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Pivot (basket-ball)

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Le pivot est l'une des cinq positions fondamentales d'un joueur de basket-ball. Ce type de position est souvent occupé par un joueur très long mais aussi très lent. Il peut se servir de sa taille et de son poids (rares sont les pivots pesant moins de 100 kg) pour protéger le cercle dans lequel les adversaires doivent inscrire leurs points; en contrepartie, il est amené à marquer beaucoup de points près du cercle adverse, dû à son manque d'adresse autre part, sauf s'il a été dans une autre position avant d'être pivot (comme Dirk Nowitzki).

Le joueur le plus long qu'a connu la NBA est le japonais Yasutaka Okayama avec ses 2 mètres 33. Il ne joua jamais en NBA. Les deux joueurs ayant joué en NBA et étant les plus longs sont l'américo-soudanais Manute Bol et le roumain Gheorghe Mureșan avec 2,31 m.

Des controverses ont régulièrement lieu, se situant essentiellement autour de la légitimité de l'existence de "pivots purs" : en effet, si Tim Duncan des Spurs de San Antonio a été enregistré tout au long de sa carrière en tant qu'ailier fort, son style de jeu prédominant reste néanmoins plus proche vers celui du pivot, effectuant également les entre-deux des débuts de matches. Cependant, ces deux positions sont en harmonie avec leur mauvais pourcentage aux lancers francs. Une tactique consistant à constamment harceler le pivot adverse pour qu'il rate ses lancers francs se nomme le Hack-a-Shaq. Des exceptions qui figurèrent parmi les pivots lanceurs francs les plus solides incluent le chinois Yao Ming, et les deux légendaires lituaniens Arvydas Sabonis et Žydrūnas Ilgauskas.

Historique

Premières apparitions du poste avec George Mikan

En 1946, un jeune pivot entre dans le monde la NBA : George Mikan, mesurant 2m08. C'est lui qui effacera des mythes grandement répandus comme quoi un pivot ne serait pas capable de s'intégrer au jeu collectif de son équipe. Il sera parmi les premiers joueurs à faire un contre, il inventa le hook shot, ce qui poussera la NBA à instaurer la règle du goaltending ou contre illégal. De plus, elle élargit la zone de lancers francs, d'un seul mètre 80 à 3,60 m environ. Sa carrière se terminant en 1956 aura vu Mikan être sacré tour à tour champion NBL, BAA et NBA pour un combiné de 7 titres en 10 ans, dont 9 ans passés chez les Lakers de Minneapolis.

Années 60 : la dynastie de Chamberlain et Russell

Peu après la retraite de Mikan, deux nouveaux pivots émanèrent : Bill Russell et Wilt Chamberlain. Avec des tailles semblables à leurs prédécesseurs, ils combinèrent puissance physique et un athlétisme accru (réactions, vitesse, etc.), allant jusqu'à se partager 9 titres de meilleur joueur de saison régulière sur 11 ans (4 pour Chamberlain, 5 pour Russell).

Russell est issu de l'université de San Francisco, avec laquelle il obtiendra deux titres NCAA consécutifs (NCAA = championnat universitaire, généralement dernier échelon avant la NBA) en 1955 et 1956. Drafté par les Celtics de Boston, une ère d'or commencera, avec 11 titres de champion NBA en 13 ans de carrière. Ce sera le meilleur règne d'une équipe de l'histoire entière de la NBA. S'il a révolutionné la défense avec ses contres, sa capacité à prendre des rebonds, il n'était jamais le point principal du plan offensif de son équipe. Cela ne l'empêchait pas de relancer immédiatement son équipe avec ses passes précises à souhait en direction du meneur coéquipier Bob Cousy. Étant la première superstar afro-américaine de la NBA, Russell dut faire face au racisme émanant de certains de ses supporters à Boston. Son problème ne fut pas résolu quand il devint le premier afro-américain à être joueur-entraîneur dans l'histoire des sports collectifs, en 1966-1967.

Chamberlain à droite face à Russell à gauche.

