Libéralisme économique

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Le libéralisme économique est un ensemble d'idées en économie, développées au XIXe siècle au moment de la Révolution industrielle. Il défend la propriété privée des moyens de production, la liberté d'entreprendre accordée à tous, la liberté du contrat de travail entre l'employeur et l'employé, la libre concurrence entre les entreprises et la croyance en l'efficacité du marché (l'offre et la demande) pour satisfaire les besoins humains.

Selon les libéraux :

  • La propriété privée des moyens de production et de distribution développe la responsabilité individuelle. Ceux qui « jouent » avec leur argent sont entièrement responsables de leurs pertes. Aussi recherchent-ils constamment les moyens de gagner plus par une bonne gestion de leurs affaires. Cela doit augmenter la création de richesses.
  • La liberté d'entreprendre doit permettre à ceux qui ont un projet et les moyens de le financer de le mettre en œuvre à leurs risques et périls. Ils ne doivent pas être empêchés de le faire par des concurrents déjà installés ou par une législation qui limiterait leur arrivée sur le marché. Pour les libéraux, cela doit favoriser l'innovation et un développement de la production donc une création de richesses supplémentaires. L'État peut intervenir pour garantir une concurrence pour certains libéraux, notamment ceux qu'on appelle les ordo libéraux, tandis que d'autres comme les libertariens ne veulent pas que l'État le fasse.
  • Le contrat de travail passé entre un patron et un salarié doit comporter peu de contraintes, la plupart du contrat doit être décidé entre l'employé, et l'entreprise. Le marché du travail doit donc être flexible. Là encore, il y a des différences entre différents courants, certains comme Hayek, dans son livre La Route de la servitude, pensait que l'État pouvait limiter le nombre d'heures de travail si cela ne menaçait pas la croissance. L'employeur propose un contrat aux conditions qu'il juge les plus favorables pour son entreprise. L'employé est libre de l'accepter ou de le refuser. Des critiques portent sur ceci car l'employeur a plus de pouvoir que l'employé.
  • La libre concurrence entre entreprises fait que les meilleures gagnent. Elle parvient à écouler ses produits et arrive à éliminer ses concurrents. Cela doit favoriser l'innovation, une meilleure organisation du travail et théoriquement une baisse des coûts de production, donc des prix. Cependant une concurrence réduite fait que les entreprises survivantes sont en position de force dans leur domaine et peuvent faire ce qu'elles veulent. Dans ce cas-là, l'État peut ou doit intervenir pour certains libéraux. Au contraire, d'autres ne veulent pas que l'État interviennent.
  • L'État doit réduire au maximum son intervention dans le domaine économique et social. Il doit établir une réglementation favorable à la propriété privée et à la libre concurrence. Il doit peu réglementer les conditions de l'embauche et du travail et doit laisser les entreprises déterminer en grande partie celles-ci, ou alors laisser syndicats et entreprises négocier entre eux ces conditions : c'est le cas de la Suède et de l'Allemagne par exemple.

Il existe différents courants dans le libéralisme. Cette doctrine est très diverse et complexe à classer. Certaines fois des courants classés comme libéraux ne le sont pas. John Rawls et Amartya Sen en sont des exemples. Ils peuvent être classés comme des libéraux ou des sociaux-libéraux.

Adam Smith, considéré souvent comme le père du libéralisme, disait que l'État devait aider les pauvres et leur fournir une éducation gratuite. Pour Hayek, l'État peut aussi fournir une assurance en cas de chômage ou pour la retraite. Pour David Ricardo, l'État ne doit pas aider les pauvres car d'après lui, les pauvres font plus d'enfants, et donc en aidant les pauvres, les gens mourront de faim. Ceci a été démenti par les faits. Pour les libertariens, il est totalement injuste de prendre l'argent de quelqu'un car c'est sa propriété. Le libéralisme économique ne doit pas être confondu avec le social-libéralisme qui est une doctrine qui veut que l'État réduise les inégalités économiques par la redistribution des richesses (par exemple faire en sorte que les plus riches gagnent moins pour que les pauvres gagnent plus), c'est-à-dire faire en sorte qu'il y ait moins de différences de richesses entre pauvres et riches. Tandis que les libéraux veulent le faire par l'égalité des chances : tout le monde doit avoir la même chance de s'enrichir.

Une des critiques énoncées par exemple par Michel Onfray contre le libéralisme économique porte sur le fait qu'il favoriserait, tant à l'intérieur d'un pays que dans les relations internationales, les déjà riches et défavorise les plus pauvres.


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