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Mode (habillement)

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Défilé de mode, collection automne-hiver 2010

La mode est née de la volonté des plus riches de se différencier des autres par des nouveautés vestimentaires. C'est surtout à la fin du Moyen Âge que l'on assiste à de fréquents changements.

Comment se diffusait la mode autrefois ?

Les modes nouvelles prenaient leur naissance chez les plus puissants (rois et nobles). Certains pays, comme la France, l’Italie ou l’Espagne, étaient pris en exemple par les autres cours royales ou princières. Les portraits montraient les grands personnages portant des vêtements différents de leurs prédécesseurs. Par exemple, sur les peintures, on reconnaît facilement chaque roi (François Ier, Henri III, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV), grâce à son costume plutôt qu'à son visage. Cette mode vestimentaire influençait tous les nobles de l'époque, parfois très loin.

Marie-Antoinette portant une chemise à la Reine, par Élisabeth Vigée Le Brun, 1783.

Pour montrer les robes des reines et princesses, des poupées mannequins circulaient et informaient les cours étrangères. Il ne s’agissait alors pas de jouets pour les petites filles, mais d’exemples en modèle réduit de ce qui se portait à la cour de France. Depuis le XVIe siècle jusqu'au XIXe, ces poupées de luxe servaient d’ambassadrices de la mode. Puis ce furent des gravures de mode à partir du XVIIe siècle et surtout au XIXe, où elles étaient en couleur. Enfin, furent créées les revues de mode qui se répandirent de plus en plus. On connaissait de mieux en mieux la mode de son époque.

Un exemple des évolutions d'un accessoire de mode : la cravate

L'influence de la mode ne s'exerce pas uniquement sur les femmes. Jusqu'au XVIIe siècle, les hommes riches ne portaient autour du cou qu'un grand col ou un jabot de dentelle. C'est l'arrivée de soldats croates au service du roi Louis XIV qui fit appeler du mot cravate l'écharpe légère qu'ils portaient autour du cou et qui fut rapidement adoptée par un grand nombre d'hommes. Néanmoins, après avoir été portée avec un nœud bouffant au XVIIIe siècle, elle cacha complètement le cou, sans nœud apparent, au XIXe. Par la suite, certains portaient une grosse rosette, appelée lavallière (préférée par les artistes), ou au contraire, un minuscule nœud papillon (qui reste un symbole de cérémonie), avant que ne se généralise la régate, dont le tissu terminé en losange est noué sous le col et s'étale plus ou moins sur le devant de la chemise. L'absence de cravate est souvent jugée négligée dans les milieux élégants.

Rubans, broderies et dentelles

Mode vestimentaire en France et en Allemagne entre 1804 et 1830.

Les rubans sont des bandes tissées très étroites. Les plus chers étaient ornés de dessins, parfois réalisés en fil d’argent ou d’or.

Des broderies étaient réalisées à l’aiguille pour orner les vêtements.

Ce sont celles qui décoraient le bord des tissus qui donnèrent sans doute l’idée de les prolonger par un motif ajouré : la dentelle. Les premières étaient créées à l’aiguille, parfois pour relier deux morceaux de fin tissu par des entrelacs de fils plus ou moins compliqués. Puis, certaines dentelles furent tressées sur un coussinet. La dentellière y entrecroisait les fils de plusieurs petits fuseaux pour former des dessins, parfois très élaborés, qu’elle fixait au coussin par des aiguilles. On se doute que ce long travail se vendait très cher.

Si la dentelle à la main n’a pas disparu, elle est concurrencée par la dentelle mécanique, réalisée beaucoup plus rapidement.

Les accessoires de fermeture des vêtements

Pour attacher ou fermer les vêtements, on inventa très tôt les boutons fabriqués en diverses matières, notamment en os ou en bois. La plus recherchée fut la nacre de certains coquillages. L’industrie permit ensuite d’inventer des matières différentes qui remplacèrent généralement la nacre.

Pour remplacer les cordelières1 et les lacets de fermeture, on inventa des crochets plats et, plus tard, des boutons à pression dont la partie mâle s'accroche à la partie femelle par un petit ressort. Plus récemment, fut créée la fermeture à glissière (qu’on appelle souvent « fermeture Éclair » en France, Éclair étant le nom d'une entreprise fabriquant ce type de fermeture).

En s'inspirant des fleurs de chardon ou de bardane, dont les minuscules crochets restent accrochés à ce qui les frôle, on inventa au milieu du XXe siècle la fermeture velcro (abréviation de velours et crochets), qui s’accroche rapidement.

Les artisans de la mode

Le tricot

En France, jusqu’au milieu du XVIIe siècle, seuls des hommes étaient admis à confectionner des vêtements. Par la suite, alors que les tailleurs conservaient la confection des costumes d’hommes, les couturières professionnelles étaient autorisées à coudre pour les femmes. S’y ajoutaient les lingères pour les vêtements fins, les brodeuses et les dentellières. Il existait également un grand nombre de marchands de mode qui fournissaient bonnets, fichus, manchons, garnitures diverses indispensables pour suivre la mode de l’époque.

