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La Strasbourgeoise

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La Strasbourgeoise, également connue sous le titre de L'Enfant de Strasbourg ou de La Mendiante de Strasbourg, est une chanson patriotique française de la fin du XIXe siècle. Elle raconte l'histoire d'une jeune fille strasbourgeoise rendue orpheline par la guerre franco-prussienne de 1870.

Paroles[modifier | modifier le wikicode]

Version originale[modifier | modifier le wikicode]

La neige tombe au porche d'une église.
Pâle et glacée, une enfant de Strasbourg.
Tendant la main, sur la pierre assise.
Et reste encore malgré la fin du jour.
Un homme passe, il donne à la pauvrette.
Mais elle a vu l'uniforme allemand,
Et, repoussant l'aumône qu'on lui jette,
À l'officier elle dit fièrement.

Refrain :

Gardez votre or, je garde ma souffrance.
Soldat, respectez le chagrin.
Je suis une enfant de la France.
Aux Allemands, je ne tends pas la main.

Mon père est mort sur vos champs de bataille.
Je ne sais pas l'endroit de son cercueil.
Ce que je sais, c'est que votre mitraille
M'a fait porter une robe de deuil.
Et qu'en prière à notre cathédrale.
Ma mère hélas ! sous les murs écroulés.
Tomba sanglante une nuit sur la dalle.
Frappée au coeur par un de vos boulets.

Vous m'avez pris, et famille, et patrie.
Votre or peut-être est rouge de leur sang.
J'ai tout perdu, si j'ai gardé la vie,
C'est que j'attends l'heure du châtiment.
Elle viendra, toute chaîne se brise
Mais s'il fallait vous mendier mon pain
J'aimerais mieux, au seuil de cette église
Mourir un jour de misère et de faim.

Version militaire actuelle[modifier | modifier le wikicode]

Petit papa, voici la mi-carême,
Car te voici déguisé en soldat
Petit papa, dis-moi si c'est pour rire,
Ou pour faire peur aux tout petits enfants ? (bis)

Non mon enfant, je pars pour la patrie,
C'est un devoir où tous les papas s'en vont,
Embrasse-moi, petite fille chérie,
Je rentrerai bien vite à la maison. (bis)

Dis-moi maman quelle est cette médaille,
Et cette lettre qu'apporte le facteur ?
Dis-moi maman, tu pleures et tu défailles
Ils ont tué petit père adoré ? (bis)

Oui mon enfant ils ont tué ton père,
Pleurons ensemble car nous les haïssons,
Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères,
Et tue les pères des petits anges blonds. (bis)

La neige tombe aux portes de la ville,
Là est assise une enfant de Strasbourg.
Elle reste là malgré le froid, la bise,
Elle reste là malgré le froid du jour. (bis)

Un homme passe, à la fillette donne.
Elle reconnaît l'uniforme allemand.
Elle refuse l'aumône qu'on lui donne,
À l'ennemi elle dit bien fièrement : (bis)

Gardez votre or, je garde ma puissance,
Soldat prussien passez votre chemin.
Moi je ne suis qu'une enfant de la France,
À l'ennemi je ne tends pas la main. (bis)

Tout en priant sous cette cathédrale,
Ma mère est morte sous ce porche écroulé.
Frappée à mort par l'une de vos balles,
Frappée à mort par l'un de vos boulets. (bis)

Mon père est mort sur vos champs de bataille,
Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil.
Frappé à mort par l'une de vos balles,
C'est la raison de ma robe de deuil. (bis)

Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine,
Vous avez eu des millions d'étrangers,
Vous avez eu Germanie et Bohême,
Mais mon p'tit cœur vous ne l'aurez jamais,
Mais mon p'tit cœur lui restera français !

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