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Musique antique

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Mélodie de l'épitaphe de Seïkilos chantée avec la prononciation du grec koinè (la langue commune).

L'appellation musique antique regroupe les œuvres musicales composées dans l'Antiquité, bien que celles-ci soient de nature très différente en fonction du lieu et du siècle où elles ont été produites.

Grèce[modifier | modifier le wikicode]

La musique dans la société[modifier | modifier le wikicode]

Cours de musique représenté sur un lécythe (v. 430 av. J.-C.). L'élève, à gauche, apprend à marquer le rythme en tapant dans ses mains.

La musique est déjà inscrite dans la mythologie grecque avec le mythe d'Orphée, mais aussi avec Apollon, le dieu des arts et de la lumière, dont la lyre est un des attributs.

L'époque archaïque est celle des aèdes comme Homère qui racontent des légendes en chantant, souvent accompagnés d'une lyre, afin de divertir et de transmettre leur culture. Cette transmission de la musique est donc exclusivement orale. Mais cela change à l'avènement de l'époque classique. Dès le début du Ve siècle av. J.-C., l'art, et plus particulièrement la musique, est un pilier de l'éducation dans toutes les cités grecques, au même titre que la philosophie et les mathématiques. Les jeunes Athéniens commencent d'abord à apprendre la lyre avant de s'essayer à la poésie, la sculpture ou l'architecture.

« La musique est une loi morale. Elle donne une âme à nos cœurs, des ailes à la pensée, un essor à l'imagination. Elle est un charme à la tristesse, à la gaité, à la vie, à toute chose. Elle est l'essence du temps et s'élève à tout ce qui est de forme invisible, mais cependant éblouissante et passionnément éternelle. »

— Platon1

Ainsi, les cours de musique étaient obligatoires pour les citoyens athéniens dès l'âge de 13 ans. On y apprenait à chanter et à jouer de la lyre. Seuls les esclaves et les ignares ne connaissaient rien en solfège.

Pourtant, cet enseignement global n'avait pas pour objectif de former de grands musiciens. L'apprentissage de la cithare, instrument ressemblant à la lyre, mais plus élaboré, et ainsi considéré comme professionnel, était réservé à ceux qui souhaitaient se lancer dans une carrière musicale. Ceux-ci recevaient un enseignement très différent : le plus souvent, la musique se transmettait de père en fils. Si aucun de ses ascendants n'était professionnel de la musique, l'adolescent pouvait faire appel à un maître, mais les cours particuliers de haut niveau étaient très coûteux.

Les musiciens professionnels jouaient dans des concerts et à l'occasion de fêtes et de cérémonies religieuses. On sait cela depuis que l'on a retrouvé des partitions de nombreux hymnes delphiques dédiés à Apollon, dieu de la musique (entre autres).

Notation musicale[modifier | modifier le wikicode]

Retranscription par ordinateur de la partition de musique trouvée avec le tombeau de Seïkilos. Lignes 1 et 3 : chaque lettre correspond à la hauteur à laquelle la syllabe doit être chantée (on ne peut pas encore parler de « notes »), et les signes au-dessus indiquent combien de temps il faut la tenir. Lignes 2 et 4 : les paroles en grec ancien.

Contrairement à une croyance assez largement répandue, la notation de la musique remonte au-delà des temps médiévaux. Cependant, les divers traités antiques qui nous sont parvenus montrent que cette notation est extrêmement complexe, usant plus de 80 signes avec pour base l'alphabet grec. Plusieurs ouvrages nous sont parvenus via des papyrus, des amphores, des manuscrits ou des pierres gravées. Parmi ces ouvrages, le plus connu est un bref extrait d'Iphigénie à Aulis d'Euripide (v. 783-796) qui pourrait être de la main même du tragique grec, étant donné qu'il n'a été retrouvé que 200 ans après sa mort.