Wilt, lui, est issu de l'université de Kansas. Avant d'être drafté en NBA, sa dernière année universitaire fut une finale NCAA perdue d'un seul point face aux Tar Heels de Caroline du Nord, après trois prolongations. Il sera malgré tout nommé joueur le plus en vue de la compétition. Brièvement membre des Harlem Globetrotters, il fit son apparition en NBA en 1959, rejoignant les Warriors de Philadelphie. Chamberlain obtiendra deux titres NBA, l'un avec les 76ers de Philadelphie en 1967 (les Warriors se relocalisant alors à Golden State, devenant les actuels Warriors de Golden State) et en 1972 avec les Lakers de Los Angeles. Son manque de titres collectifs s'explique par les multiples confrontations avec Russell et ses Celtics, qui les battront toujours, que ce soit en finales de Conférence Est ou en finales NBA. Malgré tout, il aura été 7 fois meilleur marqueur de la ligue, 11 fois meilleur preneur de rebonds de la ligue, et 4 fois MVP (meilleur joueur sur une saison), dont son premier en 1960 qui fut lors de sa saison de rookie (débutant), une toute première et actuellement unique en NBA. Il possédait une taille de 2,15 m et un poids de 124 kg, le rendant plus puissant que tout autre joueur. Il pouvait marquer et prendre des rebonds à volonté, malgré qu'il était régulièrement la cible de prises à 2 ou à 3. Il détient une longue lignée de records, dont celui de 100 points en un seul match, 55 rebonds en un seul match, et une moyenne de 27.2 rebonds par match en une saison, sur un total de 23 924 rebonds dans sa carrière, également un record absolu en NBA.

Dans leurs ombres sévit un troisième pivot moins connu : Nate Thurmond. Ce dernier était un ailier fort et coéquipier de Chamberlain aux Warriors, mais fut un pivot quand Wilt a été transféré aux 76ers. Nate reste néanmoins l'un des meilleurs poseurs d'écrans de la NBA, avec des moyennes de 21.3 et 22 rebonds par saison, en 1966-67 et en 1967-1968. Ces records sont troisièmes derrière Chamberlain et Russell.

Les années 70, 80 et Kareem Abdul-Jabbar

À la fin des années 70 marquant la fin de la dynastie des Celtics, 8 champions NBA se suivirent dont aucun consécutif. Cela ne fut pas le cas en NCAA, l'université de Los Angeles (la UCLA) emporta deux titres en 1964 et 1965. Après ne pas avoir emporté ce titre en 1966, Lew Alcindor fut éligible à jouer en université, amenant l'entraîneur John Wooden à changer son style de jeu. Son pari fut réussi, la UCLA gagnant entre 1967 et 1973 7 titres de suite. Alcindor, lui, obtint les titres de 1967, 1968 et 1969 avant de faire son entrée en NBA avec les Bucks de Milwaukee cette année-là. Son arrivée fut d'un bon timing, Chamberlain ayant alors 33 ans et miné par les blessures alors que Russell était déjà retraité. Alcindor attendit 1971 pour obtenir son premier titre NBA, et cette année-là, il se convertit à l'Islam et changea son nom vers l'actuel Kareem Abdul-Jabbar. En 1975, il est transféré vers les Lakers de Los Angeles, qui, avec le meneur Magic Johnson en provenance d'Orlando, mena les Lakers à une nouvelle dynastie en remportant 5 titres NBA (1980, 1982, 1985, 1987 et 1988), avec additionnellement 6 titres de meilleur joueur de la saison régulière. N'ayant pas la puissance de Chamberlain (2,18 m pour 106 kg), mais ses longs bras lui procurèrent un avantage supérieur à son prédécesseur, adhérant également à un régime particulier qui lui à permis de tenir 20 ans à jouer au plus haut niveau. Offensivement, Kareem était très connu pour son "Skyhook", un hook shot quasiment impossible à contrer dû à la hauteur que peuvent lui conférer ses longs bras et sa taille. Il est le meilleur marqueur de toute l'histoire de la NBA, son compteur s'arrêtant à "que" 38 387 points, record absolu et jusqu'à maintenant infranchissable. Si la ligue commença à enregistrer les statistiques de contres à partir de la saison 1973-1974, Kareem fut leader ou deuxième des classements des meilleurs contreurs sur les 7 saisons suivantes.

Un autre pivot issu de la UCLA et qui était pressenti pour rejoindre les rangs des plus grands pivots, Bill Walton, obtint deux titres NCAA en 1972 et 1973, avant d'être champion NBA en 1977 avec les Trail Blazers de Portland. Malgré tout, un os se brisa dans son pied gauche, et vint stopper net tous ses espoirs, passant la prochaine décennie sur le banc ou en tant que sixième homme. Il put néanmoins obtenir un second titre NBA en 1986 avec Boston. Willis Reed obtint deux titres avec les Knicks de New York en 1970 et 1973, avec une taille bien inférieure à la normale (2 m uniquement). Cela ne l'empêcha pas d'être un très bon shooteur, étant également connu pour sa capacité à trouver les bons shoots à tirer et ses écrans efficaces. Sur une recommandation de Bill Russell, les Celtics draftèrent Dave Cowens, plus rapide qu'un pivot normal, avec à la clé deux titres NBA supplémentaires en 1974 et 1976.

