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Kondje Yobouet

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Kondje Yobouet est un rocher situé dans la région du Bélier, département et sous-préfecture de Didievi, sur l’axe Didievi-Dimbokro en Côte d’Ivoire. Il se trouve précisément dans la savane du village de Tingan-Okoukro, qui fait partie d’un regroupement de quatre villages appelé Zikpli-Sessekron.

Ce rocher retrace l’histoire d’un peuple très ancien composé d’artisans qui sculptaient leur vécu, leur mode de vie, leur quotidien dans les pierres comme un trésor. Ils laissent ainsi un héritage à la postérité pour marquer leur passage. C’est cette beauté, cet art magique et magnifique, ressemblant aux objets de l’âge de la pierre taillée, que les habitants du village de Tingan-Okoukro souhaitent valoriser et préserver.

Histoire du Rocher[modifier | modifier le wikicode]

Kondje Yobouet qui signifie « rocher des pintades sauvages » est une étendue de pierres qui a été découverte au XVIIème siècle par Nanan Tingan, premier habitant et créateur du village de Tingan-Okoukro. Il a attribué ce nom au rocher parce qu’on y trouvait de milliers de pintades sauvages qui n’avaient pas peur de la présence des hommes. Ainsi, Nanan Tingan a transformé cet endroit en un lieu de culte et y a interdit la chasse. Il a déclaré le mercredi comme un jour-saint, un jour où aucun habitant du village n’est autorisé à aller au champ ou à réaliser des travaux champêtres.

Description du Rocher[modifier | modifier le wikicode]

Les différentes composantes du rocher :

  • Le village des génies protecteurs : représenté sur le rocher par un endroit touffu d’herbes. Chaque début d’année, Nanan Tingan et les sages du village partaient offrir aux génies protecteurs des présents (œufs, poulets, moutons…) pour solliciter en retour la tombée de la pluie, la guérison de certaines maladies, la bonne récolte, la protection des habitants du village contre tous les mauvais sorts. Les femmes du village et d’autres venant d’ailleurs qui avaient des difficultés pour enfanter allaient également les consulter.
  • La « tortue » : il y a également un gros caillou en forme de tortue posé sur quatre petits cailloux qui ressemblent à des pattes. Il se raconte qu’on pouvait retrouver la tortue couchée sur le dos pour signifier le mécontentement des génies. Cette tortue se déplaçait mais seuls les initiés pouvaient voir tous ses mouvements. 
  • Le balafon : taillé dans la pierre, il donne tous les sons connus du balafon traditionnel. Ces sons s’obtiennent lorsqu’on y joue avec de petites pierres rondes.  Pendant le jour saint, on entendait depuis le village, des chants, des cris de joie et même les sons du balafon.
  • La baleine : ce gros mammifère sculpté dans la pierre était toujours entouré d’un étang. Lorsqu’il était touché par une personne non initiée, il se levait à une hauteur du rocher comme pour se jeter dans la mer, et se jetait dans l’étang. Il produisait alors de grands bruits assourdissants, ressemblants aux grondements de tonnerre.
  • La carte d’Afrique : Un peu plus loin sur ce même rocher, sculptée dans la pierre une figure géométrique ressemblant étrangement à la carte d’Afrique.
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