Malgré une écriture musicale abondante pour l'époque, seulement une soixantaine de partitions datant de la Grèce antique ont été retrouvées. La plus ancienne ayant été découverte est l'épitaphe de Seïkilos ; on pense qu'elle a été écrite entre le Ier et le IIe siècle de notre ère. Ainsi, dès les premières découvertes de partitions de musique antique sur des papyrus, des tombeaux ou des colonnes, on a tenté de reconstituer tous ces chants. Parmi les nombreux acteurs de ces retranscriptions contemporaines, l'ensemble de musique Kérylos fondé par Annie Bélis est le plus connu.

Pour écrire la musique, les Grecs faisaient habituellement usage du système pythagoricien (Pythagore, grand savant de l'époque, est aussi connu pour avoir découvert les lois de l'harmonique). Les gammes chromatiques ne comptaient pas 12 notes comme aujourd'hui, mais 24 ; cela leur permettait de produire des sons intermédiaires, par exemple entre le do et le do dièse.

Pour la partie chantée, chaque note était représentée par une lettre grecque inscrite au dessus des paroles, puisqu'il y avait 24 notes et que l'alphabet grec comptait 24 lettres. Le rythme était représenté par des points et des traits au dessus des notes, un trait (une « longue ») équivalant à deux points (« brèves »).

Dans l'Antiquité comme de nos jours, les différentes façons de construire une gamme sont appelées modes. Les modes sont toujours employés aujourd'hui, mais à l'époque, ceux-ci avaient prétendument des effets bien précis sur l'âme ; c'est ce que l'on nommait l'éthos spirituel. Ainsi, le mode dorien était austère, l'hypodorien fier et joyeux, l'ionien voluptueux, etc.

Avant le XVe siècle, on préférait employer les octaves, les quintes et les quartes, car les tierces majeures sonnaient faux pour des raisons scientifiques. À cela, on enlevait aussi la quinte la bémol - mi bémol qui était généralement la quinte dite « du loup » et qui sonnait faux pour les mêmes raisons. Ainsi, on avait une gamme juste mais incomplète, et cela restreignait, en quelque sorte, les libertés des compositeurs.

Instruments[modifier | modifier le wikicode]

Déjà dans l'Antiquité, l'on dénombrait une multitude d'instruments de musique, dans toutes les familles que l'on connaît aujourd'hui.

Cordes[modifier | modifier le wikicode]

Dans la famille des cordes, les instruments les plus communs étaient la lyre, le barbiton (une « grosse lyre » qui produisait des sons plus graves), mais aussi la cithare, le phorminx utilisé par les aèdes, l'épigonion, le trigone et la pandoura.

Vents[modifier | modifier le wikicode]

Du côté des instruments à vent, le plus populaire était une flûte à deux tuyaux que l'on appelait aulos. Réservé comme la cithare aux musiciens professionnels, l'aulos était employé dans les banquets, les funérailles et les sacrifices, mais il était aussi bien utilisé pour rythmer les pas ou les mouvements de rame dans l'armée. Cet instrument cohabitait avec d'autres outils plus primitifs, comme la kéras qui était en fait une simple corne de bouc, ou le kohlos, aussi appelé conque, qui était un coquillage. Enfin, il existait aussi le syrinx, le salpinx et l'hydraulos. Pour vous donner une idée de ce à quoi ces instruments ressemblaient, le syrinx est à la flûte de Pan ce que le salpinx est à la trompette. L'hydraulos est, comme les mordus d'étymologie l'auront deviné, un orgue hydraulique, en fait le premier orgue de l'histoire, qui a été inventé par Ctésibios au IIIe siècle avant Jésus-Christ.

Percussions[modifier | modifier le wikicode]

Les percussions servent à marquer le rythme des chants. Les cymbales sont encore utilisés de nos jours dans les orchestres. Il y avait aussi les crotales, le tympanon qui a évolué pour devenir le tambourin, et enfin, le sistre.

Œuvres retrouvées[modifier | modifier le wikicode]

Rome[modifier | modifier le wikicode]

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L'histoire de la musique à Rome commence réellement lors de la conquête de la Grèce par les Romains. En effet, ces derniers prennent davantage la musique comme un divertissement jusqu'à ce qu'ils découvrent l'excellence et la richesse de la musique grecque.

Référence[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Ailleurs sur Internet[modifier | modifier le wikicode]

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