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Pauvreté de la population de l'Afrique

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Images sur la population de l'Afrique Vikidia possède une catégorie d’images sur la population de l'Afrique.

L'Afrique est le continent le plus pauvre du monde. La vie quotidienne de beaucoup d'Africains est très dure (insuffisance de nourriture, absence de travail, manque de soins médicaux de base...).

Cette pauvreté est en partie due aux difficultés rencontrées par les agriculteurs (qui sont la majorité de la population) du fait de contraintes bio-climatiques défavorables dans de nombreuses régions. S'y ajoute une exploitation des richesses qui ne profite pas à la majorité des Africains.

Les guerres civiles qui sont fréquentes provoquent à la fois le déplacement de populations, qui sont « parquées » dans des camps où elles connaissent des conditions de survie dramatiques, ainsi que la mise en place de gouvernements fragiles dans certains pays encore instables.

Une population pauvre[modifier | modifier le wikicode]

Les effets de la pauvreté[modifier | modifier le wikicode]

Les vingt pays les plus pauvres du monde (données du PIB) sont africains sauf un : le Népal. L'IDH de la plus grande partie des pays africains (excepté les pays du Maghreb, ceux du Sud de l'Afrique et Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Congo, Gabon, Ghana et Kenya) est inférieur à 0,5 ; il est même inférieur à 0,4 dans les pays du Sahel (la moyenne mondiale est 0,7 ; on dépasse largement 0,9 dans les pays industrialisés riches).

Les enfants mobilisés pour la corvée d'eau, au Malawi. Photographie prise en novembre 2005.

Cette pauvreté affecte la vie quotidienne d'un grand nombre d'Africains. Au Mali, 90 % de la population ne disposent que de moins de deux euros par jour pour vivre ; au Ghana c'est le cas de la moitié de la population et d'un tiers en Afrique du Sud, le second pays le plus riche d'Afrique.

Les habitants du Kenya doivent faire 10 à 15 km pour aller chercher de l'eau et doivent faire un chemin dangereux pour aller à l'école.

La pauvreté est responsable de graves problèmes de sous-alimentation et de malnutrition, qui affaiblissent les personnes atteintes, voire sont responsables de leur mort. Au Niger, près de 90 % des femmes et 80 % des hommes adultes sont analphabètes ; en Gambie, ils sont respectivement 70 et 40 %. Par contre, l'analphabétisme est inférieur à 40 % (tous sexes confondus) en Afrique du Sud et en Afrique du Nord. Si le taux de scolarisation dans l'enseignement élémentaire est de plus de 60 % en Afrique subsaharienne, seul un tiers des enfants terminent le cycle élémentaire. L'effort éducatif est surtout concentré dans les villes, la population des campagnes est défavorisée. Le manque d'instruction pénalise la promotion professionnelle individuelle, mais aussi gêne le développement général des pays, faute d'une main d'œuvre suffisamment qualifiée.

Le nombre de médecins pour 10 000 habitants est inférieur à 1 au Mali, de 7 en Tunisie et en Afrique du Sud (il est de 30 en France). La population doit donc recourir aux médecines traditionnelles qui sont souvent inefficaces contre les maladies graves. Elle doit aussi acheter des médicaments vendus sans prescriptions d'un médecin sur les marchés, médicaments qui sont sans aucune garantie de qualité et d'efficacité sanitaires. Au Niger, moins de la moitié de la population a accès à l'eau potable, et la situation est pire au Liberia ; par contre, en Égypte ou au Zimbabwe, c'est plus de 80 % et même plus de 90 % en Algérie. Dans beaucoup de régions, la corvée d'eau mobilise une bonne partie de la journée des femmes ou des enfants.

Quelques causes de la pauvreté[modifier | modifier le wikicode]

Paysans du Nigéria. Phtographie prise mai 2006

Les causes de cette pauvreté sont multiples. Une partie des milieux bio-climatiques africains ne sont pas favorables à l'agriculture. C'est le cas du Sahel, où la variabilité et l'insuffisance permanente de l'eau disponible pénalisent les cultures traditionnelles et l'élevage. Dans la forêt dense, où l'élevage est quasi impossible, c'est l'obligation de la culture itinérante qui rend difficile le travail agricole. Partout, faute de moyens financiers, les paysans ne disposent pas du matériel agricole moderne qui permettrait une augmentation de leur productivité et de la production. Malgré une forte autoconsommation les agriculteurs ne parviennent pas à produire suffisamment pour vivre correctement.

Les surplus agricoles indigènes éventuellement vendus sur les marchés urbains sont souvent concurrencés par des produits d'importation (souvent moins chers, car subventionnés par les pays exportateurs) ou fournis par l'aide alimentaire (ils sont alors gratuits). Une partie de la population rurale quitte les campagnes et se regroupe dans les villes où le travail fait le plus souvent défaut. Elle ne peut compter que sur la solidarité familiale ou celle de compatriotes déjà installés et qui sont souvent, eux aussi, dans une situation précaire. Les efforts financiers déployés pour développer l'irrigation ou la création d'ateliers artisanaux restent encore insuffisants pour améliorer les revenus de la population.

Mineurs dans une mine de wolframite en République démocratique du Congo. Photographie prise en octobre 2007

L'Afrique est riche en matières premières agricoles ou minières et produits énergétiques, mais l'exploitation de ces richesses est faite par des sociétés étrangères qui profitent du bas coût salarial d'une main d'œuvre abondante et d'une pression fiscale très faible de la part des États. Peu de ces richesses africaines sont transformées sur place et sont donc exportées vers les pays industrialisés (qui vendront en Afrique les produits finis). Ces richesses ne fournissent donc pas le maximum de travail, donc de revenus, pour la population.

L'argent versé par les sociétés étrangères a souvent été accaparé par les dirigeants politiques au pouvoir pour leurs besoins personnels ou pour être distribué à leur clientèle électorale. Cet argent ne sert donc pas au développement en direction de la plus grande partie de la population. Quelquefois ces sommes ont été investies dans des réalisations de prestige (comme la construction de Yamoussoukro la nouvelle capitale de la Côte d'Ivoire). Certains pays, comme l'Algérie par exemple, ont nationalisé leurs richesses naturelles en vue de contrôler leur production et leur vente à l'exportation. Les revenus qu'ils en ont tirés ont été souvent utilisés dans des programmes de développement peu productifs d'emplois en comparaison des sommes investies (comme l'industrie lourde).

Un camp de réfugiés au Darfour (Soudan). Photographie prise en 2005

Les conflits entre ethnies sont nombreux, fréquents et extrêmement violents en Afrique. Dans les années 1990, il y a eu un génocide au Rwanda, le pays a été mis au pillage et une partie de la population a fui dans les pays voisins, déjà en difficulté. Au même moment, la guerre civile a ravagé le Liberia. Aujourd'hui dans le sud du Soudan persiste le conflit du Darfour, où les soldats nordistes terrorisent et ravagent les villages dont une partie de la population s'est réfugiée, dans le plus grand dénuement, au Tchad.

Pour compléter sur la population de l'Afrique[modifier | modifier le wikicode]

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