Pie VII

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Pie VII
Pape catholique
Portrait du pape Pie VII par Jacques-Louis David.
Portrait du pape Pie VII par Jacques-Louis David.
Fonction
251e pape de l'Église catholique
Règne 14 mars 1800 - 20 août 1823 (23 années)
Prédécesseur Pie VI
Successeur Léon XII
Nom de naissance Barnaba Chiaramonti
Naissance 14 août 1742 à Cesena (États pontificaux)
Décès 20 août 1823 (81 ans) à Rome (États pontificaux)
Sépulture Basilique Saint-Pierre
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Pie VII né à Cesena en août 1740 est décédé à Rome en 1823. Il a été le 249e pape de l'Église catholique entre 1800 et 1823. Il a été un adversaire de Napoléon Ier.

Avant la papauté[modifier | modifier le wikicode]

Gregorio Luigi Barnaba Chiaramonti devient moine bénédictin à l'âge de 16 ans et est l'abbé de Saint Calixte à Rome en 1775. Il est ordonné prêtre en 1765. Il devient évêque de Tivoli puis d'Imola (villes situées dans la région de Rome donc dans les États pontificaux de l'époque). Il est nommé cardinal en 1785 par son compatriote le pape Pie VI.

Il est élu pape le 14 mars 1800, à l'issue d'un long conclave par les cardinaux réunis à Venise (Pie VI, le pape précédent était mort en juillet 1799). Rome était alors aux mains de républicains qui avaient destitué le pape en tant que souverain territorial et qui étaient soutenus par l'armée française.

L'adversaire de Napoléon[modifier | modifier le wikicode]

Pie VII était réputé pour être un esprit conciliant et plutôt doux. Il accepte de régler le problème religieux existant en France depuis 1791. Le cardinal Ercole Consalvi négocie avec le Premier consul Napoléon Bonaparte le concordat de 1801 qui réintroduit l'autorité pontificale en France et doit mettre fin aux luttes religieuses. Un Concordat est également signé en septembre 1803 avec la République italienne dont Bonaparte est le président.

Pie VII accepte de venir couronner à Paris l'empereur Napoléon Ier, le 2 décembre 1804. Cependant en 1805 il refuse d'annuler le premier mariage de Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon que celui-ci voulait marier à une princesse du Wurtemberg. Furieux Napoléon fait occuper une partie des États pontificaux.

En 1806, Pie VII refuse d'appliquer le blocus continental, imaginé par Napoléon pour asphyxier l'économie britannique en la privant de ses débouchés européens. En 1808, Napoléon fait occuper Rome et annexait les États pontificaux qui sont transformés en départements français en 1809. Pour protester, le 10 juin 1809, Pie VII excommunie Napoléon. Celui-ci fait enlever le pape et l'enfermer à Savone. Pie VII riposte en refusant de donner l'institution canonique (les pouvoirs religieux spéciaux) aux évêques nommés par l'empereur en vertu du Concordat (il devra cependant accepter en novembre 1811). En mai 1812 Pie VII est transféré au château de Fontainebleau. Gardé prisonnier il doit signer une modification du Concordat qui augmente la liberté du clergé français vis-à-vis de la papauté.

En grande difficulté militaire face à la sixième coalition formée par la plus grande partie des États européens, Napoléon doit libérer le pape. Pie VII revient à Rome en mai 1814 (Napoléon avait abdiqué début avril 1814).

Après l'Empire[modifier | modifier le wikicode]

Par l'intermédiaire du cardinal Consalvi, la papauté participe au congrès de Vienne qui redessine la carte de l'Europe après la période agitée de la Révolution française et du Premier Empire. Les États pontificaux sont restaurés en Italie (le pape redevient le souverain de la plus grande partie de l'Italie centrale). Par contre Pie VII renonce au comtat Venaissin et à Avignon qui ont été rattachés à la France en 1791.

Malgré la violente hostilité manifestée à son égard par Napoléon, Pie VII accueille à Rome la mère et l'oncle maternel de Napoléon. Il demanda, sans grand succès, au gouvernement britannique de mieux traiter Napoléon exilé à Sainte-Hélène.

Conscient que les circonstances avaient évolué depuis 1789 et que les gouvernements catholiques européens voulaient plus de pouvoir dans leurs États, le pape accepte de signer des concordats. En 1817, ce sera avec la Bavière et la Sardaigne, puis en 1818, avec Naples et l'empire russe (pour la partie polonaise dont le tsar était devenu le roi). En 1821, ce sera avec la Prusse (surtout pour les territoires rhénans qui sont surtout catholiques).

Dès août 1814, Pie VII autorise le retour des jésuites qui, accusés d'être des agents de la papauté, avaient été expulsés d'une grande partie des États catholiques européens avant la Révolution française.

Cependant il condamne les mouvements libéraux qui agitent l'Italie dans les années 1820, en particulier la charbonnerie.

Ingres, Napoleon on his Imperial throne.jpg
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