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Madame de Maintenon

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Œuvre anonyme représentant Madame de Maintenon.

Françoise d’Aubigné, autrement dit Madame de Maintenon, est née en 1635 dans une prison à Niort, et morte en 1719. Elle est une femme anoblie en marquise, connue entre autres pour avoir créé le pensionnat de la Maison royale de Saint-Louis, à Saint-Cyr-l'École, dans lequel elle est morte.

D'abord mariée à Paul Scarron, poète burlesque mort en 1660, elle se mariera avec Louis XIV dont elle garda les enfants qu'il eut avec Madame de Montespan.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Le château de Mursay (wp), résidence d'enfance de Madame de Maintenon.
Paul Scarron, premier époux de Madame de Maintenon.

Madame de Maintenon naît le 27 novembre 1635 sous le nom de Françoise d'Aubigné. Lorsqu'elle voit le monde, c'est dans une prison, à Niort. Son père, Constant d'Aubigné (wp), voyage de cachot en cachot pour dettes impayées. Elle est la fille de cet homme et de sa deuxième femme1, Isabelle Jeanne de Cardilhac.

Une fois sortie de la détention, Françoise vit avec sa tante, Madame de Villette (wp), dans sa résidence du château de Mursay (wp), à Échiré, à 10 km environ de Niort.

En 1636, Françoise quitte sa tante et le château de Mursay pour joindre la Martinique, avec ses deux parents. Son père désœuvré et dépouillé de toute fortune par ses longues années de prison cherche à prospérer dans cette région lointaine.

De retour en France, Françoise et sa famille rencontrent de nouveau la famine et la misère. La jeune fille, qui voit mourir ses deux parents, est renvoyée chez sa tante. Après bien des disputes de famille, c'est finalement sa marraine qui parvient à placer l'orpheline sous la tutelle de religieuses catholiques, grâce à l'appui de la reine-mère Anne d'Autriche : ces années seront très dures pour la jeune fille d'origine protestante (son grand-père était le poète Agrippa d'Aubigné, écuyer d'Henri de Navarre chef des protestants français).

Alors qu'elle ne possède plus rien, orpheline et lésée, elle épouse à 16 ans l'infirme Paul Scarron, poète burlesque. Pendant ces années, Madame Scarron se promène dans des salons littéraires, rencontre de grands écrivains, s'instruit et se cultive. Elle pense enfin avoir trouvé le bonheur, quand, à 25 ans, son époux meurt en la laissant endettée. Devenue veuve, elle continue de fréquenter les salons culturels. Un jour de 1661, elle rencontre Madame de Montespan, dont elle devient vite proche.

On charge Madame Scarron de garder les enfants de Madame de Montespan et du roi.

Dans le courant de l'année 1669, Madame de Montespan, qui est devenue la maîtresse royale, se lance à la recherche d'une amie de confiance à qui elle puisse confier les enfants qu'elle a eus avec le roi, Louis XIV. Et c'est sa vieille amie Madame Scarron qu'elle choisit finalement. Françoise se voit donc attribuer la tâche de garder les enfants du roi. Pendant cinq ans, elle demeurera à Paris Rue Vaugirard (wp) où elle fait office de gouvernante pour les bâtards royaux.

Le pensionnat de la Maison royale de Saint-Louis, œuvre de Madame de Maintenon.

En 1673, le roi prend la décision de rendre ses enfants officiels ; désormais, ils vivent à la Cour en compagnie de Madame Scarron. Le roi, qui se renseigne régulièrement sur l'état de ses progénitures maintenant légitimes, fait donc progressivement la connaissance de leur gouvernante : ils deviennent rapidement amis et s'entendent à merveille sur la bonne pédagogie à pratiquer pour l'éducation des enfants. Madame Scarron, veuve et sans richesse, devient la confidente du roi, au détriment de son amie, Madame de Montespan, peu méfiante envers cette femme à qui elle a tout offert, qui pourtant devient marquise et possède désormais le château de Maintenon.

La Montespan devient austère, sévère et méfiante envers toute personne qui approche le roi : rapidement, ce dernier se lasse de sa jalousie et fréquente de plus en plus Mme de Maintenon. En 1678, c'est la fin : l'affaire des Poisons éclate, et la Chambre ardente, un tribunal créé spécialement pour la résoudre, incrimine Madame de Montespan, l'accuse d'avoir assisté à des messes noires interdites par le roi, d'avoir administré des philtres d'amour à ce dernier et même d'avoir empoisonné une favorite du roi, Angélique de Fontanges. Louis XIV ne lui pardonnera jamais ces deux derniers faits : elle restera dix ans au palais, lésée et sans relation, puis se retirera dans un couvent.

En 1680, Madame de Maintenon est renvoyée de sa charge et les enfants sont confiés à un précepteur. Pour rester proche de Madame de Maintenon, le roi lui accorde le privilège de dame d'atour d'une femme importante de la Cour : sa bru, la femme du Dauphin. Puis, lors d'un déménagement, Madame de Maintenon obtient l'appartement contigu à celui du roi, mais aussi l'autorisation de s'asseoir en public près du roi, sous le regard des autres courtisans, debout pour la plupart. Ce favoritisme suscite de nombreuses jalousies et le personnage de la Maintenon est de moins en moins bien vu par la famille royale très attachée à l'étiquette, un ensemble de règles à tenir à la Cour.

L'incroyable se déroula le soir du 9 octobre 1683 : après la mort officielle de la reine Marie-Thérèse, épouse du roi, celui-ci se marie secrètement avec Madame de Maintenon, pourtant de classe sociale largement inférieure. Bien que conforme, le mariage ne sera jamais déclaré et Françoise d'Aubigné ne se verra jamais attribuer le titre de reine de France. La Maintenon mènera avec son époux une vie très austère en ces temps de guerres, et se gardera bien d'intervenir dans les affaires politiques, contrairement à de nombreuses rumeurs.

En 1715, le roi meurt. La marquise se retire à la Maison royale de Saint-Louis, l'œuvre de sa vie, où elle passera ses derniers jours avant de mourir le 15 avril 1719.

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. La première, surprise avec son amant, avait été assassinée.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • « Mme de Maintenon », dossier paru aux Éditions Faton.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

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