Mai 68

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Affiche de mai 1968.

Par Mai 68, on entend les événements qui ont eu lieu en France au printemps 1968. Ils faisaient partie d'un ensemble d'événements survenus cette année-là dans de nombreux pays développés, la jeunesse se sentant mal comprise et critiquant la société de consommation. Mais en France, leur ampleur fut particulière en raison d'importantes manifestations d'étudiants et d'une grève générale des salariés des entreprises privées et de la fonction publique.

La crise étudiante

Les étudiants étaient très peu nombreux dans la jeunesse française de l'époque. Ils étaient des enfants de bourgeois, de commerçants, d'enseignants ; rares étaient les étudiants dont les parents étaient ouvriers, employés ou agriculteurs (à l'époque la plus grande partie de la population active). Cependant le nombre d'étudiants ne cesse d'augmenter (arrivés à l'âge des études supérieures? des jeunes nés pendant le baby boom), alors que les locaux et les professeurs restent en nombre insuffisant.

Beaucoup d'étudiants n'étaient pas politisés. Parmi ceux qui l'étaient, surtout nombreux en région parisienne (université de la Sorbonne à Paris et de Nanterre), ils étaient influencés par les idées d'extrême-gauche : l'anarchisme, le trotskisme, le maoïsme, le spontanéisme. Ils contestaient la société capitaliste dont ils refusaient de devenir les futurs cadres dociles. Ils dénonçaient la société de consommation, qui développait l'endettement pour obtenir le confort, ils dénonçaient les conditions de vie des salariés (métro, boulot, dodo). Beaucoup étaient hostiles à l'intervention militaire des États-Unis au Vietnam. Ces étudiants d'extrême-gauche s'opposaient souvent avec violence aux étudiants d'extrême-droite.

La contestation se développe à partir du 22 mars 1967, à l'université de Nanterre, elle vise les conditions de vie des étudiants. L'agitation se poursuit après la rentrée. En mars 1968, des manifestants étudiants parisiens et nanterrois contre la guerre du Vietnam sont arrêtés après des dégâts dans Paris. Des facultés de province (Toulouse, Aix-en Provence) sont aussi touchées par la contestation étudiante. Le 27 avril Daniel Cohn-Bendit, un des porte-paroles du mouvement du 22 mars, est arrêté pour avoir décrit dans une brochure la recette de fabrication d'un cocktail molotov. Des étudiants de Nanterre décident d'occuper leur faculté. De nombreux étudiants inquiets de leur avenir professionnel et de leurs conditions d'étude les rejoignent. La faculté étant évacuée par la police et la faculté étant fermée par les autorités universitaires, les étudiants contestataires se transportent à Paris où de nombreuses manifestations avec bagarres entre étudiants et CRS se déroulent dans le quartier latin jusqu'au 10 mai.

Des affrontements ont lieu entre les étudiants et la Police dans le Quartier latin (5e arrondissement). En quelques jours les universités parisiennes, vite suivies par celles de province se mettent en grève et sont occupées par les étudiants soutenus par quelques enseignants qui mettent en cause la main mise des « mandarins » (les professeurs de facultés) sur le système de recrutement.

Dans la nuit du 10 au 11 mai 1968, l'émeute secoue le quartier latin, c'est la « nuit des barricades ». Les étudiants et les policiers (les CRS) s'opposent avec une grande violence. Des scènes semblables se reproduiront les jours suivants.

La crise sociale

À partir du 13 mai, les ouvriers et les employés se mettent en grève. Malgré la signature des accords de Grenelle, par les syndicats et le patronat, le pays reste touché par les grèves.

La crise politique

Le 28 mai, François Mitterrand, réclame le départ du président de la République, le général de Gaulle.

Le dénouement

À la fin du mois de mai, De Gaulle qui avait semblé absent au cours du mois écoulé et qui avait laissé gérer la crise à son Premier ministre, Georges Pompidou, reprend la situation en main : le 30 mai, il annonce la dissolution de l'Assemblée Nationale et appelle à l'action civique (le vote). Une immense manifestation rassemble ses partisans sur les Champs-Élysées. Aux élections législatives de juin, le parti gaulliste remporte une écrasante victoire. Même s'ils les ont remportés, les gouvernements suivants doivent désormais tenir compte des revendications qui sont apparues durant la crise.

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