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Olaudah Equiano

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Olaudah Equiano

Olaudah Equiano, né en 1745 et mort en 1797, est un ancien esclave noir.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Olaudah Equiano
Olaudah Equiano

En 1756, l'âge de 11 ans, Olaudah Equiano et sa sœur sont capturés dans leur village du Biafra (Nigéria actuel). Ils sont vendus à différents maîtres en Afrique, puis achetés par des marchands européens. Equiano raconte leur traversée de l'Atlantique dans un navire négrier espagnol. Ils deviennent esclaves aux Antilles, jusqu’en 1966, à ses 21 ans, lorsqu'ils sont affranchis. Son témoignage est le seul livre écrit au XVIIIe siècle par un Africain qui a connu l’esclavage :

« Un jour où tous nos parents étaient allés à leurs travaux comme d’habitude, deux hommes et une femme franchirent nos murs et, en un instant, sans nous laisser le temps de nous défendre, ils nous bâillonnèrent, nous lièrent les mains et nous emportèrent vers la forêt [...]. La première chose que je vis en arrivant à la côte [...], six ou sept mois après ma capture [...], fût un navire négrier qui attendait son chargement. Lorsque j’observai tout autour du bateau, je vis une multitude de Noirs de tous âges enchaînes les uns aux autres [...]. Dans la cale régnait une insupportable et écœurante puanteur. L’étroitesse de l’endroit, la chaleur et l’entassement [...] nous étouffaient presque [...]. L’air était irrespirable, ce qui provoqua des maladies, dont beaucoup d’esclaves moururent [...]. Un jour, deux de mes compatriotes fatigués qui étaient enchaînés l’un à l’autre passèrent à travers les filets et sautèrent à la mer. Après notre débarquement, on nous dirigea vers la cour d’un marchand où nous fûmes parqués comme des moutons, sans souci du sexe ni de l’âge. Nous étions là depuis quelques jours quand on procéda à notre vente. Au signal du roulement de tambour, les acheteurs, marchands ou planteurs, se précipitaient tous ensemble dans l’enclos où étaient massés les esclaves et choisissaient le lot qu’ils préféraient. Pendant quelques semaines, je fus employé à désherber et à ramasser des pierres dans une plantation [...]. En entrant dans la maison, je vis une esclave noire qui préparait le dîner : la pauvre était cruellement chargée de divers instruments en fer, dont un qu’elle portait sur la tête et qui lui fermait si étroitement la bouche qu’elle pouvait à peine parler, manger ou boire. Je fus choqué par ce dispositif, dont j’appris plus tard qu’on l’appelait une muselière de fer. À Montserrat, M. King, mon nouveau maître, m’avait acheté car, comme je comprenais un peu l’arithmétique, lorsque nous arriverions à Philadelphie, il m’inscrirait à l’école, et me formerait au métier de commis. Il me rebaptisa Gustave Vasa. Ces mots de mon maître furent comme une voix céleste pour moi : en un instant toute mon appréhension se transforma en un indescriptible bonheur absolu ; et je m’inclinai de la manière la plus révérencielle en reconnaissance, incapable d’exprimer mes sentiments, excepté par mes yeux inondés de larmes, et le cœur rempli de remerciements envers Dieu. »

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