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Migration animale

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La migration des flamants roses au Botswana

On appelle migration animale le déplacement en nombre de certains animaux.

Les migrations annuelles

Chaque année, de nombreuses espèces d'oiseaux, comme l'hirondelle, le martinet, le rossignol, le coucou ou la cigogne, quittent en automne les régions européennes pour trouver en Afrique de meilleures conditions de vie et surtout de nourriture. Ces oiseaux reviendront au printemps suivant pour se reproduire. Les canards et les oies sauvages du nord de l'Europe viennent passer l'hiver dans les pays plus tempérés. Elles volent en groupe formant un V, l'animal de tête faisant bénéficier les suivants du tourbillon d'air de son vol qui aspire les autres. Quand il est fatigué, un autre oiseau le relaie en tête.

Les baleines quittent les mers glaciales et parcourent des milliers de kilomètres pour que leurs petits naissent dans des eaux plus chaudes. Selon les périodes, des bancs de poissons se déplacent des aires de croissance vers les aires de ponte dont les eaux sont plus ou moins salées.

Dans les zones tropicales, les herbivores se déplacent en nombre vers les régions où la pluie leur fournira davantage de nourriture.

Une migration pour la vie

Pour certaines espèces, chaque individu parcourt l'aller au début de sa vie et le retour à son lieu d'origine pour se reproduire avant de mourir. Les jeunes anguilles, appelées civelles, naissent dans la mer des Sargasses, assez proche de l'Amérique, puis traversent l'Atlantique et viennent grandir et vivre dans les rivières et les étangs d'Europe. À la fin de leur vie, elles retournent sur le lieu de leur naissance pour s'y reproduire et elles y meurent ensuite. Les saumons font le contraire. Ils naissent près des sources de certaines rivières, puis descendent vers la mer où ils passeront presque toute leur vie. Enfin, ils retrouveront et remonteront leur rivière d'origine pour s'y reproduire, puis y mourir.

Pour se reproduire, les papillons monarques quittent l'Alaska pour le Mexique.

La dissémination des espèces

Lorsqu'une espèce animale est abondante dans une région, elle a tendance à s'étendre vers des régions voisines pour se nourrir plus facilement. Certaines espèces se déplacent en grandes masses, comme les criquets en Afrique ou les fourmis légionnaires.

D'autres espèces envahissent progressivement les territoires voisins. La mer n'est pas un obstacle pour ceux qui nagent ou volent, ni pour ceux qui se laissent porter sur des arbres déracinés flottant à la dérive. Parfois ils sont passagers (clandestins ou non) sur les bateaux des hommes. C'est ainsi que certaines espèces exercent des dommages loin de leur pays d'origine, comme le poisson-chat, le rat musqué venus d'Amérique en Europe. Le lapin fut introduit en Australie où, en l'absence de prédateurs, il est devenu une calamité à cause de sa reproduction abondante.

De façon plus positive, les îles surgies un jour de l'océan, du fait de l'éruption d'un volcan, finissent toujours par se peupler de végétaux, puis d'animaux. De même, un grand trou rempli d'eau ne tarde pas à se peupler de petites bêtes aquatiques avec, hélas pour nous, des larves de moustiques.

Comment peut-on étudier les déplacements des animaux ?

On a eu l'idée de capturer des animaux pour leur appliquer un marquage indolore qui ne les gêne pas. Par exemple, avec des filets, on capture des oiseaux, on leur met à la patte une bague portant le nom de l'organisme scientifique et un numéro, puis on les libère. On bague aussi les chauves-souris, on fixe des clips à l'oreille des mammifères, des plaquettes sur les nageoires des poissons, on enfonce un tube dans la graisse des baleines. Parfois on teint une partie du pelage ou du plumage, pour suivre un animal précis avec des jumelles. Il arrive même qu'on lui attache un petit émetteur radio qui permettra de connaître tous ses déplacements. Celui qui a marqué l'animal note sur une fiche en face du numéro de la bague ou du clip, la date, le lieu de marquage et le nom d'espèce. Si cet animal est repris plus tard ou trouvé mort par d'autres observateurs, ceux-ci renvoient la bague ou le clip à l'établissement scientifique (pour la France : Muséum National d'Histoire Naturelle 75005 Paris) en indiquant le lieu et la date de découverte.

Un réseau international d'observation et de protection

Comme les animaux ne respectent pas les frontières, le système d'échange de renseignements est international. C'est ainsi qu'on a pu déterminer avec certitude les migrations lointaines de certains animaux à l'aide de balises Argos repérées par satellite. Ces observations permettent en particulier d'en savoir plus sur les espèces menacées de disparaître, et d'essayer de mettre en place les mesures nécessaires pour les protéger.

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