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Menton (Alpes-Maritimes)

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Menton
Vue aérienne de Menton et du cap Martin.
Vue aérienne de Menton et du cap Martin.
Blason ville fr Menton (Alpes-Maritimes).svg
Administration
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Maire Jean-Claude Guibal
(2020-2026)
Code postal 06500
Démographie
Population municipale 30 412 hab. (2021)
Densité 2 163 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 46′ 30″ Nord
7° 30′ 00″ Est Cartes, vues aériennes et satellitaires
Altitude Min. 0 m
Max. 774 m
Superficie 14,06 km2
Liens
Site web menton.fr
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Menton (en occitan mentonasque : Menton ; en italien : Mentone) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La commune comptait 30 412 habitants au 1er janvier 2021.

La ville est située à la frontière italienne, près de la limite entre la Côte d'Azur et la Riviera ligure. De l'autre côté de la frontière se trouve la ville italienne de Vintimille. Surnommée la « perle de la France », elle surplombe la mer Méditerranée, dominée par le clocher de son église.

Vue de Menton.

Le citron est l'un des principaux symboles de Menton car elle est située dans la seule région de France où, grâce à un microclimat particulier, les citronniers portent leurs fruits. Une fête du citron a lieu dans la ville tous les mois de février.

Toponymie[modifier | modifier le wikicode]

Au cours de son histoire, Menton a appartenu à des zones linguistiques différentes et son nom a changé plusieurs fois. En mentonasque, le dialecte local, comme en nissart, la ville s'appelle Menton et l'habitant s'appelle mentonasc (singulier). En italien, la ville s'appelle Mentone. Le surnom des Mentonnais (en nissart) est lu manja papié.

En français, les habitants de Menton s'appellent les Mentonnais. Son gentilé (façon dont l'on nomme ses habitants) traditionnel et littéraire, notamment usité par Guillaume Apollinaire, est Mentonasques. La terminaison -asque est d'origine ligure.

Le mentonasque (nom du dialecte local) est généralement considéré comme une variété de l'occitan, plus proche du dialecte parlé à Nice (occitan) que du ligure, pourtant parlé dans la vallée voisine de la Roya et à Vintimille (ainsi qu'à Monaco, Roquebrune-Cap-Martin, la vallée de la Bévéra, Pigna et Sanremo). Certains linguistes spécialisés dans les langues romanes voient plutôt le mentonasque comme une forme intermédiaire entre l'intémélien de Vintimille et le monégasque - assurant que l'existence d'une enclave occitane se limitant à la seule ville de Menton n'est pas convaincante et est le fruit d'une réflexion politico-linguistique (élargissement de l'aire linguistique de l'occitan, considéré comme plus prestigieux par sa littérature et justifiant par là même l'annexion de la ville à la France). Néanmoins, le provençal et le nissart ont eu une influence indéniable sur le dialecte mentonasque.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Vue de Menton.

Le site de Menton est habité depuis l'âge de pierre. Particularité archéologique : un tronçon encore existant de la via Julia Augusta (ancienne voie romaine qui reliait Vintimille à Nice-Cimiez) est visible sur l'actuelle rue Longue, qui traverse la vieille ville dans le prolongement de la via Aurelia.

Avant même l'existence de Menton, un village primitif s'est formé sur la colline de Puypin, à l'ouest de la ville actuelle, autour du château fondé à l'initiative du comte de Vintimille au Xe siècle.

Au XIIIe siècle, le bourg de Puypin (Podium Pinum) est déjà abandonné lorsque les Vento, une famille génoise, y construit un nouveau château qui donnera naissance à la ville actuelle. La première mention de Menton date du 21 juillet 1262, dans un traité de paix entre Charles d'Anjou et la république de Gênes. Sa position à la frontière du comté provençal d'Anjou et de la république de Gênes - qui revendique alors Monaco comme frontière occidentale - en fait une ville fortement convoitée.

Carte de Monaco, avec Menton et Roquebrune, en 1848.