Kareem Abdul-Jabbar mettant en œuvre son "Skyhook".

Les pivots ayant marqué la période de fin 1970 - début 1980 incluent notamment Wes Unseld des Bullets de Washington, Artis Gilmore des Colonels de Kentucky puis des Bulls de Chicago pour terminer avec les Spurs de San Antonio, Moses Malone des Rockets de Houston et des 76ers de Philadelphie, Mark Eaton des Jazz de l'Utah et Robert Parish des Celtics de Boston.

Unseld conduisit Washington vers 4 Finales NBA dont un seul titre en 1978. Ne mesurant que 2 mètres, il compensa ce problème par une volonté sans limite, avec des écrans à secouer les os tellement il était puissant, ainsi que ses rebonds incessants et ses contres. Gilmore souffrait du manque de visibilité de ses équipes, impactant sa popularité. Il était le meilleur marqueur au poste bas (le poste bas est la partie la plus proche de la limite du terrain de la peinture) de la ligue. En NCAA, il établissa un record de 25 rebonds par match en une saison, étant à l'université de Jacksonville, et jouit d'une grande carrière ABA avant de rejoindre les Bulls de Chicago de 1976 à 1982, puis les Spurs jusqu'à sa retraite en 1987. Avec 60% de tirs réussis en carrière (sur un minimum de 2000 tirs tentés), il est le joueur le plus précis de l'histoire de la ligue.

Moses Malone sauta la case université, passant directement du collège à la ABA. Plusieurs années plus tard, il fait son entrée en NBA avec les Rockets de Houston, qui participeront à leur toute première Finale NBA en 1981. Il ne goûtera à la joie du titre NBA qu'avec les 76ers de Philadelphie en 1983, avec comme coéquipiers Julius Erving et Bobby Jones (avec un troisième titre de meilleur joueur sur une saison). N'étant jamais orienté vers la défense contrairement à l'énorme majorité de ses homologues, il compensa cela avec une rapidité rare pour un pivot, et détient le record NBA absolu des rebonds offensifs collectés.

Au milieu des années 80, Mark Eaton et ses 2 mètres 23 furent un atout essentiel en étant le joueur ayant contré le plus de tirs à l'époque. S'il n'était jamais un bon joueur offensif, cela ne l'empêcha pas d'obtenir deux titres de Joueur Défensif de l'Année tout en aidant les Jazz à être transfigurés d'une simple équipe vers un concurrent régulier aux play-offs.

Néanmoins, tous ces joueurs n'auront jamais eu le succès dont a bénéficié Robert Parish. Lui, avec les deux légendaires ailier fort Kevin McHale et ailier Larry Bird, forma une équipe légendaire avec les Celtics de Boston, en profitant de trois titres NBA (1981, 1984 et 1986). La rivalité très forte entre Celtics et Lakers augmenta énormément la popularité du basketball en général et de la NBA en particulier à travers le monde. Parish était également très connu pour une manière de tirer qui le rendirent le meilleur pivot tireur à mi-distance, sans oublier une vitesse incroyable pour un pivot qui lui permet de conclure les contre-attaques très vite. Jouant jusqu'à l'âge de 43 ans, Parish détient le record du plus grand nombre de matches NBA joués, record précédemment détenu par Kareem Abdul-Jabbar.

Années 90 : Hakeem Olajuwon, Patrick Ewing, David Robinson, Shaquille O'Neal

John Thompson, ancien coéquipier de Bill Russell au même poste, devint entraîneur de l'université de Georgetown. C'est alors qu'elle fut la provenance principale de plusieurs des plus grands pivots de la NBA de cette période : cette usine à talents inclut notamment Patrick Ewing, Dikembe Mutombo, et Alonzo Mourning. Ewing et Georgetown défirent l'université de Houston de Hakeem Olajuwon. Ce fut une première parmi plusieurs autres rencontres entre ces deux pivots de très haute qualité.