Ce sont des hommes qui, à la fin du XIXe siècle, fondèrent les premières grandes maisons de couture pour femmes. On y présentait des modèles nouveaux qui pouvaient être ensuite adaptés à la taille et au goût personnel de la riche clientèle. On appelait ces hommes : «grands couturiers» pour ne pas les confondre avec les «petites couturières». Leur production était limitée à de rares exemplaires, car rien n’aurait été plus humiliant pour une riche coquette que de côtoyer, dans une soirée, une femme habillée comme elle. Paco Rabanne est célèbre pour son utilisation de matériaux synthétiques. Au XXe siècle, des femmes créèrent aussi de grandes maisons de couture. La plus célèbre fut Coco Chanel.

Les couturières, installées à leur compte, aidées parfois de quelques ouvrières, se contentaient d’adapter à leur manière ce qu’elles avaient observé dans les boutiques de «haute couture» ou sur les gravures de mode. Cette pratique se développa tellement que s’ouvrirent à Paris, à la fin du XIXe siècle, puis en province, de grands magasins qui proposaient aux clientes un grand choix de tissus très divers, à des prix plus bas que dans les boutiques.

D'autres façons de marquer la différence entre les riches et les autres

Caricature de la mode à Paris en 1915 : La France en demi-deuil, en bleu, rouge et jaune.

Désormais, un plus grand nombre de personnes pouvaient s’habiller avec élégance et la rivalité par le vêtement s’exprima autrement. La distinction se portait désormais sur le temps de loisir que ne pouvaient pas se permettre les gens simplement aisés (commerçants et fonctionnaires). C’est vers les vêtements prouvant le temps passé à se détendre que se tournèrent les plus riches. La redingote (à l’origine, manteau d’équitation), la tenue de chasse sportive ou de golf, et plus tard de marine de plaisance montraient que, vivant de sa fortune, on n’avait pas besoin de travailler. Mais ces modes ne tardaient pas à être copiées par des gens moins riches qui n’étaient ni cavaliers, ni chasseurs, ni golfeurs, ni capitaines de yachts.

Pour les femmes, le symbole fut le bronzage de la peau. A l’époque où les paysannes se trouvaient souvent exposées en plein air, la distinction des femmes riches était de conserver la peau blanche en se protégeant soigneusement du soleil par une ombrelle, une voilette, une écharpe, des gants. Mais, à partir du moment où les ouvrières d’usines restaient pâles, le chic se porta sur le bronzage prouvant que l’on pouvait passer du temps à se faire dorer au soleil. Même si c’est au détriment de la santé de la peau, les femmes élégantes veulent être bronzées, même s’il faut pour cela utiliser des lampes spéciales pour bronzer artificiellement.

La confection en série

À la dernière mode, soquettes et semelles.

Au milieu du XIXe siècle, l’invention de la machine à coudre permit la fabrication en série des vêtements dans des ateliers. Les riches méprisaient cet habillement de «confection» qui permit néanmoins aux gens moins riches de s’habiller avec plus d'élégance à des prix raisonnables.

Le mépris des vêtements de séries disparut quand les grandes maisons de couture présentèrent des collections de «prêt à porter» à des prix élevés. Comme il n’était plus honteux de s’habiller en série, on devenait même fier d’afficher sur son vêtement le nom ou le sigle de la marque qui était la preuve que l’on suivait la dernière mode. Chaque client transportait désormais sur lui la publicité pour les fabricants de ses vêtements ou de ses chaussures.
C’est devenu pour certains l’obsession des marques. Il ne suffit pas de posséder un beau vêtement, il faut qu’il porte visiblement la même marque que ceux avec lesquels on veut rivaliser. Ce qui peut aboutir à un esclavage vis-à-vis des intérêts purement commerciaux. Le changement de mode devient un moyen d'obliger la clientèle à renouveler périodiquement des vêtements, pourtant en très bon état, mais qui sont «passés de mode».

Uniformisation ou mélange des influences ?

L’habillement en série pourrait devenir monotone. Il suffit de voir le nombre incalculable de jeans portés dans le monde entier. Mais, curieusement, beaucoup de jeunes veulent se différencier en portant des pantalons diversement délavés et parfois même volontairement déchirés.

Par ailleurs, la vie moderne a multiplié les contacts avec d’autres pays, d’autres traditions vestimentaires qui s’influencent mutuellement. Le temps n’est plus où la mode pouvait imposer une façon unique de se coiffer, une même longueur de jupe ou de robe, une largeur d’épaules, une unité de couleur dominante ; et, pour les hommes, un type de barbe ou de moustache. Chacun peut puiser à volonté dans les autres pays et les autres cultures et, s'il se délivre des fausses obligations de la mode et des marques, il peut retrouver la totale liberté de son habillement et de son allure.

Voir aussi

Source

Note

  1. Une cordelière est une corde de laine ou de soie qui sert de ceinture.
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