Marc Pierre de Voyer de Paulmy d'Argenson

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le comte d'Argenson, par Hyacinthe Rigaud.

Marc Pierre de Voyer de Paulmy, comte d'Argenson, est né à Paris le 16 août 1696 et mort dans la même ville le 26 août 1764. Il est un des grands ministres de Louis XV ; il fait partie de son Conseil pendant plus de quatorze ans, de 1742 à 1757.

Il est le 2e fils de Marc-René de Voyer de Paulmy (4 novembre 1652 - 8 mai 1721), 1er marquis d'Argenson, qui fut lieutenant général de police de Paris pendant 21 ans (1697-1718) puis, sous la Régence, garde des sceaux de France (1718-1720) et chef du Conseil de Finance (1718-1720), avant de démissionner de ses fonctions en juin 1720.

Son frère aîné : René Louis de Voyer de Paulmy, 2e marquis d'Argenson, fut lui-même secrétaire d'État aux Affaires Étrangères de novembre 1744 à janvier 1747.

Le comte d'Argenson est d'abord deux fois lieutenant général de police (1720, puis 1722-1724). De 1723 à 1740, il est chancelier du duc d'Orléans (le fils du Régent). Il est ensuite nommé ministre d'État en 1742, puis secrétaire d'État de la Guerre le 8 janvier 1743, trois semaines avant que ne meure le cardinal de Fleury. Louis XV le considère d'ailleurs comme "l'héritier politique et affectif du cardinal"1,2.

« Formé par un père qui était un homme d'État, deux fois lieutenant de police, intendant de Tour, intendant de Paris, causeur agréable, courtisan habile, bien vu des dévots et de la reine, ayant l'usage du grand monde et s'y plaisant, le comte d'Argenson avait de l'intelligence, du caractère, une inlassable puissance de travail, la volonté de réussir, le goût et la routine des affaires. Lorsqu'il fut nommé à la Guerre, en remplacement de Breteuil, mort d'apoplexie, il apparut à tous qu'il était parfaitement digne de cette place et que le Roi ne pouvait faire meilleur choix »3.

Le comte d'Argenson s'affirme alors comme un membre influent du Gouvernement et le demeure durant des années... jusqu'à ce 1er février 1757 où, trois semaines et demie après l'attentat de Damiens contre la personne du Roi, il en est renvoyé, le même jour que Machault d'Arnouville, mais pour le comte, ce renvoi s'apparente à une disgrâce. Ce faisant, Louis XV se prive, en pleine guerre de Sept Ans, de ses deux ministres les plus expérimentés.

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. Yves Combeau, Le comte d'Argenson, ministre de Louis XV, École des Chartes, 1999, p. 98.
  2. "Sous des dehors aimables et mondains, Marc Pierre était un homme brillant, habile, un « esprit supérieur » (si l'on en croit le mémorialiste Hénault, 1685-1770), probe, prudent, secret, attaché aux dévots." (Jean-Christian Petitfils, Louis XV, Perrin, collect. tempus, 2018, p. 338.)
  3. Pierre Gaxotte, Le siècle de Louis XV, Fayard, 1974 (réédit. 1997), p.216-217.
Portail de la Monarchie française —  De Clovis à Napoléon III. Les rois, les reines, les institutions royales.
Icone chateau.png Portail de l'Histoire —  Toute l'Histoire, de la préhistoire, jusqu'à aujourd'hui.