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Phalange macédonienne

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dessin représentant l'armement

La phalange macédonienne est la formation de combat de l'infanterie macédonienne à partir du IVe siècle av. J-C. Le roi Philippe II de Macédoine adapte l'équipement et l'utilisation de ses soldats aux revenus limités du pays et de ses hommes.

Organisation de la phalange macédonienne[modifier | modifier le wikicode]

Au milieu du IVe siècle av. J-C le Macédonien n'a pas les revenus nécessaires pour s'équiper aussi lourdement que les hoplites grecs. Pour faire face à cette difficulté Philippe de Macédoine va adapter l'armement et la manière de combattre de ses fantassins.

L'armement[modifier | modifier le wikicode]

Le fantassin va être équipé d'une armure légère (seuls les officiers avaient une cuirasse en fer). Ils se protègent par un bouclier rond d'environ 60 cm de diamètre (plus petit que le bouclier grec traditionnel). Le casque en fer, avec ou sans protection des joues est de forme conique.

L'innovation principale est l'équipement des fantassins avec une très longue pique : la sarisse. Celle-ci mesure de 4,6 à 5,5 mètres sous les règnes de Alexandre le Grand et Philippe II, mais seront drastiquement allongées par les diadoques durant le IIIe siècle, atteignant presque 8 mètres au siège d'Edessa par les spartiates en -274. Elle est équipée d'une pointe en bronze à l'avant et à l'arrière (pour pouvoir être fichée dans le sol en cas d'attaque de cavalerie). Au combat la sarisse est tenue à deux mains à environ 4,5 mètres de son extrémité.

La manière de combattre[modifier | modifier le wikicode]

Les soldats, à un mètre de leurs voisins de côté, sont alignés sur une file (256 hommes au début du règne puis quatre fois plus ensuite). La phalange comporte 16 rangs de profondeur séparés les uns des autres par environ un mètre. Les cinq premiers rangs tiennent leurs sarisses à l'horizontale. Ils forment une muraille infranchissable. Les autres rangs tiennent leurs sarisses en l'air mais à l'oblique et penchées vers l'avant. Elles forment un écran, obstacle efficace contre les flèches lancées par les archers ennemis.

Pour pouvoir agir efficacement les fantassins sont soumis à un entraînement rigoureux et long, pratique peu utilisée par les autres grecs, même les Spartiates. Les soldats doivent acquérir les automatismes de combat qui permettent de compenser la faiblesse de la protection individuelle et collective. Des exercices simulant des situations de combats différentes (comme le recul en bon ordre) sont organisés afin de former les soldats à rester unis.

L'entraînement physique est poussé, grâce à la pratique de l'athlétisme.

Petit à petit les macédoniens forment une arme de professionnels, loin des citoyens-soldats athéniens par exemple.

Les inconvénients de la phalange[modifier | modifier le wikicode]

La phalange macédonienne changea énormément au cours du temps. Si la phalange de la fin du IVe siècle avant Jésus-Christ est rapide, manoeuvrable et meurtrière, l'alourdissement remarquable de son équipement durant le IIIe siècle av JC, notamment l'allongement de la sarisse (de 5 mètres à 7,5 mètres entre -300 et -274) fit de la phalange une formation à vocation exclusivement défensive et extrêmement rigide. Désormais bien plus lente elles ne pouvaient plus combattre qu'en terrain parfaitement lisse et sans obstacle, Tite-Live dit même de ces phalanges réformées qu'elles étaient "incapable de faire un demi-tour". La sarisse était dès lors devenue trop encombrante et les accidents de terrains pouvaient aisément faire perdre à la phalange sa cohésion et entraîner ainsi sa perte inexorable.

La phalange macédonienne d'Alexandre et Philippe vint à bout des armées d'hoplites d'Athènes et de Sparte au cours du IVe siècle. Elle fera merveille, avec l'aide de la cavalerie, contre les Perses pendant les conquêtes d'Alexandre le Grand. Mais les phalanges des diadoques, désormais équipées plus lourdement dans le but de gagner en efficacité dans les affrontements entre deux armées de type macédonien (aux dépens de sa mobilité et de son efficacité contre des unités plus flexibles), sera vaincue par les légions de Rome. Malgré leur incomparable supériorité sur les assauts frontaux, les phalangistes macédoniens seront défaits par les manipules plus flexibles qui parvinrent à exploiter les failles que présentaient une formation devenue si difficilement manœuvrable.

La question de savoir si l'armée macédonienne "précoce", sous le règne d'Alexandre, et ses phalangistes macédoniens au summum de leur invincibilité (les armées macédoniennes n'ont subit aucune défaite de leur création en -358 jusqu'à -197) aurait put rivaliser avec Rome se pose encore aujourd'hui.

Source[modifier | modifier le wikicode]

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