En 1346, Charles Ier de Monaco acquiert la ville, qui restera sous la suzeraineté des princes de Monaco pendant cinq siècles, jusqu'en 1848, début d'une courte période pendant laquelle Menton et Roquebrune se proclament villes libres tout en passant sous la protection du roi de Sardaigne. Historiquement, donc, Menton n'a jamais fait partie du comté de Nice (sauf en 1861, pour moins d'un an).

Menton est annexée à la France pendant la Révolution française et le Premier Empire, sous lesquels elle fait partie du département des Alpes-Maritimes (qui comprend alors également Monaco et Sanremo). Elle fait partie de l'arrondissement de Sanremo.

La principauté de Monaco est rétablie en 1814 mais passe, à partir de 1815, sous le protectorat du royaume de Sardaigne, pour lequel les princes remettent aux rois un tribut féodal pour la conservation de Menton dans la principauté.

1848 est l'année des révolutions dans toute l'Europe et Menton, ainsi que la ville voisine de Roquebrune, se rebellent contre la principauté de Monaco. Le prince Florestan de Monaco persiste à imposer une taxe sur l'exportation des citrons, principale source de revenus de la ville. Menton et Roquebrune se déclarent alors villes libres, bien qu'elles sont en réalité gouvernées par la maison de Savoie.

Ces deux « villes libres » deviennent françaises lorsqu'elles rejoignent le comté de Nice en 1861. Lors du référendum organisé dans le comté, Menton accepte massivement de rejoindre la France. Napoléon III verse 4 millions de francs de dommages et intérêts au prince Charles III de Monaco pour les deux villes (Menton et Roquebrune). En 1867, la gare de Menton est inaugurée et la commune devient un lieu de villégiature pour la haute société internationale. Des hôtels de luxe y sont construits à la Belle Époque, de même qu'une église orthodoxe russe (1892) par les touristes russes.1

Durant la Seconde Guerre mondiale, Menton est occupée par l'Italie dès l'été 1940. Cette occupation dure jusqu'au 8 septembre 1943, après quoi la ville passe sous contrôle allemand jusqu'à sa libération le 8 septembre 1944.

Lieux et monuments[modifier | modifier le wikicode]

La construction de la basilique Saint-Michel-Archange débute en 1639, sous le règne d'Honoré II, mais sa réalisation prend plusieurs siècles. Le clocher de la basilique mesure 53 mètres de haut et constitue l'un des symboles de la ville. En 1819, la façade est rénovée dans un style plus baroque. Ce n'est qu'en 1999 que l'église Saint-Michel-Archange est devenue une basilique, à la suite d'une décision de Jean-Paul II.

La vieille ville est caractérisée par des rues étroites aux façades colorées. Elle regorge de boutiques et de restaurants et mène des jardins à la mer. La chapelle baroque des Pénitents blancs (ou de l'Immaculée Conception) est construite entre 1680 et 1687 avant d'être restaurée en 1987.

Sur la colline de Puypin se trouve le monastère de l'Annonciade, fondé en 1520 par Jacquette de Lonsac.

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

La superficie de Menton est de 14,05 km² ; la densité de population y est de 2 165 hab./km² (1er janvier 2021).

06083-Menton-Sols.png

Communications et transports[modifier | modifier le wikicode]

La gare de Menton est située sur la commune.

Économie[modifier | modifier le wikicode]

La culture du citron est depuis longtemps l'un des secteurs économiques les plus importants localement. Vers 1900, Menton comptait environ 100 000 citronniers ; en 2017, ils n'étaient plus que 3 500. De nombreux arbres ont été détruits lors du grand gel de 1956. Aujourd'hui, le secteur le plus important est le tourisme.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le wikicode]

Nés à Menton[modifier | modifier le wikicode]

  • Jérôme Alonzo (1972-), footballeur ;
  • Olivier Echouafni (1972-), footballeur.

Décédés à Menton[modifier | modifier le wikicode]

  • William Webb Ellis (1806-1872), inventeur du rugby moderne ;
  • Charles Spurgeon (1834-1892), prédicateur britannique ;
  • Robert de Montesquiou (1855-1921), écrivain ;
  • Vicente Blasco Ibáñez (1867-1928), écrivain espagnol ;
  • André Tardieu (1876-1945), homme politique ;
  • Lesley Blanch (1904-2007), écrivaine britannique.
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