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Murray Newton Rothbard

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Murray Rothbard.

Murray Newton Rothbard (1926-1995) est un économiste et un penseur libéral américain.

Vie[modifier | modifier le wikicode]

Rothbard est né dans le Bronx en 1926. Sa famille était communiste (rien ne le destinait donc à devenir libéral). Il fit des études supérieures à l'Université de New York et obtint un master en 1946. Ensuite, il fit ensuite une thèse d'économie.

Dans les années 1960, il commença à s'engager en politique. Il se rapprocha de différents groupes, mais à chaque fois déçu :

  • Dans un premier temps, il se rapprocha des « libertaires ». Cependant, il ne supporta pas leurs visions anti-capitalistes.
  • Dans les années 1970, il participa à la fondation du Parti libertarien. C'est un parti politique américain, qui défend des thèses proches de Rothbard. Mais ce dernier trouvait ses membres trop opportunistes.
  • Après la chute du bloc communiste, il tenta de refonder la « vieille droite ». Il considérait que la droite américaine était devenue nationaliste, anti-communiste, et impérialiste durant la Guerre froide.

En 1977, il fonda le « Journal des études libertariennes ». Il mourut en 1995 d'une attaque cardiaque.

Pensée[modifier | modifier le wikicode]

Non-agression[modifier | modifier le wikicode]

Pour Rothbard, la justice est la liberté de disposer de ses possessions, à condition qu'on ne les a pas volées. En particulier, personne ne doit aggresser l'autre. Cet « axiome de non-agression » implique les libertés d'expression et d'association. Il rend aussi inacceptable les guerres, les invasions, la colonisation, et l'esclavage.

Selon Rothbard, ce même axiome justifie tous les actes qui ne portent pas agression à autrui : prostitution, consommation de drogue, ... Comme chacun est seul propriétaire de son corps, chacun serait libre d'en faire ce qu'il veut. Rothbard se prononce aussi en faveur du libre échange : si chacun est libre de ses possessions, chacun est libre d'échanger, de vendre et d'acheter.

L'État comme agresseur[modifier | modifier le wikicode]

Rothbard s'oppose aussi à toute agression contre la propriété privée. En particulier, les impôts et les réglementations sont considérés comme des agressions. La fiscalité est considérée comme du vol ; et la conscription comme de l'esclavage moderne. En ce sens, il considère l'État comme illigitime, et ses actions sont immorales et criminelles.

« Pour se prémunir contre les criminels privés, nous avons eu la possibilité de se tourner vers l'État et sa police ; mais qui peut nous prémunir contre l'État lui-même ? Personne. [...] L'État s'arroge à lui-même un monopole de la violence et de l'ultime prise de décision. »

Autrement dit, l'État ne laisse aucune place à la concurrence.

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