Paludisme

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Régions du monde où le paludisme est endémique

Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire, c'est-à-dire causée par un parasite.

Le parasite infeste les globules rouges et les utilise comme nourriture, ce qui provoque une anémie progressive de la personne malade. Il est transmis par la piqûre d'un moustique présent dans toutes les régions du monde tièdes à chaudes et humides. Le paludisme peut également provoquer des crises de paludisme, pendant lesquelles le malade va subir une forte fièvre et une anémie brutale, pouvant mener au coma et à la mort. L'état physique des personnes impaludées se dégrade plus ou moins vite selon leurs conditions de vie.

Le paludisme est un grave problème de santé publique dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique où se trouvent 80 % des malades. Le paludisme est responsable de 300 à 500 millions de malades (soit 8 % de la population mondiale !) et de 1,5 à 2,7 millions de décès par an.

Le parasite

Le parasite responsable du paludisme est un protozoaire du genre Plasmodium. Plusieurs espèces peuvent causer la maladie ; l'espèce la plus agressive est Plasmodium falciparum. Le parasite mesure de 2 à 7 micromètres.

Le cycle de vie du parasite

Ce parasite a besoin de deux hôtes pour se reproduire : un moustique femelle, l'anophèle, et un mammifère. Chaque étape de la vie du parasite porte un nom spécifique.

Cycle parasitaire du Plasmodium

Infection du moustique

L'Anophèle, moustique responsable de la maladie.

La femelle moustique est infectée lors d'un repas sanguin (lorsqu'elle pique un malade par exemple). Le parasite va atteindre l'intestin du moustique, et y produire des œufs. Les œufs vont produire des petits, qui vont s'accumuler dans les glandes salivaires du moustique. À la prochaine piqûre, le moustique va injecter sa salive dans le mammifère qu'elle pique, injectant du même coup le parasite.

Infection du malade

Lorsque le parasite est injecté par l'anophèle femelle, il gagne le foie en quelques minutes, et y infecte une cellule hépatique. Là, il va se multiplier intensément dans la cellule. Il y aura tellement de parasites dans cette cellule qu'elle va éclater et libérer les parasites dans le sang.

Une fois dans le sang, chaque parasite va infecter un globule rouge, et ils vont encore se multiplier jusqu'à ce que le globule éclate, en libérant encore plus de parasites, qui iront infecter d'autres globules, etc.. Lorsqu'un moustique piquera le malade, il avalera les parasites, et sera à son tour infecté. Le cycle est bouclé !

La maladie

Symptômes

Les symptômes généraux de la maladie sont :

  • une anémie, liée à la destruction des globules rouges. On peut trouver dans le sang les traces de ces globules.
  • une fatigue du foie, qui se met à gonfler, car le foie est l'organe qui élimine les débris de globules rouges.
  • une détérioration générale de l'état du malade, dont le corps s'épuise, d'une part parce que son sang devient de moins en moins capable de transporter l'oxygène, d'autre part parce que le parasite consomme énormément d'énergie.
  • des poussées de fièvre intenses et en rythme.

Ces poussées de fièvre sont liées à la destruction des globules rouges. Comme tous les parasites poussent à la même vitesse, les cellules parasitées éclatent en même temps. Et donc, tous les nouveaux parasites infectent d'autres cellules en même temps, et ces cellules éclateront en même temps. En quelques générations, le nombre de parasites augmentant de manière exponentielle, la destruction simultanée de très nombreuses cellules va provoque deux choses :

  1. moins de globules rouges, donc le sang transporte subitement moins l'oxygène. Le corps ne peut pas s'adapter aussi vite à une anémie aussi brutale ;
  2. augmentation rapide des déchets en circulation dans le sang, qui sont des débris des globules rouges morts. Ces débris vont provoquer la fièvre.

Ces poussées de fièvres se reproduisent à intervalle régulier (le temps qu'un parasite se multiplie assez pour faire éclater la cellule qu'il habite), tous les trois au quatre jours. L'anémie brutale et la fièvre peuvent conduire au coma, et dans les cas graves à un accès pernicieux palustre, c'est-à-dire un paludisme cérébral, avec convulsion, coma et mort.

Traitements

Le traitement du paludisme comporte deux volets : la prévention et le traitement des personnes malades. La prévention concerne les gens qui ne vivent pas en zone impaludée et qui visitent un pays infesté. Le traitement concerne les personnes qui ont été contaminées et quittent la zone infestée. Il est très difficile de traiter une personne malade qui est toujours dans une région où le parasite est très présent, car le malade est régulièrement contaminé par de nouveaux parasites.

Les traitements préventifs ou curatifs utilisent les même médicaments, qui sont des toxiques pour les parasites. Historiquement, le premier médicament a été issu de l'écorce de quiquina : c'est la quinine. d'autres médicaments sont disponibles (fansidar, malarone, etc...). Mais un problème se pose : le parasite peut devenir résistant aux médicaments, comme il existe des bactéries résistantes aux antibiotiques.

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