Hollie Little Pink Laptop.jpg
Garçon devant un ordinateur.jpg

Le Livre d'or  • avoir tout Vikidia hors-connexion

Participez à améliorer Vikidia : Pilpay, L'Île au trésor, Sorgho, Chasseur-cueilleur, et 300 autres articles importants et trop courts à compléter. Vos contributions sont les bienvenues !

Laurent Tailhade

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Laurent Tailhade, par Félix Valloton

Né à Tarbes le 16 avril 1854 et mort à Combs-la-Ville le 2 novembre 1919, Laurent Tailhade est un écrivain français polémiste et libertaire. Au départ poète, il se tourne vers le genre littéraire de la satire en prose ou en vers, participant notamment à deux journaux de son époque : Libertaire et L'Aurore.1

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

En 1873 et 1874, il est couronné aux Jeux floraux, ce qui ne l'empêche pas d'obtenir son baccalauréat. Il fait ensuite des études de droit à la faculté de Toulouse et est, à cette époque, républicain.

Né dans une famille de magistrats et de fonctionnaires, il est contraint de se marier2 avec une épouse qu'il ne désire pas, mais qui correspond à son rang.

Au début des années 1880, il fréquente les milieux monarchistes et se pose en défenseur de l'Église catholique.

En 1883, à la mort de son épouse, il gagne Paris et dilapide ses biens en quelques années. Ami des poètes Jean Moréas (d'origine grecque) et Verlaine, il écrit de nombreux poèmes où il fustige le clergé et prône l'anarchisme. Ses textes étaient d'une rare vigueur injurieuse et mêlaient l'argot et la richesse d'une vaste culture, le tout empreint d'une haine sans concession.

Son père lui coupe les vivres en 1886 et l'oblige à rentrer à Tarbes où un deuxième mariage lui est imposé. Ce mariage est une catastrophe et sa nouvelle épouse le quitte après que, devenu farouchement anticlérical, il l'ait menacé avec un révolver alors qu'elle voulait aller à la messe. Il devient franc-maçon en 1887, puis retourne définitivement à Paris.

En 1892, il noue une relation homosexuelle suivie avec le poète Edward Sansot, qu'il abandonnera au profit d'Anne Osmont, une voyante, auteure et conférencière. Devenu conférencier, il provoque divers scandales par la virulence de ses propos.

En décembre 1893, il déclare à propos de l'attentat commis par l'anarchiste Auguste Vaillant : « Qu'importe la victime si le geste est beau », scandalisant la bourgeoisie parisienne.

Quelques mois plus tard, Tailhade fut à son tour blessé dans un attentat anarchiste où il y perdit un œil. Nullement affecté, il ne reniera la cause anarchiste qu'à la fin de sa vie où il devint nationaliste. À tort, on ne retiendra de lui que cette trahison, plus due à un mouvement d'humeur qu'à une réelle conviction. Des bouffées d'anarchisme continueront d'ailleurs à se faire sentir à travers ses écrits et ses dires.

En 1901, il est incarcéré pendant un an à la prison de la Santé pour incitation au meurtre sur la personne du tsar. Ses amis, parmi lesquels le célèbre écrivain Zola, accélèreront sa mise en liberté.

Malade et ravagé par l'opium, il meurt en 1919.

Il disputa plus de trente duels et fut blessé plusieurs fois, collabora à une multitude de journaux, se montra chevaleresque à maintes reprises et ignoble à d'autres. Il laisse une œuvre littéraire immense et d'une grande beauté sauvage pour qui ne craint pas les excès...

Quelques œuvres[modifier | modifier le wikicode]

  • Au pays du mufle (1891)
  • Imbéciles et Gredins (1900)

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Consultées :

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. L'Aurore est le quotidien dans lequel fut publié le célèbre pamphlet d'Émile Zola, au moment de l'affaire Dreyfus (1894-1906).
  2. En Europe, jusqu'à la fin du XIXe siècle, le mariage forcé était une pratique très courante dans les classes aisées. [1]
Portail de la littérature —  Tous les écrivains et poètes, romans et romanciers, BD et bédéistes…