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Louis IV Henri de Bourbon-Condé

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Louis IV Henry de Bourbon-Condé, dit « le duc de Bourbon ». Arrière-petit-fils du grand Condé, il est le Premier Ministre de Louis XV de décembre 1723 à juin 1726.

Louis Henry de Bourbon-Condé, connu1 comme le duc de Bourbon ou « Monsieur le Duc », est né à Versailles le 18 août 1692 et mort à Chantilly le 27 janvier 1740. Il est l'arrière-petit-fils du grand Condé. Les Condé étaient, juste après les fils et petits-fils de France, les premiers princes du sang du royaume. Ils descendaient d'un oncle de Henri IV.

Le duc de Bourbon est Premier ministre (ou ministre principal) en titre, du 2 décembre 1723 (quand meurt le duc d'Orléans) au 11 juin 1726 (quand il est disgracié par le jeune Louis XV, à l'instigation et au bénéfice de son conseiller et homme de confiance : Fleury, qui remplace alors « Monsieur le Duc » dans la fonction).

Pendant les deux ans et demi que dure son ministère, Monsieur le Duc2 gouverne sous l'influence de sa maîtresse Mme de Prie et du financier Pâris Duverney (ou Pâris du Verney). Sur les conseils très subjectifs et intéressés de la première3, il marie le jeune roi, 15 ans et demi, à Marie Leszczynska, une princesse polonaise désargentée (fille unique de l'ex-roi de Pologne), de près de sept ans plus âgée (5 septembre 1725). Et sur ceux, brutalement réalistes du second, il promulgue (5 juin 1725) l'établissement d'un impôt égalitaire, le cinquantième, tout de suite très impopulaire.

Pendant ce temps, Fleury, ministre d'État depuis février 1723 et, comme tel, de tous les conseils de gouvernement, a plus que jamais la confiance du jeune roi, qui ne prend aucune décision sans son accord. Le prélat fait donc énormément d'ombre au duc de Bourbon et à ses deux plus proches et indispensables conseillers. Le trio essaie alors, avec l'aide de la Reine (qui sait devoir son heureux mariage à Monsieur le Duc et à sa maîtresse), d'écarter Fleury du gouvernement ou du moins de détacher le roi de son influence. Mais la manoeuvre, tentée en décembre 1725, échoue totalement et finit même par se retourner contre le Premier Ministre et ses acolytes. Six mois plus tard, le 12 juin 1726, le duc de Bourbon est disgracié : une lettre de cachet l'exile à Chantilly « jusqu'à nouvel ordre ». Mme de Prie est, elle, expédiée dans son château normand, où elle meurt quelques mois plus tard. Et Pâris Duverney est embastillé (jusqu'en 1728).

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. À la Cour, sous la Régence et jusqu'aux premières années du ministériat de Fleury ; ainsi que des historiens spécialistes du règne de Louis XV.
  2. « (Quand il devint Premier ministre, NDLR) Monsieur le Duc n'avait que trente et un ans. Il était laid et borgne, haut perché sur des jambes osseuses, le dos voûté, les paupières rondes, la physionomie assez effrayante. On le disait très bête. Au moins avait-il su réaliser à propos des gains énormes qu'il avait faits au temps de Law. Il menait grand train et donnait à Chantilly des chasses et des fêtes splendides. Sa maîtresse, Mme de Prie, était jolie, intelligente, spirituelle et ambitieuse. Elle annonce la royauté artistique des femmes. Lancret est son peintre. Voltaire sollicite son amitié. Marivaux lui dédie La Double Inconstance.|...| Fille d'un homme d'affaires, Berthelot de Pleneuf, elle persuade Monsieur le Duc d'accorder toute sa confiance à Pâris-Duverney qui, avec le titre vague de secrétaire des commandements, domina tous les ministres. » Pierre Gaxotte, Le Siècle de Louis XV, Fayard, 1974-1997, p. 98.
  3. En avril-mai 1725, la nouvelle impératrice de Russie Catherine Ire proposait pourtant sa fille (qui était aussi celle de Pierre le Grand), la grande-duchesse Elisabeth, du même âge que Louis ; une prétendante quasi idéale. De plus, la proposition s'accompagnait d'une offre d'union offensive et défensive avec le puissant empire russe. Elle fut néanmoins repoussée, principalement parce que « Mme de Prie craignait avec un tel arrangement de perdre son influence à la Cour. Ce qu'elle voulait, c'était une petite oie innocente, obscure, docile, humble, soumise, malléable. |...| L'intérêt supérieur de la France n'effleura jamais l'esprit de Mme de Prie ». Jean-Christian Petitfils, Louis XV, Perrin, Collect. Tempus, 2018, p. 149-150.
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