Orgasme
L'orgasme est le moment où le plaisir pendant l'acte sexuel atteint son plus haut niveau. Il est obtenu essentiellement par l'excitation des organes génitaux, que l'on soit seul (masturbation) ou à deux (coït ou copulation). Il dure en moyenne une dizaine de secondes.
S'il trouve son origine par l'excitation des zones génitales, l'orgasme a aussi lieu dans le cerveau, qui libère des neuropeptides (un type d'hormones). Alors que le plaisir sexuel est plutôt concentré dans les zones érogènes (organes sexuels essentiellement), l'orgasme envahit tout le corps. Il se repère par une respiration et des battements de cœur plus rapides, des vocalisations (cris, soupirs, etc.), des contractions musculaires et des spasmes du visage...
Chez la femme[modifier | modifier le wikicode]
L'organe principal permettant d'atteindre l'orgasme est le clitoris, et la zone clitoridienne. C'est d'ailleurs la seule utilité physiologique de ce discret organe, identique au pénis chez le tout nouvel embryon non encore différencié sexuellement. On a longtemps séparé deux types d'orgasmes chez la femme, le clitoridien et le vaginal (par pénétration du vagin). Cela apparait à présent inexact. Même la pénétration stimule indirectement la zone clitoridienne.
Les études statistiques montrent que moins d'une femme sur cinq seulement éprouve régulièrement une jouissance par pénétration vaginale. Les autres en ont par stimulation clitoridienne, ou pas du tout... (anorgasmie). Les recherches démontrent également que la durée du rapport sexuel pour atteindre le plaisir suprême doit être plus long pour la femme que pour l'homme1.
Par contre, les femmes ont généralement la possibilité de ressentir plusieurs orgasmes, à la suite, lors d'un acte sexuel, ce qui est rarement le cas pour les hommes.
Il apparaît que l'orgasme, et les spasmes qu'il provoque dans le bas-ventre, a une utilité pour la procréation : ses contractions peuvent participer à la montée du sperme masculin jusqu'à l'utérus. On reconnait aussi maintenant que les femmes peuvent avoir un phénomène semblable à l'éjaculation (« éjaculation féminine »), avec émission de sécrétions liquides plus ou moins - ou pas du tout - abondantes.
Chez l'homme[modifier | modifier le wikicode]
Chez le mâle humain, l'orgasme s'accompagne très généralement de l'éjaculation. On sait maintenant que les deux phénomènes ne sont pas obligatoirement liés : il peut il y avoir émission de semence masculine sans éprouver d'orgasme. Les contractions, en particulier de la prostate, favorisent cette émission. L'orgasme libère alors des endorphines, des hormones de bien-être ; elles peuvent provoquer l'endormissement (chez la femme également). Généralement, l'homme se trouve contenté et perd pour un moment son envie et... son érection.
Dans un couple hétérosexuel, l'homme atteint souvent l'orgasme plus rapidement que sa partenaire féminine, éventuellement avant qu'elle-même ait suffisamment de plaisir. Cela peut constituer un problème dans le couple, par exemple si l'homme manque d'expérience pour se contrôler et jouit sans que sa partenaire soit satisfaite...
Chez les animaux[modifier | modifier le wikicode]
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L'étude de l'orgasme, qui se ressent dans tout le corps (et donc le cerveau), est très difficile chez les animaux. La montée du plaisir sexuel jusqu'à l'orgasme semble attesté chez nos proches cousins hominidés, en particulier chez les bonobos pour qui la sexualité n'a pas que des buts de reproduction. Les scientifiques remarquent que diverses espèces pratiquent la masturbation ; elles en retirent donc sans doute du plaisir, et peut-être un orgasme. De plus, les mammifères femelles possèdent un clitoris (et les mâles un pénis, bien sur), il n'y a donc pas de raison que cette classe biologique n'éprouve pas cette sensation. On voit néanmoins que les rapports sexuels chez les animaux ont lieu uniquement à des périodes précises, lorsque la femelle est « en chaleur » ; et que mâles et surtout femelles (par exemple chez la chatte) ne paraissent pas éprouver de plaisir lors de l'acte, au contraire. Si le rapport sexuel était plus agréable pour eux, ils le pratiqueraient sans doute en dehors de ces périodes... Peut-être que s'ils en éprouvent un grand plaisir, il n'est sans doute pas ressenti de la même façon.
Homo sapiens, lui, n'a pas de période de « chaleur » : le mâle ne sait pas (ou plutôt ne voit pas) quand la femelle est fécondable. Il fait donc l'amour régulièrement pour espérer avoir des enfants.
Sources[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ La sexualité féminine dans tous ses ébats, Dr Céline Causse. Fayard, 2021. ISBN 978-2-213-71334-2
Pour compléter[modifier | modifier le wikicode]
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