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Pariser Kanonen

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Un Pariser Kanone en cours d'installation sur le front ouest en 1918

Les Pariser Kanonen (en français canons de Paris) sont sept pièces d'artillerie à très longue portée (près de 120 km) utilisées par l'armée allemande au cours de la Première Guerre mondiale. Le but était de bombarder Paris, afin de terroriser la population et de contraindre ainsi le gouvernement français à demander l'armistice. Entre le 23 mars et le 9 août 1918, les Pariser Kanonen tirèrent 367 obus sur Paris et les communes de la proche banlieue : 256 personnes furent tuées.

Attention Par erreur, en France, on a désigné ces canons sous le nom de Grosse Bertha. La Grosse Bertha est un canon d'un autre type : un obusier de siège de fort calibre (420 mm) mais de faible portée (environ 9 km).

Un canon monstre[modifier | modifier le wikicode]

Maquette d'un Pariser Kanone en position de tir. On remarque les haubans qui soutiennent le tube et la gigantesque plate-forme de tir. On peut, pour comparaison de taille, distinguer des figurines représentant les servants de la pièce.

Les Pariser Kanonen étaient fabriqués par les sociétés Krupp et Skoda.

Un Pariser Kanone pesait de 750 tonnes, il ne pouvait être déplacé que par voie ferrée. En position de tir, il devait reposer sur une plate-forme de tir de 4 m d'épaisseur.

Le tube mesurait de 34 à 36 mètres. Il consistait en un assemblage de trois tubes. Pour éviter qu'il ne fléchisse, il était soutenu par un haubanage. Il pesait 175 tonnes.

Les munitions étaient de calibre variant entre 210 et 240 mm. En effet, à chaque tir, l'intérieur du tube perdait de la matière. Les obus devaient donc avoir un calibre croissant. Chaque tube pouvait tirer par ordre croissant de taille 65 obus numérotés de 1 à 65. Au bout des 65 tirs, le tube devait être démonté et renvoyé en Allemagne pour y être « rechemisé » au bon calibre d'origine.

Les obus pesaient plus de 400 kg (avec une charge de 125 à 200 kg d'explosifs). Avec un angle de tir de 55°, l'obus pouvait atteindre un objectif situé à 120 km. Au départ, l'obus avait une vitesse de 1600 m par seconde. L'obus qui pouvait atteindre une altitude de 40 km restait en vol entre trois et quatre minutes.

L'utilisation des Pariser Kanonen[modifier | modifier le wikicode]

Dès la fin de 1917, deux plates-formes de tir sont aménagées à Crépy, dans le centre du département de l'Aisne. Le site était à l'arrière d'une colline d'une quarantaine de mètres de dénivelé, ce qui évitait son repérage visuel. Afin de tromper les missions d'observation de l'aviation ennemie, une fausse batterie en bois et des voies ferrées sont créées dans les environs. Pour tromper le repérage par le son, en même temps que le tir du Pariser Kanone, on faisait tirer des batteries d'artillerie plus conventionnelles, voire des mortiers SKL/45 Lange Max localisés dans le voisinage. Des escadrilles d'aviation étaient chargées d'empêcher toute incursion de l'aviation française de bombardement.

Le 23 mars 1918, premier jour de tir, 58 obus furent tirés dans la matinée, soit un obus toutes les vingt minutes. Des Parisiens prirent peur de ces bombardements d'origine inconnue. Environ 800 000 personnes quittèrent la capitale (sur 3 millions d'habitants). Le lendemain, le tir reprit. Une deuxième séquence de tir eut lieu du 27 mai au 11 juin 1918. Une troisième séquence les 16 et 17 juillet fut écourtée par le déclenchement de l'offensive des Alliés.

Les canons sont repliés vers l'Allemagne à partir de l'offensive victorieuse des Alliés débutant le 18 juillet 1918. Les canons et les archives seront détruits volontairement.

Source[modifier | modifier le wikicode]

  • L'article de Wikipedia [1] sur le même sujet.
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