Garçon devant un ordinateur.jpg
Hollie Little Pink Laptop.jpg
À propos • Aide • Le Livre d'or
Les lecteurs de Vikidia demandent des articles en plus. Voyez la liste d'articles à créer, et venez nous aider à les rédiger !

Lavrenti Beria

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche

Lavrenti Pavlovitch Beria, né le 29 mars 1899 à Merkheoul (alors dans l'Empire russe, et aujourd’hui dans l'actuelle république séparatiste d'Abkhazie) et mort le 23 décembre 1953 à Moscou, est un homme politique soviétique. Chef sadique du NKVD, il est l'un des artisans du massacre de Katyń. Il est aussi l'un des dirigeants du Goulag jusqu'à sa mort. Staline lui-même le présentait en plaisantant comme « le Himmler soviétique ».

Voulant prendre le pouvoir à la mort de Staline, il est pris de court par Nikita Khrouchtchev. Il est arrêté et exécuté en 1953, ce qui entraîne le début de la déstalinisation du régime soviétique.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Fonctions à la tête de l'URSS[modifier | modifier le wikicode]

Lavrenti Beria, avec la fille de Staline sur ses genoux, Svetlana Allilouïeva. Staline est assis au fond à gauche.

Né dans une famille pauvre, il est une figure-clé du pouvoir soviétique de 1938 à 1953. D'abord chef du NKVD, il est l'un des responsables du massacre de Katyń, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Par la suite, il est membre du Politburo de 1946 à sa mort, et contrôle l'ensemble de la sécurité intérieure et extérieure de l'Union soviétique.

Staline le présente par exemple à Joachim von Ribbentrop comme « le chef de notre Gestapo » lors de la signature du Pacte germano-soviétique ; lors de la conférence de Yalta, Staline le présente comme « notre Himmler » au président des États-Unis Franklin Roosevelt. Il reste reconnu comme un personnage sadique.

Il est connu pour son rôle de premier plan dans l'organisation du Goulag. Il organise aussi la répression des soldats déserteurs lors de la Seconde Guerre mondiale. Il crée aussi le SMERSH, une organisation policière intérieure à l'armée rouge, qui s'occupe de traquer les déserteurs, les espions, les traîtres et les opposants au sein de l'armée.

Il est aussi le concepteur d'un réseau d'espionnage international performant et la répression dans les États satellites (comme dans l'exemple des procès de Prague, une purge des dirigeants du Parti communiste tchécoslovaque, directement inspirée des grandes purges staliniennes).

Il organise enfin l’accession de l'Union soviétique au statut de puissance nucléaire, en la dotant de l'arme atomique.

Mort[modifier | modifier le wikicode]

En 1953, alors que Staline a déjà programmé son élimination en montant de toutes pièces un faux complot, la mort du dictateur sauve Lavrenti Beria in extremis.

Quelques mois plus tard, alors qu'il est premier vice-président du Conseil des ministres de l'Union soviétique, et prépare sa prise du pouvoir, il est piégé par les autres membres du Politburo, parmi lesquels Nikita Khrouchtchev qui va par la suite prendre la tête de l'URSS. À l'occasion d'une réunion de routine au Kremlin, Beria est arrêté et exécuté. Il existe au moins trois versions différentes de son arrestation, aucune ne pouvant être prouvée comme exacte.

Sa mort marque le début de la déstalinisation.

Coat of arms of the Soviet Union.svg Portail de l'Union soviétique —  Tous les articles concernant l'URSS.
Portail de la politique —  Tous les articles sur la politique.