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La Cumparsita

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La Cumparsita − en rythme d'une marche carnavalesque
Si supierasLa Cumparsita en rythme de tango.

La Cumparsita est un des plus célèbres tangos uruguayen-argentin.

PARTITION illustrée de
La Cumparsita représentant un défilé carnavalesque d'étudiants de Montevidéo

Composé fin 1916, début 1917 par le musicien uruguayen Gerardo Matos Rodríguez (1897-1948) comme une marche carnavalesque, La Cumparsita fut arrangée en tango par le compositeur, pianiste et chef d'orchestre argentin Roberto Firpo (1884−1969). En 1917 Roberto Firpo enregistra en disque, pour la première fois, sa version instrumentale avec son quatuor1.

Par décret présidentiel du 2 février 1998 la mélodie de La Cumparsita est devenue l'hymne culturel et populaire de l'Uruguay.

Origine du nom[modifier | modifier le wikicode]

Cumparsita, mot espagnol du Río de la Plata, déformation du mot italien comparsa, signifie « petit défilé » (d'étudiants) ; voir l'illustration de la partition : fédéración de los estudiantes del Uruguay.

Si supieras − Si seulement tu savais[modifier | modifier le wikicode]

Carlos Gardel, le célèbrissime chanteur de tango, s'accompagne à la guitare.
Pascual Contursi, parolier de tangos, 1888−1932
étiquette du disque Odéon
Des musiciens jouent La Cumparsita dans un autobus montevidéen

La Cumparsita, au départ composée par Gerardo Matos Rodríguez comme une marche de carnaval sans paroles, les paroliers Pascual Contursi (1888−1932) et Enrique Pedro Maroni (1887−1957) lui trouvèrent des vers, et lui donnèrent le titre Si supieras (« Si seulement tu savais »), et tout ceci sans demander l'autorisation du compositeur Rodríguez.

En 1924 Carlos Gardel (1890-1935), le chanteur de tango le plus célèbre de l'époque, la rendit populaire.

Les paroles de cette chanson Si supieras évoquent un sujet typique du tango rioplatense (du Río de la Plata) : l'homme abandonné par sa compagne et son auto-compassion (pauvre de moi !).

À l'époque,où cette chanson est née (1924), la société en Uruguay et en Argentine était très sexiste, patriarcale, « machiste ».

C'était toujours à la femme que revenait le mauvais rôle : c'est elle qui abandonne le « pauvre » homme. Désespéré et complètement seul, celui-ci décrit son chagrin, l'appartement vide qui, depuis le départ de sa compagne, se trouve sans soleil, sans chaleur. Personne ne vient le consoler, les amis ne viennent plus le voir. Il est réduit à la solitude absolue, se trouve dans une profonde affliction (« en mi aflicción »).

Et pour comble, leur petit chien de compagnie, qui depuis son départ ne mangeait plus, l'a également quitté : « Y aquel perrito compañero / Que por tu ausencia no comía /al verme solo, el otro día / También me dejó. »

L'homme abandonné essaie donc de regagner sa compagne en évoquant leur passé commun. En l'implorant, il lui chante : « Si supieras », si seulement tu savais que dans mon âme règne toujours cette tendresse que j'ai eue pour toi, et que je ne t'ai jamais oubliée, et si tu repenses à notre passé, tu te souviendras peut-être de moi, « te acordarás de mí ».

liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Héctor Ángel Benedetti : Las mejores letras de tango, Grupo Editorial Planeta, Buenos Aires 2012, ISBN 978-987-580-514-9, pages 484−485.
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