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Kampuchéa démocratique

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Kampuchéa démocratique
Kampuchea prâcheathippadey
17 avril 1975 - 7 janvier 1979
Drapeau Blason
Drapeau Blason
Localisation du Kampuchéa démocratique.
Localisation du Kampuchéa démocratique.
Informations générales
Régime Régime communiste à Parti unique
Dictature totalitaire
Capitale Phnom Penh
ភ្នំពេញ en khmer
Langue Khmer
Monnaie Aucune
Religion Aucune (athéisme d'État)
Démographie et superficie
Population Environ 7 millions (estimation)
Superficie 131 035 km2
Entités précédentes :
Cambodge (République)
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Le Kampuchéa démocratique ou Cambodge démocratique est le régime politique du Cambodge dirigé par les Khmers rouges entre 1975 et 1979.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Installation du régime[modifier | modifier le wikicode]

En 1967, le Cambodge est dirigé par une monarchie constitutionnelle. A ce moment là, le communisme augmente en puissance en Asie du Sud-Est, ce qui amena à de nombreuses guerres civiles où les communistes tentent de prendre le pouvoir au Laos et au Viêt Nam.

En 1967, des révoltes communistes et républicaines commencent donc à éclater au Cambodge et la monarchie est renversée en 1970, l'ancien premier ministre du roi prend alors le pouvoir et proclame une république.

Mais cette proclamation de république ne plaît pas au groupe des Khmers rouges, communiste. Ces derniers prennent de plus en plus de régions jusqu'à contrôler deux tiers du pays. Malgré l'aide des États-Unis, la République Khmer n'arrive pas à contrer les communistes et le 17 avril 1975, les Khmers rouges prennent la capitale et proclame le Kampuchéa démocratique.

A ce moment là, le Parti communiste du Kampuchéa, qui est le parti des Khmers rouges, n'est pas connu par la population du Cambodge, et son dirigeant, le futur Pol Pot, continue d'agir dans l'ombre.

Entre avril et juin 1975, les Khmers rouges organisent une évacuation de la population de toutes les villes, cette évacuation fut mal organisée et entraîna la mort de plusieurs milliers de personnes. Cette évacuation permit aux membres importants du Parti communiste de se réunir dans la capitale afin de s'organiser sur la future politique du pays :

  • Suppression du Bouddhisme afin de faire du pays un état athée.
  • Envoie des populations des villes en campagne. Politique considérée comme un fondement de l'idéologie communiste vu par les Khmers rouges.
  • Suppression de l'argent et de toute forme de marché. (A l'origine, la suppression de l'argent n'était pas prévue)
  • Purification de la population, afin d'établir une société nouvelle.

Bien qu'une politique soit appliquée, la composition d'un véritable gouvernement pour diriger le pays est floue.

Oppression et massacres[modifier | modifier le wikicode]

L'instauration du communisme devait, selon les Khmers rouges, se faire par une purification de la population. Les membres de l'élite de l'ancien régime ou bien les "intellectuels" étaient ainsi persécuté pour s'être éloigné du mode de vie des paysans, considéré comme l'unique possible. Avoir des lunettes était lui-même un motif de persécution. Les minorités non-cambodgiennes comme les Vietnamiens, les Laos ou bien les Chams (communauté musulmane) étaient également persécutés.

Le travail était obligatoire et la fainéantise était passible d'une peine de mort. La population était mis dans un état ressemblant a du quasi-esclavage., devant travailler sans être payé (la monnaie ayant été abolie). Toute forme de non soumission au régime était passible d'exécution pour trahison.

Le régime devait, après les épurations, mener une vaste campagne de collectivisation afin de développer un pays où les capitalistes (c'est à dire ceux ayant un capitale économique et intellectuel important) avait disparu et où seules les classes paysannes et inférieures étaient autorisées.

Résultats des purges[modifier | modifier le wikicode]

Ces crimes du régime du Kampuchéa démocratique auraient fait entre 1,5 et 2 millions de morts, sois plus d'un quart de la population du Cambodge.

Selon le Tribunal Révolutionnaire du Cambodge, le nombre de victimes s'élève à plus de 2,7 millions dont :

  • 1 927 061 paysans
  • 305 417 ouvriers
  • 48 359 membres de minorités ethniques ou religieuses
  • 25 168 moines bouddhistes
  • Une centaine de journalistes et écrivains
  • Plus de 500 000 autres personnes, mortes dans la jungle et dont les corps ont fini dans des fosses communes

Près de 141 848 personnes sont devenu handicapés à cause des violences du régime. Près de 200 000 orphelins et veuves sont également à déplorer en 1979.

Les Khmers rouges ont détruit plus de 600 000 bâtiments à travers tout le Cambodge, dont :

  • 796 hôpitaux et laboratoires
  • 5 857 écoles
  • 1 968 églises (détruites ou transformées en prisons)
  • 108 mosquées

De plus, près d'1,5 millions d'animaux de bétail ont été tué.

Fin du régime[modifier | modifier le wikicode]

Même avant l'installation du régime, les Khmers rouges commencent à avoir des relations tendues avec leur voisin communiste vietnamien et quelques combats les opposant eurent lieu.

En 1977, le Kampuchéa démocratique annonce suspendre toutes ses relations diplomatiques avec le Viêt Nam et en 1978, les deux pays se préparent à la guerre. Le 2 décembre 1978, une soixantaine d'officiers et de cadres cambodgiens fuient le Kampuchéa et s'installent au Viêt Nam pour former le "Front Uni National pour le Salut du Kampuchéa". Le but de cette organisation est de s'allier avec le Viêt Nam afin de renverser le Kampuchéa démocratique.

Le 21 décembre 1978, le ministre de la défense du Viêt Nam annonce qu'une guerre est inévitable et le 25 décembre, 170 000 soldats vietnamiens franchissent la frontière. Les quelques 68 000 soldats cambodgiens, mal organisés, fuient en quelques jours.

Pol pot croit en une victoire cambodgienne grâce au soutien du peuple. Sa stratégie était de chasser les envahisseurs en pratiquant la guérilla. Cette stratégie amena à la mort de plusieurs milliers de civils.

Le 7 janvier 1979, l'armée vietnamienne rentre dans la capitale qui a été abandonné par les Khmers rouges. Le 11 janvier, le Viêt Nam annonce créer un nouveau gouvernement communiste moins totalitaire et moins extrême. Les Khmers rouges, qui contrôlent toujours une partie du Cambodge, déclarent que eux seuls sont légitimes à gouverner le pays.

Le nouveau gouvernement communiste aura tout de même dans ses rangs, d'anciens membres du Kampuchéa démocratique. Quand à Pol Pot et ses anciens alliés, ils seront condamnés à mort mais la plupart ne furent jamais exécutés, Pol Pot lui-même mourra d'une crise cardiaque. à l'âge de 72 ans.

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