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Nuage de Smith
Le Nuage de Smith est un nuage moléculaire rempli de gaz qui fait environ 11 000 années-lumière de long et 2 500 de large. Il est plus grand que certaines galaxies et se situe à l'extérieur de notre galaxie.
Sa découverte[modifier | modifier le wikicode]
Il n'est pas observable en lumière visible et il n'a été découvert qu'en 1963 par Gail Bieger, née Smith, qui lui a donnée son nom.
La jeune femme utilisait le Green Bank Telescope (GBT), le plus grand radiotélescope orientable du monde, pour ses travaux de recherche de sa thèse de doctorat d'astronomie à l'université de Leyde, aux Pays-Bas.
Sa composition[modifier | modifier le wikicode]
Il est de forme allongée et les scientifiques estiment qu'il contient l'équivalent d'environ un million de masses solaires mais ce n'est pas sous la forme d'étoiles.
D'après les premières observations, le nuage paraissait surtout composé d'hydrogène et d'hélium et les chercheurs ne savaient pas s'il contenait aussi des éléments lourds.
C'est avec l'aide du télescope Hubble, que les astronomes ont pu en savoir davantage sur sa composition chimique. Ils ont analysé le spectre en onde électromagnétique provenant de trois noyaux actifs de galaxies que l'on peut observer à travers le nuage de Smith. Ils cherchaient à déterminer la présence ou non du soufre dans le nuage, car la quantité de soufre est considérée comme un bon indicateur du contenu en éléments lourds, c'est-à-dire des éléments plus lourds que le lithium, tels que le carbone, l'oxygène, l'azote, le silicium et le fer. D'après leurs travaux, le nuage de Smith est riche en soufre et contient bien des éléments chimiques lourds.
Ses origines[modifier | modifier le wikicode]
Dans les premiers temps, les astronomes pensaient que le nuage Smith était peut-être une sorte de galaxie « ratée » sans étoiles, ou bien un nuage moléculaire qui serait attiré par la gravité de la Voie Lactée.
Cependant, les découvertes récentes sur sa composition indiquent qu'il ne peut s'agir d'un nuage de gaz primitif dont la composition chimique n'aurait presque pas évolué depuis les trois première minutes de la « naissance » de l'univers observable.
Les astronomes ont pu déterminer qu'il contenait des éléments chimiques également présents sur les bords de la Voie Lactée, particulièrement le soufre. En s'appuyant sur ces résultats, ils estiment que le nuage de Smith est originaire de notre galaxie : il aurait traversé la partie externe de la Voie lactée et en aurait été éjecté il y a environ 70 millions d'années.
Pour expliquer les mécanismes qui ont pu éjecter ce nuage de gaz hors de la galaxie, les astronomes n'ont pas encore trouvé de réponse.
Sa trajectoire[modifier | modifier le wikicode]
Le nuage de Smith se situe à environ 36 000 à 45 000 années-lumière du Soleil. Sa trajectoire est bien connue depuis les années 1960 : Il se dirige vers la Voie lactée, comme s'il tendait à retourner à ses origines, tel un boomerang. Ce sont des observations faites à partir du télescope Hubble qui ont permis à la NASA de conclure qu'il devrait revenir dans notre galaxie dans environ 30 millions d'années.
Quand il entrera en collision avec le milieu interstellaire de la Voie lactée, il devrait y avoir de telles ondes de choc que le gaz moléculaire du nuage devrait s'effondrer. La réorganisation de toutes ces molécules pourrait causer la formation de deux millions de nouvelles étoiles.
Voici ce qu'en a dit Andrew Fox, astronome au Space Telescope Science Institute, dans un communiqué de son agence : « Cela nous montre que la Voie Lactée est un endroit bouillonnant, très actif, où du gaz peut être éjecté d'une partie, et revenir dans une autre. »
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Article mis en lumière la semaine du 18 au 24 mars 2024. |
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