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Politique extérieure du Second Empire

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La politique extérieure du Second Empire est active et débouche sur de nombreuses participations à des guerres. Cette politique est basée sur les idées personnelles de Napoléon III qui pense que les États doivent être fondés sur le libre consentement des peuples. Il veut également récupérer une partie des territoires que la France a dû céder en 1815 à la fin des guerres de la Révolution et de l'Empire. Quelquefois couronnée de succès comme en Italie (où la France aide le mouvement d'indépendance et d'unification) ou en Crimée, la politique extérieure aboutit souvent à des échecs (comme l'expédition du Mexique) et se termine par le désastre de la guerre franco-allemande de 1870-1871.

Les interventions en Europe et en Méditerranée[modifier | modifier le wikicode]

L'intervention française en Italie en 1859. bataille de Solférino

En 1854-1855, la France intervient aux côtés du Royaume-Uni dans la guerre de Crimée. Il s'agit d'interdire aux Russes, riverains de la mer Noire de s'emparer des Détroits turcs et d'avoir ainsi un accès à la mer Méditerranée. Les Franco-britanniques, aidés par les Piémontais, sont victorieux. L'intégrité de l'empire turc ottoman est garantie par les pays européens et la mer Noire est interdite à tous les navires de guerre. L'échec russe est total.

Pour en savoir plus, lis l’article : guerre de Crimée.

En 1859-1860, la France aide militairement le royaume de Piémont-Sardaigne à attaquer l'empire d'Autriche pour libérer l'Italie du nord de l'influence autrichienne. Mais, inquiète des difficultés militaires et du soulèvement des Italiens des États d'Italie centrale, la France conclut la paix avec l'Autriche qui abandonne la Lombardie au Piémont. Néanmoins, Napoléon III laisse le Piémont annexer l'Italie centrale, mais s'oppose constamment à l'annexion de Rome par le nouveau royaume d'Italie. En compensation des services rendus, la France annexe la Savoie et le comté de Nice qui appartenaient au Piémont-Sardaigne. Cependant, en 1866, il aide le royaume d'Italie à annexer la Vénétie que lui cède l'Autriche vaincue par les Prussiens.

Pour en savoir plus, lis l’article : Unification italienne.

En 1860, la France intervient en Syrie, province de l'empire turc, pour protéger les populations chrétiennes (les Maronites) attaquées par la population musulmane (les Druses). Le Royaume-Uni étant hostile à l'intervention française, les troupes françaises doivent se retirer en juin 1861.

L'intervention au Mexique[modifier | modifier le wikicode]

L'exécution de l'empereur Maximilien par les républicains mexicains en 1867

De la fin 1861 à février 1867, l'armée française combat au Mexique. Il s'agit de soutenir des intérêts privés français menacés par la politique du président Benito Juarez et d'installer l'influence française au sud les États-Unis. La France soutient militairement Maximilien de Habsbourg qu'elle a proclamé empereur du Mexique. La résistance des Mexicains et l'hostilité des États-Unis, qui viennent de terminer la guerre de sécession, contraignent Napoléon III à rapatrier ses troupes en abandonnant Maximilien (qui sera fusillé par les Mexicains). Cet échec lamentable renforce l'opposition politique en France.

Pour en savoir plus, lis l’article : Expédition du Mexique.

La France et l'unification de l'Allemagne[modifier | modifier le wikicode]

À partir du 1866, la politique extérieure de la France est dominée par le problème posé par l'unification allemande autour de la Prusse. Napoléon III va être manœuvré par le chancelier prussien Otto de Bismarck. Conscient du danger que représente une Allemagne unie, Napoléon III s'oppose à l'unification complète de l'Allemagne après la défaite autrichienne de Sadowa, en juillet 1866. Il impose que l'Allemagne du sud reste indépendante de la Confédération de l'Allemagne du nord qui est alors créée autour de la Prusse.

Plusieurs fois, en échange de sa neutralité dans ce conflit qui opposait la Prusse à l'Autriche, Napoléon III avait demandé des compensations territoriales en Allemagne de l'ouest, voire en Belgique ou au Luxembourg. Rendant publiques ces demandes, Bismark provoque l'indignation des États allemands qui signent alors des accords secrets de défense avec la Prusse. Le Royaume-Uni est aussi très inquiet de cette volonté expansionniste de la France.

En 1870, Napoléon III obtient qu'un cousin du roi de Prusse renonce au trône d'Espagne que les Espagnols lui offrent après une révolution. Bismarck parvient cependant à annuler ce succès diplomatique français : grâce à la provocation de la dépêche d'Ems, il oblige la France à déclarer la guerre à la Prusse qui est vite soutenue par les autres États allemands. Cette guerre franco-allemande de 1870-1871, provoque la chute du Second Empire.

Pour en savoir plus, lis l’article : guerre franco-allemande de 1870-1871.

Les conquêtes coloniales[modifier | modifier le wikicode]

Napoléon III continue la conquête de l'Algérie, commencée en 1830. En 1857, la Kabylie est soumise ; en 1860, il en est de même pour les oasis du Sahara. Napoléon III confie d'abord l'administration aux militaires, ce qui mécontente les colons. En 1860, il fait un voyage officiel en Algérie et envisage d'en faire un royaume arabe. De grandes sociétés capitalistes constituent de grands domaines grâce aux terres confisquées aux tribus révoltées. Cependant en 1863, la reconnaissance de la propriété collective des tribus bloque l'agrandissement de ces "acquisitions".

En Afrique subsaharienne, le colonel Faidherbe, gouverneur du Sénégal, pendant une dizaine d'années, recrute des troupes formées de soldats indigènes. Elles permettent de s'emparer du pays. Faidherbe commence l'aménagement pour développer les cultures destinées à la France.

En Chine, Napoléon III, allié aux Britanniques, intervient contre la révolte anti-occidentale des Taïpings. En 1858 et 1859, les troupes franco-britanniques battent l'armée impériale chinoise et se livrent au pillage de Pékin en 1860. La Chine doit accorder l'ouverture de onze ports supplémentaires aux navires européens qui viennent y déverser leurs produits (y compris l'opium). La Chine doit consentir la liberté de circulation des étrangers, en particulier celle des missionnaires chrétiens.

En 1858, pour intimider l'empereur d'Annam qui gênait l'action des missionnaires chrétiens européens, la flotte française bombarde le port de Tourane et occupe Saïgon. De 1862 à 1867, les Français conquièrent la Cochinchine. Pour contrôler le trafic commercial sur le Mékong (que l'on croyait être la meilleure voie pour pénétrer à l'intérieur de la Chine), la France impose son protectorat sur le royaume du Cambodge en 1863.

Vikiliens pour compléter sur la politique extérieure de la France au XIXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

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