Olajuwon, nigérian, était un gardien de but de football, et ne joua au basketball qu'à l'âge de 15 ans. Drafté en 1984 par les Rockets de Houston, il fit équipe avec l'ailier fort Ralph Sampson pour former un duo surnommé "les Tours Jumelles". En 1985-1986, les Rockets créèrent la surprise en éliminant les Lakers de la finale de Conférence Ouest. Olajuwon profita de la première retraite de Michael Jordan pour s'approprier les feux des projecteurs, et obtint deux titres NBA consécutifs en 1994 et 1995. En 1994, il devint le seul et jusqu'à maintenant unique joueur à obtenir le titre de meilleur joueur sur une saison (MVP), joueur défensif de l'année et meilleur joueur de la finale NBA (Finals MVP). De plus, durant ces deux finales (94 et 95), il surclassa d'autres pivots qui furent Patrick Ewing des Knicks de New York et le jeune Shaquille O'Neal avec les Magic d'Orlando, pourtant dominants durant la saison. Il est l'actuel meilleur contreur de l'histoire absolue de la NBA.

Ewing, lui, est jamaïcain. Drafté par les Knicks en 1985, il y passera 15 de ses 17 saisons professionnelles, avec 11 nominations All-Star. Ewing était l'un des meilleurs pivots tireurs de la NBA, possédant des tirs près de la ligne de fond quasiment imparables, avec la traditionnelle capacité à contrer et obtenir des rebonds. Jamais champion NBA, lui et les Knicks étaient cependant les adversaires favoris face à la dynastie de Michael Jordan et des Bulls.

Le successeur d'Ewing en université a été Dikembe Mutombo. Jouant la plupart de sa carrière avec les Nuggets de Denver et les Hawks d'Atlanta, il fut plus défensif qu'offensif. Mutombo, natif du Zaïre, provenant vers les USA à travers une scolarité USAID, est le deuxième meilleur contreur de l'histoire de la NBA, derrière Olajuwon, avec notamment 5 ans consécutifs durant lesquels il fut leader sur ces 5 saisons en contres, et 4 titres de meilleur défenseur de la ligue, en égalité avec Ben Wallace.

Un autre pivot dominant des années 90 fut David Robinson. Bel et bien Américain, il est néanmoins issu de l'Académie Navale des États-Unis. Son entrée en NBA retardée par son service militaire, il obtint cependant à l'unanimité le titre de Rookie de l'Année en 1990 et MVP en 1995. Sa taille de plus de 2,13 m ne l'empêchait pas de courir en fast breaks comme personne de sa taille, et c'est grâce à son athlétisme hors du commun qu'il est actuellement l'unique joueur à figurer parmi les trois meilleurs joueurs en simultanément contres, interceptions et rebonds en une seule et même saison.

C'est également lors de cette décennie que le vent de l'Europe commence à souffler sur la NBA : le lituanien Arvydas Sabonis fit ainsi son entrée durant cette période avec les Trail Blazers de Portland, ainsi que le Serbe Vlade Divac des Lakers de Los Angeles et des Kings de Sacramento, sans oublier le Néerlandais des Pacers de l'Indiana Rik Smits. Le style de jeu européen utilisant les pivots dans un rôle de coordinateur de jeu, souvent attribué aux meneurs en NBA, Sabonis et Divac en particulier s'imposèrent ainsi comme quelques uns des meilleurs passeurs de la ligue. Sabonis conduisit l'Union Soviétique (avant sa rupture) à une victoire face au favori qu'étaient les États-Unis lors des Jeux Olympiques de 1988, en finale. Ses blessures ne l'empêchèrent pas de ravir le public de Portland pendant 7 saisons solides, avant de rentrer au pays à 39 ans vers son club formateur, le BC Žalgiris.

Parallèlement, la draft 1992 assista au choix par les Magic d'Orlando de Shaquille O'Neal. Rapidement comparé à Wilt Chamberlain (2,15 m et 147 kg pour O'Neal, 2,15 m et 124 kg pour Wilt), il répondit aux attentes et envoya les Magic en finale, où ils subirent un sévère 4-0 en finale contre les Rockets du mieux expérimenté Hakeem Olajuwon. En été 1996, il signe avec les Lakers de Los Angeles.

Un énième pivot de Georgetown répondit sous le nom d'Alonzo Mourning. Également drafté en 1992 par les Hornets de Charlotte, puis transféré vers les Heat de Miami, il put obtenir deux titres de meilleur défenseur de l'année grâce à sa fluide capacité à contrer et à marquer fiablement.

