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Henri II de La Tour d'Auvergne

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Portrait de Turenne par Charles Lebrun. Vers 1665.
Si tu cherches un article homonyme, tu veux peut-être lire Turenne.

Henri II de La Tour d'Auvergne, dit Turenne, vicomte de Turenne, est né à Sedan en 1611 et a été tué à la bataille de Salzbach (en Allemagne) le 27 juillet 1675. Il a participé à la Guerre de Trente Ans sous le règne de Louis XIII, puis à la Guerre de Dévolution et à la guerre de Hollande sous le règne de Louis XIV. Pendant la Fronde, après avoir pris le parti des Frondeurs il devient à partir de 1652, un ardent partisan du jeune roi Louis XIV. Il a en 1660, reçu la charge de Maréchal général des camps et armées du roi, distinction suprême accordée à seulement sept militaires français au cours des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Un membre de la haute-noblesse française et néerlandaise[modifier | modifier le wikicode]

Henri de Turenne est le fils cadet du maréchal Henri Ier de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et prince de Sedan et d'Élisabeth de Nassau sœur des généraux et chefs politiques hollandais Maurice de Nassau et Frédéric-Henri d'Orange-Nassau. Il a été élevé dans la confession protestante, il se convertira au catholicisme en 1668.

Pendant la Guerre de Trente Ans[modifier | modifier le wikicode]

En janvier 1625, alors qu'il n'a que 14 ans, il devient le colonel-propriétaire d'un régiment français qui porte son nom. Ce régiment sera dissous en mai de l'année suivante.

Retourné en Hollande, Turenne commence sa formation militaire auprès de son oncle maternel Frédéric Henri d'Orange-Nassau. D'abord simple soldat il reçoit rapidement un commandement. Il combat contre les Espagnols commandés par Spinola. Il s'illustre particulièrement au siège de Bois-le-Duc en septembre 1629.

Puis il revient en France et recrée son régiment (qui devient alors le régiment d'Eu). Il est nommé colonel en 1634, et en 1635 il devient maréchal de camp (premier grade d'officier général). Il combat alors en Lorraine (qui alors n'était pas française), sur le Rhin et dans les Flandres. Au siège de Saverne en 1636, il manque de perdre un bras. En décembre 1638, et avec Bernard de Saxe-Weimar il s'empare de la forteresse de Vieux-Brisach, sur le Rhin en Allemagne.

De 1639 à 1641, il combat dans le Piémont (possession du duc de Savoie), et en 1642, il participe à la conquête du Roussillon (qui appartient alors aux Espagnols). Il est nommé lieutenant général. En décembre 1643, Anne d'Autriche, la reine régente, le nomme maréchal de France, il n'a que 32 ans.

Avec une armée équipée à ses frais, il rejoint Condé en Allemagne et sous le commandement de ce dernier participe aux sièges de Mayence et de Philippsburg ainsi qu'aux victoires de Fribourg (1644) et de Nördlingen (août 1645). Puis avec l'aide des Suédois, il gagne la bataille de Sommershausen (mai 1648) et laisse son armée dévaster la Bavière. La guerre de Trente Ans se termine quelques mois plus tard en octobre 1648.

Pendant la Fronde[modifier | modifier le wikicode]

Bataille du Faubourg-Saint-Antoine. Les soldats de Condé contre les soldats du roi.

Turenne appartient à la très haute noblesse française. Aussi il est enclin à soutenir les grands seigneurs révoltés contre le roi et surtout contre le premier ministre, le cardinal Mazarin. Cependant ses soldats, largement rétribués par Mazarin, refusent de le suivre dans sa rébellion. En mars 1649, il doit se réfugier en Hollande. Mais il est rapidement amnistié lors de la paix de Rueil qui met fin à la Fronde parlementaire.

Lorsqu'en janvier 1650, Mazarin fait arrêter le prince de Condé, il suit ce dernier qui vient d'être libéré, à Stenay. Tous les deux se mettent alors au service de l'Empereur et des Espagnols, encore adversaires de la France. Alors qu'il envahit la France, Turenne est battu à Rethel en décembre 1650.

En mai 1651, Turenne s'étant brouillé avec Condé, abandonne ce dernier et se rallie au gouvernement royal. Il va lutter contre Condé qui bataille alors dans le sud de la France. Condé le vainc à la bataille de Bléneau le 7 avril 1652. Mais le 2 juillet 1652, Turenne bat l'armée espagnole de Condé à la bataille du faubourg Saint-Antoine aux portes de Paris. Turenne réoccupe Paris le 21 octobre 1652. Le roi, qui s'en était enfui en janvier 1649, peut alors faire son entrée triomphale dans la capitale. Turenne est alors nommé gouverneur du Limousin et ministre d'État (c'est-à-dire qu'il siège au conseil du roi).

La guerre franco-espagnole[modifier | modifier le wikicode]

Poursuivant la lutte contre Condé et les Espagnols, Turenne les bat à Arras le 25 août 1654 mais subit une défaite à Valenciennes le 16 juillet 1656. Enfin, 14 juin 1658, Turenne remporte la décisive victoire des Dunes, près de Dunkerque. Le traité des Pyrénées signé en novembre 1659 met fin à la guerre franco-espagnole. Turenne est alors récompensé de ses services par l'attribution de la charge de Maréchal général.

En 1666, sa femme, épousée en 1652, meurt. Il se convertit au catholicisme en 1668.

Les guerres de Louis XIV[modifier | modifier le wikicode]

Turenne participe à la Guerre de Dévolution (1667-1668) pendant laquelle il s'empare personnellement des villes de Charleroi et de Tournai.

Pendant la guerre de Hollande (1672-1679), après sa victoire de Sinzheim (juin 1674) il prend le Palatinat allemand qu'il fait ravager par ses troupes. En décembre 1674, après une manœuvre inédite (combattre en plein hiver) il s'empare de Mulhouse et bat les troupes de l'Empereur à Turckheim en janvier 1675. Il conquiert alors l'Alsace.

Il a une nouvelle fois comme adversaire Montecuccoli, le général impérial. En septembre les deux armées se rencontrent à Salzbach (aujourd'hui en Bade-Wurtemberg). Turenne y est tué par un boulet de canon.

Turenne fut enseveli dans la basilique de Saint-Denis nécropole des rois et reines de France ; il partage cet honneur avec Du Guesclin. Ses restes ont été transférés en 1800 à l'hôtel des Invalides, à Paris.

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