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Histoire de l'enregistrement sonore

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1er enregistreur de son : le phonautographe d'Édouard-Léon Scott de Martinville, 1857.

L'histoire de l'enregistrement sonore commence en 1857 mais ne se développe vraiment qu'avec l'invention du phonographe d'Edison, puis du disque, au tout début du XXe siècle. Ensuite, les techniques évoluent en même temps que la mise au point de l'électronique, des matières plastiques ou synthétiques (microsillon 33 tours), puis de l'informatique et des techniques du laser (CD audio, CD-rom, DVD).

Des millénaires sans possibilité d'enregistrer des sons[modifier | modifier le wikicode]

Phonographe de Thomas Edison à cylindre de cire, après 1881.

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, « les paroles s'envolent, les écrits restent », d'où l'importance de l'écriture pour fixer les paroles et des partitions écrites pour conserver la musique. Impossible de savoir sur quel ton furent prononcées des paroles célèbres (« Du haut de ces pyramides… »), ni comment le petit Mozart jouait du clavecin.

Les premiers enregistreurs à rouleau[modifier | modifier le wikicode]

À partir de 1857, divers chercheurs imaginèrent de graver, sur un cylindre couvert de papier paraffiné, les paroles prononcées devant une sorte de cornet garni d'une membrane. Une pointe marquait les vibrations sur le papier du rouleau et l'on pouvait réentendre faiblement les mots enregistrés.

En 1881, Edison commercialisa des appareils capables d'enregistrer sur un cylindre de cire et permettant d'écouter ensuite l'enregistrement, mais le résultat n'était pas très bon.

La gravure sur disque[modifier | modifier le wikicode]

Phonographe mécanique à disques 78 tours, vers 1930.

Plus tard, graver les sons sur un disque au lieu du rouleau fut un réel progrès. Du disque, on faisait ensuite un moulage permettant de fabriquer autant d'exemplaires qu'on voulait du même enregistrement. Chaque disque était gravé sur ses deux faces pour doubler le temps d'enregistrement, qui n’était pas aussi long qu’aujourd’hui.

On écoutait le disque en posant sur lui une aiguille surmontée d'un tube métallique conduisant le son dans un énorme pavillon en forme d'entonnoir. La marque de disques « La voix de son maître » représentait un chien tendant l'oreille pour entendre les sons sortant du pavillon.

Le microphone permet une meilleure qualité d'enregistrement[modifier | modifier le wikicode]

Au lieu d'enregistrer les vibrations sur une simple membrane, on utilisa le microphone (appelé rapidement micro), un appareil qui, comme sur le téléphone, transformait les sons en variation d'un courant électrique. C'était un réel progrès qui développa l'intérêt pour les disques.

Le phonographe à manivelle, puis à moteur électrique[modifier | modifier le wikicode]

Les anciens phonographes, appelés plus simplement « phonos », possédaient un moteur mécanique se remontant à la manivelle (comme les vieilles horloges). Si l'on avait oublié de remonter le moteur à fond, le disque ralentissait soudain et le son devenait désagréable. De plus, il fallait changer souvent l'aiguille de lecture pour qu'elle n'abîme pas les disques. Plus tard, on appela électrophone le phono dont le moteur fonctionnait électriquement. Cela supprimait la manivelle et permettait d'amplifier les sons qui, depuis longtemps, ne sortaient plus d'un énorme pavillon mais d'un haut-parleur.

Les disques à microsillon[modifier | modifier le wikicode]

En 1945, un nouveau progrès fut la gravure d'un sillon beaucoup plus fin qui permettait une meilleure qualité du son et une plus longue durée d'enregistrement. Désormais les disques étaient pressés sur une matière plastique appelée vinyle. Ce qui changeait aussi, c'était la vitesse de rotation du disque qui était auparavant de 78 tours par minute et devenait de 33 tours ou de 45 pour les disques plus petits. On appela plus simplement ces 3 sortes de disques par leur vitesse (on disait un « 78 tours » (ancien), un « 33 tours » (disque de longue durée) ou un « 45 tours » (disque plus court).

Pour écouter chacun d'eux, il fallait pouvoir changer la vitesse, ce qui élimina les anciens phonographes. Autre changement important, l'aiguille d'autrefois était remplacée par une très fine pointe, appelée saphir, ou diamant, qui n'abîmait pas les disques et n'avait plus besoin d'être changée fréquemment.

La stéréophonie[modifier | modifier le wikicode]

Magnétophone portable à piles Grundig TK1, vers 1960

Pour donner l'impression de relief comme quand on assiste à un concert, puisque l'oreille gauche n'entend pas exactement comme la droite, le microsillon permet d'enregistrer en stéréophonie les deux sons différents sur chaque côté du même sillon. Mais, pour entendre vraiment en relief, il faut deux haut-parleurs assez distants. C'est la naissance des encombrantes chaînes à haute fidélité (appelées « hi-fi »), à moins qu'on ne fasse le choix d'un casque avec deux gros écouteurs.

Le magnétophone à bande[modifier | modifier le wikicode]

Un magnétophone classique à bande

Vers 1950, au lieu de graver directement le disque destiné à être reproduit, on invente un magnétophone qui fixe les sons sur une bande magnétique faite d'un ruban en matière synthétique (acétate, PVC, polyester) recouvert de fines particules de fer. Chaque grain s'aimante différemment en passant sur le petit rouleau transmettant les courants électriques venus du micro. On peut ensuite réécouter, supprimer certains passages, puis graver une matrice (moule) pour fabriquer des disques. Par la suite, on pourra effacer la bande en enregistrant autre chose.

La mini-cassette[modifier | modifier le wikicode]

Pour supprimer l'encombrement des deux bobines du magnétophone, on invente dans les années 60 une petite cassette qui loge dans un modèle réduit qu'on appelle miniK7. Cela permet à chacun d'enregistrer facilement ce que l'on veut et surtout d'écouter de la musique sans s'encombrer d'un disque.

Le walkman ou baladeur[modifier | modifier le wikicode]

L'appareil se réduit de plus en plus. Pour supprimer le haut-parleur et éviter les énormes écouteurs, on crée de petites oreillettes. Chacun peut se promener en écoutant ce qu'il veut.

La numérisation pour créer le disque compact[modifier | modifier le wikicode]

Dans les ordinateurs, tout est transformé en nombres binaires (suites de 0 ou de 1), que ce soient les chiffres, les lettres, les sons et les images (transformées en pixels : minuscules points de couleurs). En reportant cela par de petits creux (les « 1 », là où il n’y a pas de creux étant un « 0 ») sur un disque, on peut graver tout ce que l'on veut : un CD audio, un CD-Rom (comprenant aussi du texte et des images), un DVD pour la vidéo. Il n'y a plus de limites. Comme c'est un rayon laser qui lit le disque, aucune usure ; seules les traces de doigts ou de poussières et les rayures peuvent empêcher une bonne transmission.

Le téléchargement[modifier | modifier le wikicode]

Mais bientôt, la cassette ou le disque deviennent, pour certains, inutiles, puisqu'on peut télécharger via Internet des quantités de musiques, de films, etc. Certains créateurs et maisons de disques protestent car, selon eux, ils toucheraient de moins en moins d'argent à cause des piratages ; cependant, on a aussi la possibilité de télécharger musique et images légalement, en les payant.

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