Ahmed Ben Bella

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Photo officielle d'Ahmed Ben Balla

Ahmed Ben Bella est un homme politique algérien. Il est né en 1916 à Marnia, dans l'ouest algérien, et est mort à Alger en avril 2012. Il a été un des chefs des insurgés algériens pendant la guerre d'Algérie. Il a été le premier président de la république algérienne après l'indépendance, en juillet 1962. Il a été renversé en juin 1965 par un coup d’État militaire et emprisonné jusqu'en 1980.

Avant la guerre d'Algérie[modifier | modifier le wikicode]

Pendant la Seconde Guerre mondiale Ahmed Ben Bella s'est engagé dans l'armée française pour combattre les nazis et libérer le territoire français. Il combat en particulier en Italie. Il est décoré de la médaille militaire et, à la fin de la guerre, il quitte l'armée avec le grade d'adjudant-chef de réserve.

Revenu en Algérie, Ben Bella adhère au parti nationaliste MTLD de Messali Hadj. Il devient un des chefs de l'organisation spéciale (OS) de ce mouvement. Il y prépare l'insurrection armée contre la présence française en Algérie, afin d'obtenir l'indépendance du pays. En 1949, il participe à l'attaque de la poste centrale d'Oran. Arrêté en 1950, il est condamné à sept ans de prison, mais il s'évade en mars 1952 et passe en Égypte.

Pendant la guerre d'Algérie[modifier | modifier le wikicode]

Après le début de l'insurrection déclenchée par le FLN en novembre 1954, il est un des principaux responsables extérieurs du FLN. Le 22 octobre 1956, l'avion civil marocain qui le transportait du Caire à Tunis pour participer à une réunion est intercepté par l'aviation militaire française et détourné sur Alger. Ben Bella, ainsi que Boudiaf, Aït Ahmed et Khider, ses compagnons de voyage, sont faits prisonniers. Ben Bella restera en prison jusqu'aux accords d'Évian de mars 1962 qui prévoient l'indépendance de l'Algérie.

Le premier président de la République algérienne[modifier | modifier le wikicode]

Ben Bella rentre en Algérie en juillet 1962. Il s'oppose au gouvernement provisoire (GPRA) jugé trop modéré. Appuyé par l'armée nationale de Libération (et en particulier par le colonel Houari Boumédiène), Ben Bella devient le chef de l'Algérie le 2 août 1962.

Il devient président du conseil. Il décide une vaste réforme agraire en confisquant les biens colons d'origine européenne (dont une grande partie avait quitté le pays). Ben Bella engage l'Algérie vers le socialisme, mais doit faire face à un manque énorme de cadres administratifs et techniques (la France n'avait pas beaucoup développé l'instruction dans la partie musulmane de la population de l'Algérie française, et les fonctionnaires et techniciens français avaient fui vers la France dans les jours qui ont suivi l'indépendance).

Malgré une aide importante des États-Unis, Ben Bella noue des relations avec l'URSS, la Chine communiste et a beaucoup de contacts avec les pays du Tiers monde1.


Fichier:Khider - Lacheraf - Aït Ahmed - Boudiaf - Ben Bella.jpg
Les principaux dirigeant du FLN juste après leur arrestation en octobre 1956

Ben Bella est élu président de la République algérienne démocratique et populaire en septembre 1963. En 1964, en devenant secrétaire général du FLN, le parti unique algérien, il contrôle la vie politique d'une manière autoritaire. De nombreux chefs historiques de la guerre d'indépendance deviennent des opposants. Ben Bella s'appuie de plus en plus sur l'armée qui finit par le renverser le 18 juin 1965 menée par Houari Boumédiène. Il restera prisonnier au secret, puis en résidence forcée jusqu'en octobre 1980. Ben Bella est gracié en 1981.

Il s'exile en Suisse en 1981 et crée le Mouvement pour la démocratie en Algérie. Il revient à Alger en 1990. Il se retire alors de la politique algérienne, mais s'investit dans la politique internationale. Dans les années 1990, il prend part pour Saddam Hussein, il se présente alors comme le défenseur du monde arabe contre l'impérialisme européen.

Il meurt le 11 avril 2012 à Alger, un deuil national est décrété pendant huit jours et l'aéroport d'Oran est renommé en aéroport d'Oran - Ahmed Ben Bella.

Précision[modifier | modifier le wikicode]

  1. Pendant les années 1960 à 1990, cet ensemble de pays refuse la soumission aux États-Unis ou à l'URSS. Ce sont des pays pauvres.
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