Langues de l'Inde

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Carte des langues de l'Inde.
Extension des langues indo-européennes en Inde

Les langues de l'Inde sont très nombreuses. La première langue officielle de l'Inde est le hindi écrit en écriture devanagari, et l'anglais est la seconde langue officielle. Néanmoins l'Inde compte un très grand nombre de langues et dialectes locaux.

Les linguistes en ont reconnu plus de 3 000, mais cela comprend des dialectes. Un recensement, en 2001, a compté 860 langues et 66 systèmes d'écritures ; 22 d'entre elles sont officiellement reconnues par la constitution de l'Inde, ce qui en fait un des pays les plus diversifiés au monde sur le plan linguistique.

Les langues indiennes n'utilisent pas l'alphabet latin (sauf pour l'anglais), mais différents systèmes d'écriture dits « alphasyllabaires », où certains signes notent des lettres (ou sons, ou phonèmes), d'autres des syllabes entières. Ces écritures sont dérivées d'une très ancienne écriture appelée « brahmi (wp) ».

Langues du Nord[modifier | modifier le wikicode]

Les langues du Nord de l'Inde, parlées par 74 % de la population, sont issues du sanskrit, qui est une langue indo-européenne ancienne, d'une grande importance culturelle (tout comme le latin et le grec). Leur système d'écriture, bien connu, est directement hérité du sanskrit : c'est la devanagari.

Parmi ces langues du Nord, voici les plus importantes :

  • Le hindi est la langue la plus largement répandue : c'est la première langue officielle de la République d'Inde et la principale langue du Nord de l'Inde. Le hindi est parlé par 420 millions de personnes, soit environ 40 % de la population.

Le hindi et l'urdu se ressemblent beaucoup : ces langues forment un groupe appelé hindoustani, où tous les locuteurs se comprennent entre eux. Les grandes différences sont dans l'écriture (le hindi s'écrit en devanagari, l'urdu en alphabet arabo-persan) et dans le vocabulaire (hérité du sanskrit pour le hindi, largement emprunté au persan pour l'urdu).

  • Le népalais est lui aussi dérivé du sanskrit : il est parlé par 12 millions de locuteurs dans le Nord de l'Inde, au Népal et au Bhoutan.
  • Le tibétain est parlé dans l'extrême Nord de l'Inde et au Tibet, mais ce n'est pas une langue indo-européenne.
Échantillons d'écritures indiennes du Nord et du Sud pour transcrire une phrase sanskrite : « Que Śiva bénisse les amateurs de la langue des dieux. » (du poète Kālidāsa (wp), IVe siècle)

Langues du Sud[modifier | modifier le wikicode]

Ce sont les langues dravidiennes (langues non indo-européennes), parlées par 214 millions de personnes (24 % des Indiens), dans le Sud de la péninsule et au Sri Lanka (île de Ceylan) :

Les langues des anciens colonisateurs[modifier | modifier le wikicode]

L'anglais[modifier | modifier le wikicode]

L'anglais est également reconnu comme langue officielle. Il a été pendant longtemps la langue de l'élite et de la bourgeoisie indienne. Aujourd'hui, 10 % des Indiens parlent l'anglais, soit 125 millions de locuteurs en seconde langue. Mais il n'est la langue maternelle que de 300 000 à 400 000 Indiens, souvent d'ascendance britannique. L'anglais est quand même largement compris un peu partout sur le territoire, évidemment plus en ville qu'à la campagne. Toutes les langues de l'Inde ont été influencées par l'anglais, lors de la période coloniale. L'anglais est toujours une des langues officielles de l'Inde.

Le français et le portugais[modifier | modifier le wikicode]

Le français est une langue officielle du territoire de Pondichéry, mais il n'est pas une des langues officielles de l'Inde. Depuis le milieu du XXe siècle, l'anglais a supplanté le français à Pondichéry, où il compte encore quelques milliers de locuteurs. Le portugais, langue administrative de Goa, y conserve entre 25 000 et 30 000 locuteurs.

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Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Langues de l'Inde de Wikipédia.