans un village mexicain à la fin du XIXe siècle.

Díaz confie la gestion des affaires économiques à des "cientificos", économistes qui s'inspirent des idées d'Auguste Comte. Les capitaux étrangers affluent au Mexique (en particulier venus des États-Unis, du Royaume-Uni, de France, d'Allemagne, d'Espagne) qui assure de bons intérêts aux placements financiers. L'étranger contrôle ainsi les infrastructures des transports (les chemins de fer passent de 638 km à 19 280 km pendant la dictature ; les lignes télégraphiques connaissent le même essor, de 9 000 km à 70 000 km). Mais la grande majorité des 15 millions d'habitants (en hausse de 1,3 % par an pendant la dictature) ne profite pas de ce développement. La production de maïs, aliment de base de la plupart des Mexicains, recule de 20 % alors que la population augmente. Les grèves ouvrières sont réprimées férocement.

Díaz quitte le pouvoir[modifier | modifier le wikicode]

En 1910, Díaz se représente une fois de plus aux élections présidentielles. Francisco Madeiro s'oppose à lui, mais est emprisonné puis relâché. Il s'enfuit aux États-Unis. Díaz est déclaré . Président. Mais les opposants se rebellent. C'est le début de la révolution mexicaine. En mai 1911, les troupes de Pancho Villa s'emparent de Cuidad Juárez. Craignant une intervention ds États-Unis pour défendre leurs intérêts économiques et soutenir Madeiro, Díaz quitte le pouvoir le 25 mai 1911. Il s'exile d'abord à Cuba puis en Espagne. Puis il voyage en Europe, et même en Égypte. Il meurt à Paris en juillet 1915. Depuis 1921 il est enterré dans le cimetière parisien du Montparnasse.

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