Années 2000 : premières désillusions

Dès le nouveau millénaire atteint, la Conférence Ouest commença petit à petit à dominer la NBA : en 2000, 2001 et 2002, les Lakers furent champions. Suivis par les Spurs en 2003, ces derniers continueront avec les ans 2005 et 2007, pour que les Lakers redeviennent champions en 2009 et 2010, avant que San Antonio réaffirme la domination de l'Ouest en 2014, suivi par les Warriors de Golden State en 2015. Ainsi, les Lakers embauchèrent l'ancien coach des Bulls Phil Jackson, qui inclut O'Neal dans un système d'attaque qui lui convint parfaitement. Quant aux Spurs, c'est leur défense qui leur permit de régner, et surtout leur duo de "Tours Jumelles" David Robinson et le jeune Tim Duncan. À l'arrivée de Duncan, le vétéran Robinson adapta son jeu en évoluant plus haut sur le terrain, laissant Duncan s'exprimer là où il le préfère le plus, à savoir le poste bas. Beaucoup d'ailiers forts se convertirent volontiers en pivots, comme Ben Wallace et Ron Artest, étant précédés par Dennis Rodman et Charles Barkley plus tôt dans les années 90. Si le rôle de pivot ne convient plus vraiment aux équipes qui jouent de plus en plus en contre-attaques, cela résulta au fait que plusieurs pivots diminuent volontairement leur taille annoncée pour éviter de jouer en tant que pivots et profiter du fait qu'un ailier fort couvre plus de terrain et participe plus au jeu de son équipe : ainsi, Kevin Garnett, dont la taille dépasse les 2,13 m, a enregistré sa taille comme étant de 2,10 m, étant ailier fort et non pivot comme sa taille "naturelle" pouvait le supposer.

Le basketball européen continua à influer la NBA, les pivots prirent une nouvelle envergure avec l'apparition de pivots désormais capables de tirs à mi-distance ou à 3 points, comme le géant Allemand Dirk Nowitzki, le Turc Mehmet Okur, l'Italien Andrea Bargnani ou l'Américain Channing Frye. De même, le Heat de Miami n'a pas de pivot "pur", positionnant Chris Bosh ou Udonis Haslem à ce poste, ces derniers étant ailiers forts. Les Suns de Phoenix ont également drafté Amar'e Stoudemire pour cette raison, pour soutenir la star Steve Nash entre 2002 et 2010.

Deux pivots provoquèrent une hype sans précédent : Yao Ming et Dwight Howard. Yao, en provenance de la Chine, était extrêmement précis et affectionnait beaucoup les tirs à mi-distance : beaucoup d'experts s'accordèrent sur le fait que grâce à son sens de coordination, son agilité et sa dextérité, Ming révolutionnerait son poste. L'histoire commencera à partir de 2002, mais les blessures enchaînées occasionneront deux dernières saisons sans jouer (5 matches uniquement durant ses deux dernières saisons), avant de partir à la retraite en 2011.

Quant à Howard, il possédait une détente et une verticalité (sauts, rebonds, etc.) si élevée qu'elle le rendit parmi les meilleurs preneurs de rebonds de la NBA, et alla encore plus loin avec une galerie de dunks qui font parfois partie des meilleurs paniers marqués durant une saison : lors d'un match face aux Spurs de San Antonio à exactement 8 dixièmes de secondes de la fin du match, les Spurs menaient au score d'un seul petit point. C'est alors qu'un coéquipier lance une passe d'alley-oop vers Howard, à l'époque avec les Magic d'Orlando, qui récupéra la balle d'une seule main en plein saut avant de claquer un dunk puissant valide au buzzer, offrant la victoire à son équipe.

Malgré tout, quelques échecs ont dû être constatés : Kwame Brown, choix n°1 de la draft de l'an 2000, sélectionné par les Wizards de Washington, y passa 4 saisons, avant que sa carrière se tourna vers les Lakers, les Grizzlies de Memphis, Pistons de Détroit, Bobcats de Charlotte, Warriors de Golden State, avant de finir chez les 76ers de Philadelphie qui le vireront avant la saison 2013-2014. Il aura malgré tout été le seul joueur à avoir joué aux côtés de Michael Jordan et de Kobe Bryant.

Il en fut de même avec Darko Miličić. Le Serbe était annoncé comme une future superstar, leader de sa future équipe. Drafté en deuxième choix en 2003 par les Pistons juste après LeBron James (qui lui, fut premier du premier tour de draft) qui lui partit vers les Cavaliers de Cleveland, Darko n'a jamais pu résister à la pression que l'entourage médiatique lui avait mise. Un échec pour celui qui avait pourtant devancé Chris Bosh, Carmelo Anthony, Dwyane Wade, qui eux (avec James) ont eu droit à de multiples sélections All-Star et pourraient probablement intégrer le Hall of Fame. Darko ne partira pas les mains vides, ayant quand même eu droit à un titre en 2004, bien avant les quatre pré-cités. Il se reconvertira en boxeur et se retraitera de la NBA.

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